Notes
Sayat Nova - La Couleur de la grenade
Sergei Paradjanov - 1968
Pffff ce film est un naufrage, y a quelques bonnes idées par ci par là mais çà laisse quand même beaucoup de choses à désirer.
Qu'est-ce qu'il y a de bien ? Globalement la musique et quelques plans, ceux qu'on voit dans les trailer.
Qu'est-ce qui ne va pas ? tout le reste :
- Robert Pattinson est ridicule en Batman ET en Bruce Wayne
- Le film est beaucoup trop long pour ce qu'il veut raconter, y a au moins une demie-heure voir une heure à virer du montage final
- C'est beaucoup trop sombre, les trois quarts du temps on voit rien bordel
- Le monteur des scènes d'action est shooté à la coke visiblement
- Le film tisse un parallèle entre Batman et le Sphinx mais n'a jamais les couilles d'aller jusqu'au bout de ce thème
- On veut faire LE film de Batman Détective. L'enquête et l'intrigue sont compliqués mais certainement pas complexes, avec des énigmes niveau lapin malin
- À part Batman et le Sphinx, tout les autres personnages servent à rien, même Alfred et surtout Catwoman.
- Un film Batman mature sans effusion de sang (ou en tous cas trop peu) avec la violence qui est filmé de manière totalement édulcoré. Un peu comme dans Mandalorian on est dans un univers glauque mais ce serait dommages que les gosses de 12 ans puissent pas regarde m'voyez ?
D'accord sur toute la ligne, c'est ce que j'aurais écrit mot pour mot si je n'avais pas eu la flemme après ma déception
Pour ma part, malgré les quelques retours tièdes que l'on peut lire ça et là, j'ai bien pris mon pied devant le film. Je trouve d'ailleurs que Matt Reeves est un artisan talentueux parvenant à livrer des blockbusters tenus et divertissants. La trilogie de la planète des singes récente est une réussite totale me concernant. De concert avec Fraser et Giacchino, on a peut-être le blockbuster le plus solide techniquement de l'année. Le fossé est d'ailleurs gigantesque avec les Marvel ou même le DCCU.
Après je reconnais que Pattinson en ado rebelle Wayne me laisse un peu de marbre. Bien que sa trajectoire me paraisse cohérente, j'ai eu un mal de chien à entrer en empathie pour lui. Mais à part chez les frères Safdie, je peine à être convaincu par l'acteur de manière générale. Heureusement, il est bien mieux en Batman, et justement il porte le masque pendant les 3/4 du film. Il y a aussi quelques soucis scénaristiques et tropes lourdingues. Et au vu de la noirceur du film, je regrette une certaine timidité à dépeindre la violence graphique et à trop utiliser le hors champ. Une interdiction de -16 ans aurait été bien venue à mon sens pour rendre Gotham encore plus poisseuse.
Cependant, les 3 heures ont filé à toute vitesse, ce qui n'est pas rien (je m'emmerde plus devant LOTR). Je pense que c'est du à l'ambiance glauque et pesante de Gotham magnifiquement rendu et à l'angle choisit de mener une enquête à la Se7en qui me parle énormément. On fréquente davantage les mafieux des bas fonds de Gotham que les monstres en latex. Une réussite servit par un superbe casting (je reste bouche bée concernant Colin Farrell en Pingouin). On atteint pas les sommets Nolaniens de TDK mais c'est quand même plaisant de retrouver un film aussi bien tenu après les nombreuses déconvenues de l'écurie Snyder.
Ayant fait récemment le premier volet Telltale Batman, j'ai retrouvé pas mal de similitudes au niveau du scénario. Je peux même dire que la trame de fond demeure la même avec plusieurs personnages récurrents. C'est intéressant de décortiquer les choix qui ont été opéré à certaines bifurcations.
Je signe directe pour un autre Batman avec Reeves aux commandes surtout si il suit la montée en puissance de Nolan alors que je trouve déjà celui-ci plus réussi que le Begins.
Sur le moment j'ai beaucoup aimé, mais faut avouer que deux jours après j'avais quasiment tout oublié. Il n'y a pas vraiment de scène marquante, c'est réussi, un bon film, mais il lui manque quelque chose pour le rendre aussi marquant qu'un The Dark Knight ou un Joker.
Pourtant c'est une franche réussite sur la forme, la musique de Giacchino est belle et l'histoire de Matt Reeves c'est un des meilleur choix possible, entrecroiser des intrigues pendant 3h mais qui se révèlent intimement liées. J'ai toujours préféré les comics qui se livrent à l'introspection du Batman (Arkham Asylum) plutôt que ceux qui proposent une surenchère de combat entre héros et vilains (Batman Silence par exemple). Dans The Batman de Matt Reeves on est clairement sur le premier type, une grosse place est accordée à l'histoire des Wayne et à leur face cachée.
