Autopsie d'un meurtre

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Commentaires
12/04/2012 09:44:03
Un grand film: drole, plein de suspence, de rebondissements, une super ambiance.
Vraiment génial :ok:
20/06/2012 18:49:54
Les prestations d'acteurs dans ce film sont géniales !
04/02/2013 00:27:35
Le réalisateur avait une histoire avec une Laura ou quoi? 2 Laura dans deux films and counting. :o))
15/03/2014 19:41:36
Captivant, dialogues brillants, superbe mise en scène, James Stewart comme d'hab excellent (je me demande si c'est pas l'un de ses meilleurs rôles dans ce que j'ai vu). En trame un propos assez intéressant sur la justice criminelle, le rôle du jury, et son caractère influençable. C'est peut être un peu froid, met un peu de temps à se mettre en place, mais une fois que c'est calé ça roule.
15/03/2014 19:56:49
Un film sombre et d'un cynisme qui ne dit pas son nom. Tout n'est qu'ambiguïté ici. Ambiguïté sur la personnalité des protagonistes, de la femme de l'inculpé qu'on devine avoir la cuisse légère, à l'avocat lui-même interprété par Stewart. Mais surtout ambiguïté par rapport à la vérité. Comme dans Rashômon, le récit se dénoue au fur et à mesure de témoignages dont on ne sait jamais la véracité. Les faits semblent malléables, se modifient au rythme de l'instance.

Tout ceci alimente une furieuse satire du système judiciaire américain, qui a d'ailleurs été jugée particulièrement indécente à l'époque de la sortie du film. Toute la noirceur du film se dévoile évidemment sous le couvert d'une ironie dont le spectateur n'est qu'à moitié dupe. Il n'est pas question de droit ici, ou plutôt si mais seulement dans la mesure où l'éloquence permet de faire dire à peu près ce qu'elle veut au droit. La description méticuleuse de l'institution judiciaire américaine fascine autant qu'elle répugne tant les méthodes et les procédés employés ne sont que pure diversion aux avocats et au procureur de parvenir à leurs fins. Cette maniabilité de la vérité, du jury et donc du verdict fait d'autant plus froid dans le dos qu'elle est permise et encouragée par les dispositifs juridiques.

Le film est particulièrement intéressant dans cette dimension très critique mais refoulée qu'il met en exergue. Tout le procès n'est qu'une pure prestidigitation, Stewart comme Dancer n'en ont cure que de faire éclater la vérité, pas plus que le Président de la cour qui avoue même au début du procès (dans une scène faussement légère et joviale) qu'il a tendance à pioncer pendant les interrogatoires contradictoires ...

Après, on peut toujours reprocher ce cynisme et cette inorie un peu condescendante à Preminger, mais contrairement à Mankiewicz dans All About Eve, lui ne ment jamais sur ses intentions.
21/04/2014 17:24:04
Noisette qui ressasse le Mankiewicz :hap:

Bon sinon, j'ai adoré, gros chef-d'oeuvre. Je l'ai commencé très tard hier dans la nuit, je me disais que je ferais une pause, puis non, j'ai bouffé les 2h40 d'un trait.
21/04/2014 17:29:30
J'adore les films de procès car c'est souvent une éloge de la langue et de ses petites nuances, ce qui est toujours extrêmement plaisant. Ici, on touche sans aucun doute à un des films du panthéon du genre : subtil, drôle, cynique, efficace... Dès le postulat de départ, Preminger impose à son spectateur la défense d'une mauvaise cause, ce qui est vraiment fascinant puisque finalement on s'y prend et l'on espère très vite que le vent tourne en notre faveur. Quelque part, c'est glaçant.

Puis il y a cet univers, ces dialogues crus qui n'ont vraisemblablement pas froid aux yeux, cette musique tellement cool de Duke Ellington, ce générique somptueux de Saul Bass (un jour il faudra revenir plus amplement sur le génie de cet homme)...

C'est fin et ça se mange sans fin ! Et c'est, évidemment, brillamment interprété, le face-à-face George C. Scott/James Stewart vaut son pesant de cacahuète !
28/01/2019 23:15:35
Eh bien, qu’est-ce que c’était impressionnant ! Preminger livre un peu le film de procès ultime à bien des égards.

Déjà, j’aime beaucoup l’approche très réaliste, loin des films idéalistes sur la justice. Ici, chaque personnage a ses propres motivations, chaque personnage peut mentir, se servir de l’autre, les avocats trouvent les failles dans le système de justice et les exploitent à leur compte… Sans tomber dans une noirceur absolue, c’est un film assez lucide sur le système dans lequel il plante son cadre.

Toute la première partie est déjà passionnante, on pose ce crime passionnel, tous ces acteurs qui jouent un rôle dans l’histoire, James Stewart qui est impressionnant comme d’habitude, et les pièces du puzzle se mettent progressivement en place. Puis on entre dans la partie procès et c’est là que ça devient complètement jouissif. Une vraie joute, un duel de verbe, d’arguments, de séduction, chaque réplique est divinement placée, chaque “objection !” retentit comme une nouvelle tentative d’asséner un coup à l’adversaire. Surtout que c’est très long, lent, sans musique (pas comme le reste du film, qui bénéficie d’une partition de Duke Ellington, très belle mais assez peu mise en avant hélas), Preminger pose l’ambiance, la tension, joue avec le cadre pour faire ressortir les dynamiques entre les personnages, faire monter l’intensité d’un interrogatoire…

C’est bien simple, je n’ai pas vu les plus de 2h30 passer tellement j’étais happé, j’aurais pu suivre ce procès pendant plusieurs heures encore je pense. Un monument dans son genre…
12/11/2019 20:04:56
Je comprends que le film soit admirable pour toutes les raisons qu'on lui prête habituellement : peinture sans concession de la machine judiciaire américaine, dialogues au cordeau, mise en scène minimaliste mais saisissante, ... Cependant comme l'autre Preminger que j'ai pu voir récemment (bien plus tardif celui-là), le tout est d'une froideur qui me laisse assez en dehors. Ici, le film est en plus très long, loin de la concision de 12 hommes en colère dont il paraît être à la fois le complément et l'antithèse.Message édité