Plus je repense au film, plus je l'adore. C'est surtout grâce aux personnages. Hormis la belle-mère qui a un rôle très classique, tous se distinguent et forment une unité familiale vraiment touchante. Le mari qui aide sa famille au point de faire des sacrifices, la femme qui tente de s'intégrer difficilement, le jeune frère idéaliste à la pensée moderne, la soeur en dépression post guerre (Hideko Takamine en plus)... Avec en plus de nombreuses idées au scénario pour les mettre dans quelques situations magnifiques, notamment une scène sublime dans une barque sur un lac, ou une autre sur un toit... Et toujours avec une bienveillance marquée.Message édité
C'est ça. Chacun a un parcours, une personnalité et une problématique très différents mais, en même temps, on ressent toute l'unité de cette famille à travers justement le regard bienveillant que chacun porte sur l'autre. Comme souvent dans les films japonais de ces années-là, on ressent, derrière les drames, toutes les émotions et les sentiments sans pour autant que ces derniers soient clairement explicités. Il y a toujours une grande pudeur. Et j'aime beaucoup également l'importance de l'échoppe familiale, qui est comme le lieu de l'unicité de la famille, l'endroit où le lien se fait. Ça m'avait marqué.
Oui c'est vrai j'ai oublié de mentionner la boutique au centre du film mais en effet elle apporte beaucoup. C'est con à dire mais le mari qui offre les conserves endommagées à son frère ou donne l'argent de sa réserve à qui en a besoin c'est juste très beau.
