"ça condense tous les clichés de l'étudiant en ciné : ile mec qui sort jamais sans son Deleuze à la main, le relou qui jure que par Paradjanov, le fan de giallo"
Un film qui fourmille d'idées, de réflexions et de poésie, en prenant le pari de transposer l'esprit jeune cinéphile de Mai 68, son esthétique et ses sujets avec, au monde d'aujourd'hui. Nombriliste oui, pas toujours totalement authentique, mais séduisant.
Bon comme d'hab il y a pas mal d'histoires de cul, pas toujours très intéressantes (et systématiques dès qu'on parle de cinéma dans un film j'ai l'impression, c'est lassant, d'autant plus que ça chopait pas vraiment autant quand j'étais moi aussi à Paris 8 D, et puis assez forcées concernant le personnage principal. Mais bon, on parle de jeunesse, après tout.
En tout cas, le film est parfois très drôle quand on est baigné dans le milieu, tout en parvenant à dresser des portraits de personnages complexes et attachants, à commencer par ce Mathias Valance, tout autant irritant que d'un charme éphémère, incandescent.
Je m'attendais à un ramassis de clichés barbant, bon il y avait des clichés, mais l'ensemble sonne étonnamment très juste et assez déstabilisant quand ça touche de près comme ça.
Je croyais que Garrel c'était l'acmé du petit cinéma de chambre de bobos parisiens enfermés dans leur microcosme mais là j'ai comme l'impression que l'on tient un sérieux concurrent.Message édité
Esthétiquement oui c'est très balisé, mais dans le ton ça parvient à toucher malgré tout une certaine contemporainité, d'habitude ce n'est vraiment pas le genre de films qui m'attire mais j'étais agréablement surpris.
Civeyrac doit trainer sur Cinelounge...