La saveur de la pastèque

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Commentaires
07/03/2018 09:59:20
Oui voilà et je me demandais justement si au bout du film on n'est pas trop incité à résumer le film à ça.
Enfin bon, en revanche, ça n'évoque qu'un aspect de la pornographie, difficile d'aller rebondir sur tout son ensemble pour la condamner.
07/03/2018 20:47:59
Pour moi c'est avant tout un film qui parle de personnages qui n'arrivent pas à se connecter, comme dans tous les films de Tsai que j'ai vu. Même quand les personnages font l'amour il y a toujours quelque chose qui créer de la distance, comme tu le dis Ineusleau, et qui empêche cette connexion. L'obscénité des scènes est détournée de leur finalité pornographique (et donc masturbatoire) pour servir une certaine idée de la difficulté des relations humaines. Ça n'en fait pas un film qui lutte contre la pornographie à mon sens.

Enfin quelque part ce que tu dis Melaine est plutôt logique avec ton idée de lutter contre un certain type de cinéma, ou quelque chose comme ça, mais c'est trop catégorique et intolérant pour moi. :hap:
07/03/2018 21:54:30
Je n'entendais pas le terme "pornographie" comme un type de cinéma, je parlais plutôt de l'idée de pornographie. Cela-dit je ne réduit pas le film à ça pour autant, et je souscris tout à fait à ce que tu dis Shanghai. Mais justement dans la monstration de l'obscénité il y a toujours, comme l'accompagnant, l'impuissance de cette obscénité (et peut-être même la perversion à laquelle elle mène). La scène finale -l'une des plus belles de mon histoire du cinéma-, c'est un duel au sommet entre l'obscène et le tragique, et si le film ne choisit pas explicitement son camp (ce qu'il aurait pu faire par une petite leçon de morale, mais il ne le fait pas et c'est tant mieux), on voit bien quel désastre (physique et moral) a provoqué cette inarrêtable course à la pornographie.
14/04/2023 23:45:15
Avis

Le film le plus chelou qu'il m'ait été donné de voir (Les Garçons Sauvages c'est rien à côté de la scène finale de La Saveur de la Pastèque (d'ailleurs le nom français>le nom anglais)).
Un film qui m'a vraiment fait passer du sourire niais à des gros malaises insoutenables tout en me disant que c'était du génie. On passe du soleil de l'été à la moiteur dégueulasse couplée à l'odeur de friture de bouffe chinoise, on sent les odeurs à travers l'écran: l'humidité, la moiteur, la friture, la sueur ou même le sperme.
Les deux dernières scènes de danse et chant sont totalement folles.

Plus grande scène d'intro du cinéma.