Autant L'Apollonide m'avait passablement ennuyé, celui-ci est d'un autre calibre. Et ça fait plaisir de voir quelqu'un qui sait rendre éblouissant ce genre très ennuyeux du biopic.
a un certain côté glauque mais c'est ce que j'ai trouvé le plus intéressant.
Je pense que je m'attendais en général à mieux mais j'ai bien aimé quand même.
Même si ça prend des "risques" avec le genre du biopic, je n'ai pas trouvé ça aussi passionnant et envoûtant que L'apollonide. Les mêmes qualités techniques sont là, mais il me manque un truc.
Je trouve aussi que le film manque de scènes extraordinaires et de plans inoubliables qui traversaient le précédent Bonello (la danse funèbre sur du Moody Blues, les larmes de sperme), auquel Saint-Laurent ressemble d'ailleurs beaucoup : des personnages qui semblent totalement enfermés dans leur monde et leurs fêtes fastueuses d'où émerge la même ambiance toxique que dans L'Apollonide.
Je dois avouer que je me suis pas mal ennuyé, mais 24 heures après, je reste imprégné par l'atmosphère du film, qui méritera donc clairement une deuxième vision.
Il en reste quelque chose après coup, c'est certain
Toutefois je me suis senti extrêmement éloigné de Yves Saint Laurent, de ses préoccupations, de sa personnalité capricieuse, de ses frasques...
Bertrand Bonello cadre comme un chef et sa mise en scène est superbe, montrant bien l'aspect "déconnecté du réel" de son héros. Un bon film pour un personnage somme toute très antipathique !
Un film définitivement atmosphérique. Il s'évertue à caractériser un personnage malgré tout fascinant, présenté d'emblée comme un dérangé. Saint Laurent s'éloigne du concret et de l'académique de la précédente version (que je n'ai pas vu toutefois) et propose vraiment une variante du biopic osée et iconoclaste.
Le film est d'une précision folle, sauf le dernier tiers que j'ai trouvé franchement laborieux et répétitif, tant la caractérisation de Saint Laurent n'avançait plus. Certaines séquences de cette partie surnagent plus que d'autres (dont évidemment un final vraiment très bon), mais je confesse m'être quand même ennuyé et que cela a pas mal bouffé tout l'intérêt que je portais dans le film depuis le début.
J'ai sans douté préféré L?Apollonide, moins "perdu" (si tant est que ce soit le mot) dans son sujet, cela dit aucun doute sur le fait que ce Saint Laurent soit intéressant, intelligent et surtout un beau morceau d'audace dans un genre trop souvent hagiographique et académique, tout en étant porté par des acteurs convaincants une forme impeccable et surprenante à plus d'une reprise. Très belle utilisation du split-screen !
Mouai, encore une fois Bonnello me laisse de marbre. Sur le plan technique c'est très maîtrisé et assez joli mais les 2h30 sont quand même assez longues. C'est bien beau de faire des split-screens mais quelle est l'utilité ici ? Et puis les allers-retours dans le temps c'est souvent pénible chez Hollywood et ici ça n'apporte pas grand chose non plus. Pas convaincu.
Une fresque décadente mentale, j'ai adorééééééé !!
Incroyablement chiadé, direction artistique au top du top, je crois avoir été encore plus épaté par la direction d'acteurs. Ces tons très droits, très raffinés, à la limite de l'inquiétant pour Ulliel chez son personnage d'une solitude extrême, renforcent cette impression que les personnages vivent dans un autre monde, à aucun moment on ne se croit dans un monde réel. Moi qui déteste royalement Louis Garrel jusqu'ici, je l'ai à peine reconnu tant il est juste.
Je ne suis pas spécialement fan non plus des choix d'acteurs en fonction de ce qu'ils représentent, mais Helmut Berger en YSL vieillissant est très judicieux tant sa présence mythologique est irremplaçable que pour la fin d'un monde. Le film va même jusqu'à créer une sorte de spirale infinie en le faisant pleure devant Les damnés