Lilya 4-ever

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Commentaires
11/05/2013 02:02:42
Magnifique galerie.
12/05/2013 00:15:34
Pour un magnifique film c'est normal aussi. :ok:
Une fiction s'inscrivant dans une réalité sociale poignante, portée par une mise en scène plutôt réaliste et underground , pas de jugement juste le constat de faits amers, c'est bouleversant. À noter une utilisation cruelle de la caméra subjective lors d'une séquence, mais le film va bien au-delà d'une volonté de choquer ou d'un misérabilisme des bas-étage, il est sans artifice et nous confronte à cette fiction, nous mettant la réalité auquel elle est rattachée en pleine face tel un uppercut. Par instants, la mise en scène se sublime en sortant de cet aspect caméra à l'épaule un peu freestyle, notamment par l'utilisation de ralentis et permet quelques envolées lyriques fulgurantes pour nous sortir de cet enfer. Un véritable coup de coeur. :coeur: :snif:
07/11/2013 00:12:00
C'était très touchant, puissant. Une vraie, belle histoire d'amitié, qui se crée et se renforce pour échapper à la solitude dans la misère, et qui se brise pour y échapper. Un film sur la terrible existence au sein de quartiers difficiles (loin de tout cliché), et sur les portes de sortie, pentes fatales qui s'ouvrent ici aux deux personnages : la prostitution, mais aussi et surtout le suicide. La grande force du film justement selon moi, c'est de construire une ambiance et une histoire suffisamment terribles et réalistes pour nous faire presque considérer que ces deux portes de sortie étaient peut-être bien les seules pour le salut des deux personnages. Pas très réjouissant.
07/11/2013 00:22:12
Dommage, vraiment dommage. Attention spoilers.

Dommage parce que la première partie en Russie propose vraiment une expérience intéressante, un regard touchant à hauteur d'enfant dans le sillon d'un Sergei Solovyov (une scène notamment, fait étrangement penser au Pigeon Sauvage). Un Sergei Solovyov croisé avec un Larry Clark pour le côté underground trash, parfois un tantinet indécent et misérabiliste quand même. Je pense notamment à la scène du départ de la mère, le ralenti pose un véritable problème éthique parce qu'il a pour effet d'allonger la souffrance du personnage aux yeux du spectateur. L'explication purement sociologique de la prostitution rebute elle-aussi un peu, mais disons que pendant une grosse heure, j'étais vraiment dedans malgré les imperfections évidentes du film.

Mais alors, la partie en Suède est ce que j'ai vu de plus dégueulasse, putassier, et complaisant depuis un bon moment. Déjà parce qu'elle est amenée sur la base d'un suspense des plus vains et des plus indécents : on nous fait mariner une échappatoire pour cette pauvre Lilya, pour finalement la replonger dans ce cauchemar éveillé, de manière totalement gratuite et stupide. Et autant la situation de Lilya peut se comprendre en Russie sans tomber trop dans le misérabilisme dans ce contexte d'ex URSS, de misère sociale ; autant (et eu égard à la façon dont cette partie Suède est amenée) Moodysson dans cette partie en Suède donne surtout l'impression que le personnage est prédestiné à en baver. C'est juste honteux parce que le contrat naturaliste de la première partie est rompu ici. Et c'est d'autant plus vrai que la mise en scène change, elle ne se fait plus à la hauteur de Lilya dans les scènes de sexe (qui deviennent à gerber alors qu'elles étaient plutôt belles dans la première partie du film). Un symbolisme poussif et exaspérant (l'ange, la colombe ...etc) qui montre bien le caractère christique de cette descente aux enfers (qui n'est donc plus naturaliste) pullule jusqu'à la fin du film. Ce n'est qu'à l'épilogue du film que l'on retrouve un peu cette poésie très russe, très belle que Moodysson avait effleuré auparavant.
07/11/2013 00:34:10
Je vois ce que tu veux dire, mais j'ai surtout l'impression que cet "échappatoire suédois" a juste aveuglé Lilya, parce que franchement, nous on le grille depuis le début que le mec qui l'envoie là-bas c'est un basterd. Juste elle, elle tombe complètement dans le piège parce qu'elle a été aveuglé par son optimisme. Parce que les proxénètes qui vont chercher leur "marchandise" en Europe de l'Est, on sait que ça existe. Et c'est juste ça qui est montré en fait, qu'elle a fait abstraction de tout ça parce qu'elle avait désespérément envie de s'en sortir quoi. Je pense pas que c'était une sorte de prédestination du personnage à en baver, mais plutôt une vision extrêmement pessimiste d'un certain ordre des choses.
07/11/2013 00:51:37
DayTripper Je comprends très bien cette vision du film, mais il y a pas mal de choses dans la mise en scène qui me font dire qu'il y a 1/ une prédestination du personnage 2/ une grande complaisance. Moodysson laisse beaucoup trop planer de scènes de bonheur illusoires pour que ce soit anodin, vas-y pas qu'elle appelle sa copine pour lui dire qu'elle se barre, qu'elle zyeute les parfums dans l'aéroport, la transition est trop lente et trop progressive pour ne montrer que l'aveuglement de Lilya. Et puis, après, le film se boursoufle avec un symbolisme christique et passionnel étouffant, que je trouve très idiot et très complaisant.
18/11/2013 02:03:20
Vu à l'instant par pur hasard après avoir découvert que j'avais accès via mon décodeur numérique (Belgacom TV) à une section nommé Mubi Ciné-club (environ 3 ou 4? par films) :bave:

Une claque !
18/11/2013 02:12:14
Personne n'a pensé que la seconde partie du film où elle part avec Andreï est une pure imagination ? La fin montre pourtant et laisse percevoir quelques éléments flagrants de ce point de vue là. Le film se terminerais donc de cette façon: l'histoire de prostitution est imagé et Lilja et Volodia se serait donc suicidé ensemble. Où bien c'est l'inverse: la seconde partie est bien réel et la scène final serait imagination. Comment l'avez vous interprété ?
18/11/2013 02:12:40
Fonce sur Fucking Amal !
18/11/2013 02:14:00
J'ai également envie de dire que j'ai vu dans ce film un des plus beau ralenti qui m?ait été donné de voir depuis bien bien longtemps :snif2: