Ce film est excellent, comme pour Poetry, pas un instant d'ennui, les comédiens sont putain de géniaux, et la mise en scène efficace comme jamais.
En seulement 2 films vus de ce réal, on cerne déjà ses thèmes, notamment à travers deux idées plus ou moins récurrentes : dans Poetry comme dans Oasis, il y a déjà la présence de ces handicapés, ou "fou", comme on les appelle : Chang-dong montre super bien la façon dont ils sont perçus, ces regards reçus insupportables, cette curiosité énervante des gens, cette manière de n'être pas pris au sérieux. (genre le mec amène sa copine au repas de famille, et ses deux frères de répliquer un truc du genre : "c'est quoi ce coup fourré que tu nous fais ?" - et lui, innocent comme un messie, peut-être grâce à sa "folie", de répondre qu'il ne comprend pas ce qu'ils veulent dire.). Film réellement touchant, pas poseur comme Be with me (c'est totalement gratuit, mais j'avais envie). Je disais donc, premier thème qu'on retrouve : ces fous. Deuxième thème : la façon dont les gens semblent vouloir se faire pardonner du mal fait aux malheureux grâce à l'argent : dans Poetry, les pères voulaient payer la mère paysanne ; ici, on semble négocier vite fait cette fausse affaire de viol à l'extérieur d'un commissariat. Eh ben, elle est belle, l'humanité ! Y a plein d'autres choses à dire, mais je sais plus quoi dire.
Vu que j'suis dans ma passe sud-coréenne, j'me suis fait Oasis. Très beau film, même si j'ai parfois un peu de mal avec ce genre de cinéma. Mais là c'est vraiment très beau, très bien joué et marquant, très énervant aussi cette injustice qui émane du film.
Je n'ai pas ressenti le film de la même manière exactement. Notamment du point de vue de l'entourage de la demoiselle.
Attention ne pas lire si on compte le voir, cette pépite :
Personnellement, je ne les ai pas haïs, enfin je pense que c'est un point de vue plutôt pertinent sur le traitement que l'on inflige aux handicapés. Je suis pas du tout surpris qu'on puisse en arriver là dans certaines familles et ainsi cela permet d'introduire naturellement la romance façon Shakespeare, tragique du moins.
Et du coup, cette marginalisation sera le point commun, de départ de ces deux amoureux. Au delà de la maîtrise scénaristique, on a donc un film brûlant d'émotions.
L'injustice, mais l'amour et une certaine fureur de vivre, tout de même.
Certaines scènes sont incroyables de justesse, notamment le retour dans la famille du " héros " gentiment repoussé.
Une société ou on accepte pas les différences donc, à tel point qu'on ne croit pas qu'une handicapée comme elle puisse connaitre le sentiment amoureux. Cruel. Elle se retrouve alors comme bloquée à l'issue du film (à l'image de Winslet dans The Reader) , mais peu importe ils auront vécus leur histoire, comme des grands. Ils se retrouveront, magnifiques.
De retour dans le top 50 après quoi... 3 ans d'absence ?
Coincé entre Dellamorte dellamore et les anges déchus, il avait de la gueule le top dans l'ancien temps