Il était une fois en Anatolie

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Commentaires
02/04/2012 19:53:00
Merci :bave:
02/04/2012 20:51:16
Magnifiques !
02/04/2012 20:51:17
Magnifiques !
02/04/2012 20:54:38
Je sais pas si on te l'a déjà dit mais tes screens sont quand même magnifiques Loris







:noel:
02/04/2012 20:56:56
Merci :coeur:
11/05/2012 17:28:27
Pour les belges sur CL qui ont du mal à voir ce film, il passe à Flagey au Bozar du 20 au 26 juin :ok:

[lien]http://www.cinematek.be/?node=17&event_id=401593601[/lien]
24/08/2014 01:20:14
Visuellement splendide, fascinant. Suffisamment pour qu'uniquement ça puisse maintenir mon attention durant ces 2h30.
Pour ce qui est du fond, lui aussi aura capté mon attention tout le long du film. Paradoxalement, sans savoir au final où voulait en venir exactement le réal. Autant sceptique que semble l'être la plupart des protagonistes... Les autres ricanent. "Rire, ça détend. Ça m'arrive aussi quelquefois. Qu'est-ce qu'on peut bien faire d'autre..." dirait l'autre.
19/05/2015 09:51:34
C'est un Ceylan un poil plus autosatisfait que Winter Sleep qu'on retrouve ici, avec la conscience plus affirmée d'une monumentalité : les sirènes du pompeux ne sont jamais très loin de ce conte ambigu raconté avec un fatalisme un peu plus gadget, moins intéressant que celui de Winter Sleep. Au programme : gueules assombries, plans séquences magistraux, photographie anatolienne éclatante de beauté, ambiguïté morale ... Et pourtant, effectivement, on ne peut pas s'empêcher de penser que Il était une fois... porte l'étiquette "grand film" comme un habit un peu trop neuf. L'impression aussi d'une grande artillerie formelle mise au service de pas grand chose, d'un récit initiatique plutôt convenu là où Winter Sleep brillait par son humilité et par sa densité ...

Mais merde, ça fonctionne comme un pyromane dans un crématorium ... Parce qu'il a du talent, le Ceylan, énormément de talent, une direction d'acteurs hors du commun, et son film-bloc indigeste chez n'importe qui d'autre passe ici comme une lettre à la poste !
16/12/2017 22:28:22
C'est vraiment moche des galeries disproportionnées comme ça :-(
22/09/2019 13:58:36
La Nath au lit

Je suis enfin arrivé au chef-d’oeuvre de Ceylan, sans doute son film le plus emblématique (et le plus connu en dehors de sa Palme d’or). Il était une fois en Anatolie apparaît comme une parfaite synthèse de toutes ses obsessions jusqu’à présent tout en prenant une forme narrative assez différente, puisqu’on a un récit ramassé sur un temps très court.

Ça prend presque l’apparence d’un film policier, sauf que “l’enquête” est complètement anti-spectaculaire, on est dans une sorte de non-thriller où la trivialité prend le pas sur le sens de l’enquête en elle-même, où Ceylan filme à nouveau de longues conversations parfois complètement mondaines voire grotesques (oui ça parle de yahourt pendant cinq minutes), puis tout d’un coup deux personnages vont commencer à parler l’air de rien et quelque chose de beaucoup plus profond va en surgir. C’est un film très dense, qui au sein de son récit minimaliste aborde tous les thèmes chers à son réalisateur : le déchirement progressif entre les êtres, l’insignifiance de l’humain face à l’inconnu (le divin est toujours suggéré), mais également l’horreur de la mort contrebalancée par une banalité et un sens de l’humour noir omni-présent.

On a une poignée de personnages principaux terriblement attachants. Le commissaire, le procureur, le criminel… Tous sont à la fois les vaisseaux des thématiques de Ceylan mais aussi de simples humains, avec autant de qualité que de défauts, il faut voir encore une fois la manière dont Ceylan capte les visages et les non-dits, autant que les dialogues. Sans compter le docteur, personnage-type ceylanien, le type en errance permanente, blasé, frustré… Mais aussi le principal point d’accroche du spectateur.

Et alors non seulement c’est sans doute le plus beau film de Ceylan mais il fonctionne sur une dichotomie assez impressionnante. Il y a d’abord la nuit, les paysages de l’Anatolie faiblement éclairés par les phares des voitures, c’est vraiment splendide. Et c’est là que Ceylan se laisse aller à quelques séquences fantasmagoriques, hors du temps - je pense à l’apparition de la fille du maire qui m’a laissé sans voix. Là encore, on sent l’influence de Tarkovski. Tandis que les scènes de jour sont tout aussi parfaites visuellement mais bien plus ternes, et ça colle avec ce que le film montre : la réalité crue, sans rien pour l’enjoliver. Du coup le film est moins fascinant esthétiquement dans sa seconde moitié, mais tout aussi passionnant et prenant.

Bon je vais pas encore épiloguer mille ans mais c’est la grosse claque :hap: