Le Sorgho rouge

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Commentaires
17/07/2020 19:19:28

Assez scotché de voir qu’il s’agit seulement du premier film de Yimou, y’a déjà une impressionnante maîtrise des codes du cinéma :ouch: 


Ce qui m’a avant tout impressionné, c’est le travail visuel. La couleur bien sûr, constante chez Yimou de ce que j’ai pu voir chez lui, et ici particulièrement le rouge qui est exploité à travers différents supports à la symbolique bien définie (jusqu’à une scène tétanisante où il envahit l’écran), difficile de ne pas penser aux lanternes d’Epouses et Concubines. Mais aussi le travail sur l’éclairage en général, y’a une vraie texture d’image qui transperce l’écran, une esthétique vaporeuse du plus bel effet. Et alors toutes les scènes où Yimou filme les champs, arrive à créer un putain d’effet hypnotisant juste en jouant sur le mouvement du vent sur la végétation, c’est splendide ! 


Le film m’a agréablement surpris par sa simplicité. Il y a trois parties très distinctes, qui ont chacune leur propre feeling et laissent penser que le film va dans une direction avant de complètement virer de bord. Du coup ça permet au film d’aborder plein de choses, de changer de feeling sans faire dans la rupture totale (puisque l’esthétique sensorielle et la tonalité assez contenue restent cohérentes sur l’ensemble) et surtout les personnages ont une belle évolution, en particulier celui que Gong Li qui est splendide, il me tarde de découvrir les autres rôles qu’elle a pu avoir chez Yimou. J’ai tout de même l’impression que ça va un peu vite parfois, je me demande s’il n’y a pas eu des coupes au montage. 


Mais quel beau film, c’est vraiment grisant. 

29/12/2022 18:33:32

François Pignon et Pierre Brochant en sueur.