Je veux rien prouvé du tout, je veux découvrir des choses différentes, et quelqu'un dans ma fac m'avait conseillé Suicide club, donc je l'ai loué et Noriko était dans le coffret, c'est tout, le hasard de la vie
"Beaucoup de choses m'intéressent chez Sion Sono et font que c'est un réalisateur que j'admire énormément.
Tout d'abord, d'un point de vue personnel, c'est LE réalisateur qui m'a ouvert au cinéma japonais. A peine avais-je vu quelques Miyazaki qu'on me conseille ce film, Love Exposure. Je suis tout de suite rentré dedans, ça m'a tenu en haleine pendant quatre heures, et encore aujourd'hui, presque trois ans plus tard, c'est encore un de mes films préférés. Ce qui est génial avec ce film, c'est qu'il est suffisamment universel pour qu'il puisse potentiellement plaire à n'importe qui. Pourtant sur le papier c'était pas gagné, mais au final ça marche, et c'est avant tout grâce à la maitrise de Sion Sono sur le plan formel. Mélange de genre, rythme soutenu, il le maitrise complètement son film de quatre heures !
D'ailleurs depuis j'ai eu le temps d'approfondir le sujet du cinéma japonais contemporain, et j'en suis arrivé à une conclusion (qui n'engage que moi). Pour moi Love Exposure est la conclusion absolue de quinze années de changements profonds dans le cinéma japonais, changements entamés par des cinéastes comme Miike, Takahisa Zeze, Ryuichi Hiroki ou K.Kurosawa. Et de tout ce courant qui a bien remué le cinéma nippon, Love Exposure en est le plus beau représentant, parce qu'il arrive plus tard et se nourrit de tout ce qu'ont fait Miike & co pour en faire une conclusion magistrale. D'ailleurs les films qu'a réalisé Sono après vont dans ce sens : c'est très différent, comme s'il était passé à autre chose.
Donc rien que pour ça, Sion Sono a tout mon respect et il m'intéressera toujours. Mais d'une manière plus générale, si le réalisateur m'intéresse c'est parce que le personnage me fascine. Poète, écrivain, cinéaste presque malgré lui, capable de citer Kafka, Ozu, mais sans renier (il me semble) un héritage du pinku eiga. Je connais bien sa filmographie à présent, et son évolution me fascine. Des films amateurs mais bourrés d'idées de ses débuts, au cinéma underground du début des années 2000 jusqu'aux films plus grand public de la nouvelle décennie, tout fait sens lorsqu'on tente d'analyser la démarche de Sion Sono. Et c'est pour cela que quoi qu'il advienne, Sono restera un réalisateur que je surveillerai de près, et que je suivrai probablement où qu'il aille. C'est un réalisateur à la maitrise technique évidente, qui aborde des thèmes universels mais à sa façon, et Love Exposure est son chef d'oeuvre"
Personnellement c'est le 1 à Love Exposure que je comprends pas trop, au départ t'avais mis 3 je crois puis tu as subitement baissé ta note peu de temps après. 2 points en moins c'est pas rien quand même, surtout si c'est pas un re-visionnage, et je me demande ce qui les justifie.
Places prises pour les DEUX films de Sono cette année à l'Etrange, Tag et Love & Peace, ça va être beau (pour ceux que ça intéresse, elles sont en vente depuis aujourd'hui)
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Commence déjà par commencer à conjuguer. "Finir par passé"
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