The Sweet East

Pas d'image
Mon CL
  • Connectez-vous
Outils
  • Connectez-vous
Gestion
  • Connectez-vous
Commentaires
16/03/2024 18:25:13

Content d'avoir des nouvelles d'Andy Milonakis :snif:

17/03/2024 11:45:31

On peut donner le CLA de la meilleure musique 2024 maintenant ?

(J'ai pas vu la BO sur YouTube et Deezer, j'espère qu'elle finira par apparaitre quelque part :snif: )

Message édité
17/03/2024 22:24:50

Sur youtube y'a celle de la scène du miroir 


hâte de voir ce que va faire cette talia ryder par la suite, y'a un petit air de Kristen stewart en plus.

28/03/2024 16:17:57
Avis

Quelle expérience étrange et fascinante qui est (et nous présente aussi d'ailleurs) tout et son contraire. C'est tout à la fois Alice au pays des merveilles dans la réalité, un road movie où l'on ne voit presque pas les trajets, une traversée de l'Amérique qui se cantonne au nord de la côte est, et enfin un film d'initiation sans réel évolution de personnage. Quel numéro d'équilibriste !

Cette opposition permanente se recent également dans les thématiques abordées. Le film s'ouvre et se conclut sous le signe 1) de la sexualité associé à la fertilité 2) des Etats-Unis en tant qu'Union. Et pourtant, l'errance du personnage principal n'aura de cesse de montrer une Amérique éclatée qui n'existe que par des communautés plus ou moins radicalisés et qui n'ont soit pas de rapports entre elles soit des rapports violents. De même la sexualité qui encadre pourtant le long-métrage est la grande absente des thématiques attendus du parcours initiatique d'une jeune femme. On notera aussi le décalage constant du caractère des personnages présentés avec ce que l'on pourrait attendre d'eux. Le personnage le plus sympathique est un nazi, tandis que la cinéaste woke flirt avec le harcèlement sexuel. Enfin décalage suprême, l'héroïne de cette fresque où tout et tous semblent politisés n'a aucune position précise, se laisse assigner des pensées tout du long et semble presque même s'amuser de la situation des USA, en témoigne la dernière scène du film et ce dernier plan qui deviendra je l'espère iconique.

C'est d'ailleurs peut-être là qu'il faut chercher le message du film. Certains ont critiqué le manque de parti pris politique du réalisateur qui se contenterai de dépeindre les travers des communautés éclatées et radicalisées, sans jamais faire un choix. Mais cela n'est me semble-t-il pas le propos. Le film vise pour moi à dépeindre une certaine jeunesse qui ne se reconnaît pas dans les travers de l'époque mais qui pour autant n'est pas dans une nostalgie du passé. Comme l'explicite la meilleure discussion du film entre l'héroïne et le nazi, ce n'est pas qu'elle est née trop tard, c'est que son heure (et donc l'heure de cette jeunesse) n'est pas encore venu.