Alvy-Singer | 12/09/2020 22:23:09 |
Ah ok c'est la nana qui a fait the rider (que j'ai pas vu mais qui est très bien paraît-il)!
En tout cas, ça va être dur de succéder au joker! (no troll )
blazcowicz | 14/09/2020 14:57:56 |
La bonne blague (le film a l'air génial ouais)
Yayap | 23/04/2021 14:51:32 |
Mordechaye | 08/06/2021 11:58:25 |
La critique des Cahiers est vraiment assassine pour le coup. Je suis curieux mais en même temps la B.A vend surtout une démo technique pour caméra numérique, c'est vrai que Malick n'est pas loin.
resolution | 10/06/2021 22:12:48 |
Mordechaye | 14/06/2021 16:31:46 |
J'ai eu le sentiment tout du long que Wiseman en aurait fait un super doc de 4h. Comme si le canevas fictionnel plaqué sur le documentaire (la plupart - si ce n'est tous - les personnages secondaires jouent leur propre rôle) était de trop. En ce sens je rejoins un peu la critique des Cahiers qui pointe une certaine forme d’obscénité à mettre sur un pied d'égalité l'expérience de McDormand et celle des autres déclassés qu'on voit dans le film.
Ce qu'il me reste, finalement, ce sont les images des paysages américains. Une carte postale.
Serviam | 21/07/2021 01:33:25 |
Enfin vu. Ca fait plaisir de retrouver une salle de cinéma même si la chaleur fait que c'était un sauna (pas de clim). Les futures séances -quand il fera moins chaud- seront sûrement plus agréables.
Concrètement, Nomadland est une "jolie" conclusion à la trilogie de Zaho sur "les déclassés" de l'Amérique moderne; mais c'est aussi le plus faible de ses trois films.
Avant d'écrire je viens de lire la critique de Hervé Aubron dans les cahiers de juin 2021. La critique est très dur mais juste (à part un moment où il cite une scène pour renforcer son analyse alors que cette scène dit symboliquement l'inverse de ce qu'il dit).
Ce que j'en ai pensé c'est que Nomadland n'est d'abord pas assez intimiste.. il n'a pas l'étoffe émotionnelle des 2 autres films de Zaho. Le film reste en surface des choses, ca brasse pas mal de choses que Zaho pense être de "belles idées" alors que c'est juste de la posture confortable et inoffensive. Le film est assez bon dans ses scènes de dialogues, quand les personnages parlent de leurs vies ou de leurs souvenirs mais il a vite fait de frôler le misérabilisme (sans y tomber complètement) à quelques reprises... et la où devrait être accentué la réalité sur la débrouille quotidienne, le travail manuel, et la dureté de la vie en général, il demeure très soft, trop soft. Aubron dit quelque chose que j'aime beaucoup dans les cahiers alors je me permet de citer l'extrait ici, cela résume très bien la chose : "Les contraintes physiques, notamment celles de la santé et de l'hygiène, sont euphémisées (une diarrhée sur un baquet en est le sommet). Le trash serait une autre facilité, mais il est d'autres moyens de traduire la dureté". Je suis tout à fait d'accord dans le sens où le but n'est pas du tout de faire du trash et de montrer des trucs dégueulasses mais surtout de donner un relief éminemment corporel et physique à tout ça. C'est très peu le cas dans Nomadland. Les séquences chez Amazon sont aussi ratées a ce titre. Pour avoir travaillé en entrepôt chez "Chronopost", je sais ce qu'est le rythme dans ce type de boîte, et là on est clairement dans une vision très très édulcorée et gentille de la réalité de ce genre de job. Surtout si c'est une femme de l'âge de l'actrice qui le pratique. Politiquement le film est confortable puisqu'il ne dit rien, ou, vraiment, 2,3 trucs faiblard au coin du feu/ de l'apéro.
Après, la où Zaho réussit quand même ce qu'elle veut faire, -et c'est ce pourquoi on ne peut pas lui reprocher tout ce "délaissement"- c'est montrer le côté extrêmement "délavé", "lessivé" , au bout du rouleau, de tout ce petit monde ... ils ne sont pas abattus mais on sent qu'ils sont profondément éprouvés dans leur condition d'être humain. J'ai trouvé ça touchant, et plastiquement le film retranscrit très bien ce sentiment.. que ce soit par les couleurs ou par les paysages.. tout semble comme suspendu dans le temps, sans profondeur, sans éclat et dans un certain état de décomposition. Aussi au niveau du rythme il n'y a jamais rien de frénétique ou de nerveux dans Nomadland.. et c'est donc la où -je me répète- mais elle aurait du introduitre cette frénésie et cette nervosité sur les scènes au travail (par exemple) pour bien marquer la rupture "forcée" entre ces deux sentiments.
Nomadland aurait aussi gagner à être plus resserré, plus court. Le film est déjà assez "fuyant" pour ne pas se répéter et faire intervenir ses scènes de vagabondages contemplatif, sur fond de piano, plusieurs fois. Il y'avait moyen de dégraisser d'un bon gros quart d'heure. Sur le plan final j'aurais aimé qu'elle finisse sur Fern qui sort par la porte arrière de son ancienne maison et qui quitte le jardin avec, au loin, un paysage montagneux de toute beauté.. ce plan fait directement référence à celui -mythique- de la prisonnière du désert, ca me paraît évident et ça aurait été impeccable de conclure la dessus. Zaho, elle, préfère conclure juste après, avec un plan derrière le van, sur la route, mais je trouve que ca amenuise l'émotion de la séquence précédente.
Bref, au final, pour moi, c'est loin d'être un film aussi "puant" (le mot est fort) ou décevant que ce que les cahiers ont pu en penser (meme si je comprends leur avis) mais, oui, c'est le moins bon Zaho. Il n'est pas étonnant que les abrutis du jury des oscars l'aient récompensé d'ailleurs.
Message éditéAlvy-Singer | 06/08/2021 10:32:24 |
Plus j'y repense, plus ce film m'énerve...
D'abord, cette espèce de pub déguisée pour Amazon est à vomir. Comme le dit Serviam, c'est présenté comme une entreprise où il fait bon vivre et où on se fait du "good money" comme le dit l'héroine qui a hate d'y retourner...
C'est bien connu que tous les babos adorent se faire employer par les multi-nationales...
Ensuite j'ai du mal avec l'actrice qui dégage quelque chose de pète-sec, d'autoritaire, que je trouve insupportable. Elle était parfaite dans 3 Billboards, ici dur d'avoir de la compassion.
Puis je n'ai pas lu la critique des cahiers, mais je trouve ça assez juste: n'est-ce pas un peu obscène de mêler une actrice issue du star system à des petites gens?
Le film m'a tout de même donné envie de voir ses autres films documentaires car les gens "issus de la vraie vie" qu'on voit à l'écran sont assez fascinants et la photographie est très belle.
Lion d'Or à Venise, critiques dithyrambiques... Ça a l'air d'être vraiment dans la continuation de ses films précédents donc on va se régaler je pense.