Les combattants

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Commentaires
19/08/2014 11:44:02
Siry , c'était bien alors ? (question con pour te demander ton avis)
19/08/2014 16:18:11
Jack , ouais j'ai bien aimé, j'ai trouvé ça cool mais pas fou fou et ça va pas réinventé l'eau tiède.

De toute façon il y a Adèle, alors ça aurait été assez dur de me décevoir.
21/08/2014 11:52:18
Mouais...c'est même plutôt mauvais.
À part les quelques répliques de William Lebghil en début de film et certaines blagues sur les militaires (c'est pour dire le niveau), il n'y a pas grand chose à sauver...
Encore un produit typiquement "Femis" (qui rappelle étrangement Grand Central) dans ses tics de mise en scène et surtout par sa narration trèèès prévisible.
Malgré un sursaut final auquel j'ai cru un instant, le refus de finir là-dessus, et ce qui suit m'a encore plus confirmé le manque total d'ambition de son réalisateur.
25/08/2014 00:07:10
mos3n c'est quoi le rapport avec Grand Central, en fait ?

Et "narration prévisible" je trouve ça très fort, tant le film ne fait que de sortir de ses rails changer, de programme au fur et à mesure. Ça commence comme un film de vacances estival avec des amourettes adolescentes, avant de virer en comédie militaire à la "Stripes", puis en escapade champêtre à la Badlands, pour finir quasi en film fantastique. Pas mal pour une narration prévisible.

Sinon "Tu manges pas ton flamby ?" : réplique de l'année, easy :)
25/08/2014 00:08:29
oulah, virgule mal placée :

Et "narration prévisible" je trouve ça très fort, tant le film ne fait que de sortir de ses rails, de changer de programme au fur et à mesure
25/08/2014 01:09:16
Le rapport -MacGuffin- , c'est le style FEMIS repérable à des kilomètres (ça se décline en plusieurs étapes assez simpes) :

- Je trouve une idée accrocheuse pour constituer une note d'intention originale (Grand Central : le nucléaire / Les Combattants : le stage militaire) ;
- puis je me trouve une actrice bien en vue histoire de renforcer mon dossier de financement et de motiver un producteur a me filer de l'argent ( GC : Léa Seydoux / LC : Adèle Haenel) ;
- pour l'écriture de scénario, je respecte une ligne basique du genre : "un jeune homme un peu timide en manque de confiance en lui arrive dans un nouvel environnement et se voit confier d'importantes responsabilités (GC : à la centrale / LC : l'entreprise familiale), mais la rencontre d'une fille à la forte personnalité (GC : l'embrassade dans le bar qui au passage est l'une des scènes de rencontre les plus ridicules qu'il m'est été donnée de voir / LC : la bagarre de la plage, au moins là c'est marrant...). Cette rencontre vient tout chambouler et met notre héros face à un dilemme moral, respecter ses engagements, ou alors suivre son aventure avec la jeune fille (GC : tromper son collègue et ami de travail / LC : délaisser son frère et s'engager dans le stage de survie)...
Bref, le schéma narratif habituel avec situation initiale, élément perturbateur, péripéties diverses (ha oui, chose extrêmement importante, notre héros qui d'abord se prend un râteau par la femme courtisée, arrive ensuite à se la faire, ce qui permet de filmer la fameuse scène de sexe parce que bon, faut pas déconner, si déjà on a réussi à avoir une bonne actrice au casting, autant la foutre à poil... franchement s'en est désespérant) ;
- et puis on finit tout ça en roue libre avec des esquisses des éléments de résolutions plus ou moins bien ficelé. Là bien sûr j'avoue avoir un petit faible pour le finale pseudo-"fantastique" de LC. Mais encore une fois, c'est d'une telle mièvrerie. Alors qu'il tient une vraie bonne idée avec cette fin entre-deux, où l'indécision est à son comble lors de ces plans énigmatiques de silhouettes à contre-jour, de lumières vacillantes ; non, le bon élève Cailley sait "qu'il ne faut pas frustrer le spectateur" (verdict, ce sont mots pour mots ce qu'il a dit lors de l'échange d'après-film à la reprise de la Quinzaine au Forum des images), et donc qu'il faut insérer ensuite une bonne scène bien didactique où on explique qu'en faite tout va bien, que la catastrophe n'était qu'un feu de paille, et alors, soulagés, nos deux héros peuvent se retrouver sereins, et retourner à leur belle petite vie, heureux et unis dans la joie, tout comme nous, spectateur, content de s'avoir que tout est bien qui finit bien, sortons comblés de la salle.....euhm sérieux ?

