Depuis Sans soleil de Marker et sans pour autant dire que Henderson atteigne le niveau du grand documentariste, c'est toujours un plaisir de voir ce genre de films qui conjuguent docu et fiction par la voie d'images expérimentales ou d'une voix-off orientée et analytique. C'est un essai qui se propose d'analyser à la lumière de la société contemporaine et notamment des exigences occidentales imposées sous la forme d'un diktat ethnocentrique, l'histoire et la place actuelle du Ghana. On a donc un produit un peu fourre-tout, c'est sa force et sa limite, qui englobe dans un même flux très dynamique et de manière très condensée - 40 courtes minutes - sociologie, religiosité, économie, ethnologie et histoire ...
Comme chez Marker, si la voix-off est d'une certaine sophistication, l'image y souvent d'une simplicité rare. L'idée, c'est de donner du sens à ce que l'on filme, individus comme immeubles. Il y a une certaine grâce dans ce film qui aurait pu être plus développée.