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La première avant-garde (ou impressionnisme français, par opposition à l'expressionnisme allemand) est un mouvement d'avant-garde français des années 1920. Emmené par des cinéastes comme Louis Delluc, Germaine Dulac, Abel Gance ou encore Jean Epstein, ce mouvement a pour principal objectif la promotion de scénarios écrits par des spécialistes pour le support cinématographique (par opposition aux adaptations littéraires grandement majoritaires à l'époque.) Par conséquent, le langage visuel est primordial, et de nombreuses figures de styles cinématographiques sont inventées ou développées par ce courant : surimpressions, time-lapses, jeux de lumière, etc. C'est par cette volonté de faire passer un message ou une émotion au spectateur par le biais de l'image que ce mouvement a été rapproché a posteriori au mouvement impressionniste pictural de la fin du XIXème siècle.
La première avant-garde sera suivie d'un mouvement inspiré d'elle que l'on qualifiera de seconde avant-garde, ou encore de dadaïsme ou de surréalisme : Le mouvement et l'image sont maintenant au coeur du dispositif, et le scénario est accessoire, voire inexistant (Fernand Léger, Man Ray...) Enfin, une troisième avant-garde, plus urbaine, plus documentaire, représentée par des films comme L'homme à la caméra ou Berlin, symphonie d'une grande ville, éclot à partir de 1927 pour s'éteindre vers 1930, signant la fin de l'impressionnisme au cinéma, qui tombe en désuétude.