Bon désolé pour le pavé, mais ça a le don de m'énerver lorsque l'un des membres du comité de sélection affirme que c'est pour montrer des films comme celui-là qu'existe la Quinzaine (pardon ? cette même Quinzaine des réalisateurs qui a révélée Chantal Ackerman, Lisandro Alonso ou Raya Martin ?...), et que le producteur du film, lui aussi présent lors de la discussion, lui emboîte le pas et renchérit en affirmant que Les Combattants est un film précieux, car tellement difficile à produire, mais que le risque paye et que ce sont ce genre de films qui font la gloire du cinéma français...
Finalement c'est ça qui m'énerve le plus, c'est qu'il le font passer pour un film d'une audace folle, alors que c'est très (trop!) maîtrisé pour être sincère....et oui, parce que dans tout ça, je n'ai pas parlé de la mise en scène et de l'esthétique du film, toute les deux d'une banalité déconcertante...

Et oui, au milieu de tout cet univers si convenu, Slimane fait office de génie !
25/08/2014 13:26:06
Oui, il y a des similarités, mais Grand Central n'a pas du tout le même ton burlesque que Les Combattants, ne prend pas les mêmes chemins de traverse, ne mélange pas du tout les genres comme le film de Cailley. On peut jouer au jeu des ressemblances et des différences longtemps, je suis pas sûr que ce soit très pertinent (d'autant que je ne suis pas sûr que le shéma narratif : "situation initiale, élément perturbateur, péripéties, résolution" soit spécifique à la Femis?)
Par aileurs, tu parles d'un formatage qui serait à mettre sur le compte de la FEMIS, mais le premier long métrage de Zlotowski ne suivait pas du tout ce schéma, pas plus que n'a l'air de le suivre Party Girl, par exemple.

Et puis, ni le film, ni son réalisateur ne sont responsables de l'accueil de Cannes. Je pense que personne ne fait de ce film une révolution esthétique ou un sommet d'audance dans la mise en scène. À la vue du film, le réalisateur lui-même semble se revendiquer plus comme un raconteur d'histoires que comme un formaliste.
Je pense (j'espère) qu'il y a de la place pour tout type de film à la quinzaine et pas que pour des Chantal Ackerman (heureusement?), mais aussi pour des comédies populaires, genre un petit peu en mort cérébrale dans notre pays, d'où le plaisir à voir débarquer quelque chose de relativement maîtrisé en la matière (oui, je sais, la maîtrise, c'est mal).
28/08/2014 02:01:59
Un premier film frais et ambitieux, c'est vraiment ce que j'en ai retenu. Je ne m'attendais pas du tout à ce que le film ait autant d'identités, et du coup le fait que ça m'ait surpris comme ça est vraiment génial. On découvre avec un malin plaisir chaque acte du film qui ne ressemble pas au précédent. C'est à la fois simple et vraiment ambitieux, vraiment maitrisé si l'on oublie un ventre-mou passé les 2/3 ou une réalisation qui n'est pas toujours constante. Les personnages me parlent, l'interprétation sonne juste et ils sont savamment développés pour s'équilibrer mutuellement. Le dernier quart, complètement inattendu, propulse le film là où on l'attendait encore moins ! Une bonne petite découverte !
28/08/2014 12:09:01
Un premier film très encourageant, et une actrice qui monte clairement en puissance.

Je suis assez d'accord sur le schéma peu audacieux, mais comme il a été remarqué on bascule dans des univers très différents et ça fonctionne très bien. C'est un film de personnages, et ils se révèlent travaillés, très humains et en même temps avec des personnalités bien singulières.

A noter en effet " Slimane " : qui dégage clairement quelque chose, ca me plairait de le revoir dans un film avec un rôle plus important.

Il y a dans le dernier tiers du film, des moments où le film s'élève clairement. La scène d'amour est tout à fait libératrice mais si comme plusieurs tournants scénaristiques, on les anticipe nettement.

Au final c'est un bon moment et plein de bonnes choses à garder !

A suivre :)
28/08/2014 12:12:04
Concernant les inspirations : Badlands est omniprésent dans la forêt, et dans le duo de combattants, dans leur idée de survie j'ai beaucoup pensé à The Last of Us, même la façon dont ils composent le cadre à certains moments.