Sonic 3, le film

Avis

Bon je continue de me laisser prendre au jeu. Je dirais que des 3 films Sonic, celui-ci est clairement le meilleur. Tout simplement parce qu’on adapte Adventure 2 dans les grandes lignes et on a donc de base une matière narrative un peu plus conséquente et sérieuse. Tout ce qui concerne Shadow parvient à fonctionner au premier degré, ça n’est pas du grand cinéma mais c’est correctement traité et ça parvient à injecter un peu d’émotion et de tragédie à tout ce bordel. Il y a quelques belles scènes (Shadow et Maria surtout) et je dirais que dans l’ensemble tout le dernier tiers est assez réussi. On a tout de même quelques moments assez spectaculaires qui partent dans des délires dbziens. La réal est absolument sans génie mais on sent malgré tout que Jeff Fowler est à l’aise avec son sujet après 3 films et sait ce qu’il faut faire pour mettre en valeur les pouvoirs de ses persos colorés. Je pense que c’est aussi la première fois que je remarque la musique de Junkie XL, et pas seulement parce qu’il réutilise des thèmes du jeu.

Après tout ce qui est moins sérieux alourdit clairement le film. L’humour est vraiment ras-des-pâquerettes avec ses références évidentes, ses méta blagues attendues… Je n’ai que très rarement souri, je crois que ce qui me fait le plus rire c’est Knuckles même si là aussi c’est finalement assez attendu le coup du perso ultra-solennel en toute situation. En fait c’est un peu frustrant parce que pour une fois qu’on a une intrigue qui fonctionne un peu au premier degré, il faut gâcher ça avec des blagues. Pour moi le pire se trouve du côté des deux persos de Carrey. Alors l’acteur s’amuse toujours autant et c’est ce qui sauve le perso. Mais voir Carrey faire des blagues et des numéros de danse avec lui-même, ça crée clairement un contraste chelou quand on revient nous parler de Maria et des enjeux ultra-torturés du fond de l’histoire. Bon par contre on voit de moins en moins Marsden et sa meuf et c’est parfait, c’est clairement le pire aspect de cette saga.

Frustrant et relou mais j’apprécie quand même, voilà.