Dario Argento: Soupirs dans un corridor lointain

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Commentaires
11/07/2019 08:43:09
Je ne suis pas sûr d'avoir pleinement saisi le projet de Thoret. Dans son film il n'intervient presque jamais en off, ou alors avec une voix complètement molle pour réciter des trucs trop écrits, à la manière des mauvais documentaire. Le film d'ailleurs n'en est pas vraiment un -documentaire- mais plutôt un essai filmique qui oppose sans le dire le Argento agissant des années 2000 au vieil homme soupirant de 2019. Le fascisme, les années de plombs, le gouvernement italien actuel (de gentils mots pour Luigi Di Maio, vous verrez), autant de sujets abordés par Argento au milieu d'anciens décors de sa vie et de ses films dans lesquels il se plaît à déambuler sans fin.
C'est bien beau (le filmage en noir et blanc esthétise un peu tout ça dans la seconde partie) mais ça se révèle à la longue un peu chiant, et surtout incomplet. Car en l'état, le film est très télévisuel et ne fait montre d'aucune vraie idée de cinéma. A peine esquisse-t-on ici et là des plans où se mêlent le vieil Argento et les images éternels de ses films, trop peu en tout cas pour que ce making-of deluxe (pour le tournage de Non So Honno en première partie) devienne un vrai objet de cinéma aussi intriguant que le réalisateur italien.