Beaucoup ont comparé le film à Seven, il faut dire que la série de crime de l'homme-mystère y fait beaucoup penser, mais le thème central du film c'est la corruption sous toutes ses formes. C'est un bon sujet, mais était-ce nécessaire d'étirer le récit sur 3h ? Le film aurait gagné à être amputé de 30-40 minutes sans soucis.
Pattinson est toujours aussi bon à chacune des ses apparitions, il m'a bien plu dans son rôle d'un jeune Bruce Wayne torturé, ça change des Bruce/Batman badass qui semblent invincibles.
Paul Dano comme toujours excellent, dommage qu'on le voit aussi peu, surtout sur un film de 3h.
J'ai vu la scène coupée au montage de 5 minutes avec le Joker et heureusement que ça a dégagé du montage final, c'est pas crédible du tout Si ils veulent en faire une suite va falloir faire mieux que ça
Après si suite il y a et que c'est du niveau d'un TDK par rapport à Beggins, je signe directe !
Curieuse sensation, un peu comme Emaxz, d'être sorti de la salle très enthousiaste et de regarder le souvenir du film s'éloigner très vite, et sans regret. La proposition visuelle et thématique de Reeves est pourtant intéressante, avec ce Batman emo dont l'identité au civil est dévorée par sa persona vigilante. Un Batman qui passe en plus les 3/4 du film à enquêter plutôt qu'à casser des bouches, ce qui est à ma connaissance inédit dans les propositions d'adaptations ciné du personnage jusqu'à maintenant. Je n'ai même pas eu le luxe de m'y ennuyer. Pourtant, très objectivement, 3h pour une histoire finalement aussi banal, c'est quand même trop long.
Ce que je trouve intriguant en revanche, c'est la parenté thématique que le film entretient avec "Joker" de Todd Philips. J'avais à peu près détesté le film qui sombrait dans le dernier tiers dans un discours démagogique mortifère énoncé avec beaucoup de cynisme. The Batman fait mine de prendre le même chemin, et bifurque finalement dans son final sur une idée plus intéressante à explorer pour son héros et le futur du récit. Une belle façon de faire une origin story sans tout à fait en faire une. Aussi, je trouve le scénario intéressant lorsqu'on voit dans quel contexte il a pu être produit : explosion du complotisme lié au Covid, Qanon, l'assaut du Capitole. Quelque part (et peut-être de façon complètement fortuite) se rejoue dans le film quelque chose de toutes les tensions de nos sociétés occidentales.
Cure toujours
"Oh non non non, j'ai bronzé, mes potes ne voudront plus me parler,
Oh non non non à la fête de Chloé je me suis trop amusé,
J'ai écouté la compagnie Créole et j'ai tapé du pied,
Pour aller au lycée j'ai plus qu'un t-shirt orange et violet,
Si seulement la lumière pouvait être plus sombre,
Si seulement Saint-Denis c'était la banlieue de Londres,
Je sais bien que c'est grotesque d'être gothique,
Le matin devant son bol de Nesquick!
Oh non non non, il faut qu'on arrête de me faire des cadeaux,
Je veux rester malheureux, je veux pas qu'on me fasse plaisir,
On m'a offert un pull gris à mon anniversaire, (Oh non)
Mais j'aime pas les couleurs criardes, surtout les couleurs vulgaires.
Si seulement je pouvais vivre dans des décombres,
Quand je fais la queue au Prisunic.
Oh ouais ouais ouais c'est cool, demain je vais donner mon sang,
Oh ouais ouais ouais, je vais partir en Suède avec des Allemands,
Je fais tout pour être toujours dépressif, donc après quand je le suis, je suis content, et ça me re-déprime encore plus
Oh ouais ouais ouais dans ma chambre j'ai mis des posters de murs noirs
Oh ouais ouais ouais il pleut, ça va faire couler mon rimmel noir,
Ça va laver mes cheveux, mais mon maquillage va couler,
Je vais ressembler à "The crow", c'est le côté positif,
Oh non j'ai dit "positif"!
Si seulement je pouvais vivre chez Jean-Pierre Descombes,
Quand on fait de l'endurance en cours de gymnastique,
Allez-y chantez, et partagez ma douleur,
Non le faites pas finalement ça me rend triste
Quoique ça me fait plaisir d'être triste
Bon chantez quand même dans le doute."
Les Fatals Picards