Fireball: Visitors from Darker Worlds

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Commentaires
18/01/2021 10:04:57

C'était aussi bon qu'Into the Inferno !

Si le travail sur l'image est peut-être moins impressionnant que sur ce dernier, qui proposait des scènes absolument splendides, le fond n'en est pas moins passionnant. Si les explications sur la science derrière m'ont parfois laissé sur ma faim, notamment quand ils partent à la rencontrent des scientifiques au musée et discutent de cristallographie et d'agencement de la matière, le film-documentaire d'Herzog et d'Oppenheimer est passionnant de bout en bout.

C'est quand même fou le nombre de sujets et de lieux différents qu'ils arrivent à traiter en à peine 1h et demie, on fait quasiment le tour de la planète.


Je ne suis pas vraiment d'accord avec Resolution quand il dit que ce qui est passionnant dans le film ce n'est pas le sujet ou  ce qui se dit dessus mais les personnages. Certes Herzog nous présente des gens passionnants, que ce soit le Coréen en Antarctique, le curé, les deux qui ont inventé l'étude des micro-astéroïdes, etc, mais le sujet du film est autrement plus passionnant, ça nous parle de la composition de ces astres aussi vieux que la Terre qui continuent de nous arriver, inchangés depuis 4 milliards d'années, et dont certains présentent une composition de la matière que nous pensions impossible. Mais surtout ça nous parle de ce que ces astres ont apporté comme évolution sur la planète, que ce soit les gros astéroïdes qui ont profondément bouleversé l'équilibre écologique à l'échelle mondiale ou bien même l'apport de la matière organique qui aurait permis l'apparition de la vie.

Et je vois difficilement ce qu'on peut faire de plus passionnant.

Si le passage sur la cristallographie m'a beaucoup plu, réminiscence d'un des cours les plus intéressant de mes études, je n'aurais pas été contre quelques dizaines de minutes de plus pour approfondir le sujet de la panspermie.

La scène de fin, qui m'a un peu moins intéressé car délaissant la science pour se centrer sur le rapport de tribus autochtone aux astres sur le plan spirituel, est cependant magnifique, la musique avec cette danse en image m'ont hypnotisé.


J'espère une nouvelle collaboration Herzog-Oppenheimer !

Message édité
18/01/2021 15:08:28

Et bien ... Comme Into the Inferno : c'est beau, bien fait, on apprend plein de choses, mais ça n'atteint pas la profondeur poétique et philosophique que l'on peut attendre de Werner (idem sur l'anthropologie, l'histoire des religions toussa toussa).

18/01/2021 18:28:04

Contrairement à nombre de vos commentaires, je n'ai vu aucun autre docu d'Herzog et ne peut faire de comparaisons. 

Du coup j'y ai vu un vieil homme aventureux et endurant qui suit son pote tout autour de la terre mais qui ne se laisse pas voler la vedette et distilant ses facéties tout au long du film et du montage, un vrai duo a la Spirou et Fantasio. 

En fait je crois que je me suis bêtement laissé entraîné par le sujet, à savoir, en partie, comment de bête météorites ont pu influer à ce point notre histoire. Et ce temple dédié à Shiva qui démontre qu'avec toute notre technologie de pointe, les anciens en étaient arrivés plus ou moins aux mêmes conclusions que nous. un fascinant film d'aventure, monté et raconté avec talent, c'est indéniable.

23/01/2021 10:28:51

Un peu de retard sur le visionnage par rapport au timing de la séance :hap:


Comme Into The Inferno, que j’ai également bien apprécié, ce Fireball nous fait voyager au carrefour de différentes cultures, rites, paysages magnifiques et fascinants, tout en distillant avec justesse des explications scientifiques pertinentes. Je vais pas répéter toutes les choses que j’ai pu lire dans vos commentaires.

Néanmoins, j’ai trouvé, de mémoire, que Fireball convoque un peu moins le rite et la croyance que Into the Inferno, laissant malgré tout un peu plus de place à l’explication scientifique que ce dernier. Je trouve que ça induit un petit déséquilibre dans la narration, qui m’avait moins frappé au moment de me laisser balader sur les volcans par ce duo infernal :-) Pour autant, j’ai trouvé les personnages fascinants, qu’ils apportent des connaissances scientifiques rationnelles bien que tintées d´une belle dose de fascination par rapport à leurs découvertes (ça a tout l’air d’être une passion dont on ne se défait pas), ou qu’ils soient empreints de croyances rituelles autour du phénomène, présentées de manière souvent touchante. Je donnerais mention spéciale à Frère Guy, personnage se trouvant au carrefour des deux, qui arrive avec merveille à convoquer science et croyance et avec parfois un brin d’humour. Au-delà de cela, la recette de Herzog et Oppenheimer possède tous les ingrédients pour faire mouche sur moi, et ça semble se confirmer avec ce nouveau documentaire. J’en redemande! 


Et merci pour la séance tada, il était complètement passé sous mes radars!

25/01/2021 10:42:16

Plutôt content qu'Herzog ait fait un documentaire sur se que j'ai étudié durant mes études, les météorites, en particulier martienne et ferreuse.

En premier lieu, forcément, je suis un peu déçu car je m'attendais à en apprendre un petit plus en terme de connaissance scientifique, et ce n'est pas le cas. Herzog au début fait une petite erreur, approximation volontaire peut être car plus sexy, en disant que les météorites viennent du confins de l'univers bababa, alors qu'en fait elles viennent pour l'immense majorité de notre système solaire.

Bref passé ça qui au fond est lon d'être le sujet du documentaire mais plutôt comment les météorites sont ancrés dans les différentes cultures locales et populaires, ben c'est bien sympathique, comme souvent chez Herzog on a tout un tas de personnage atypique fort sympathique. La réaction du coréen quand il découvre sa météorite 👌, l'exploration du cénote est vraiment incroyable, la danse finale, le cratère indien, le Père scientifique tout à fait passionnant.


C'est plutôt cool qu'Herzog soit aller en Antarctique, mais il aurait pu aller aussi au Sahara où on trouve beaucoup de météorite pour la même raison, en plus ça aurait fait une belle opposition entre le chaud/froid.


Au final un bien beau documentaire porté par la voix incroyable de Werner Herzog.