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Chaque année début juillet, le FIDMarseille, Festival International de Cinéma de Marseille, présidé par Paul Otchakovsky-Laurens et dirigé par Jean-Pierre Rehm, propose un programme de 130 films à près de 23 000 spectateurs, dans des cinémas, théâtres, bibliothèques, galeries d’art, amphithéâtres en plein air, à Marseille. Le festival présente un grand nombre de films en première mondiale, de premiers films, et s’impose aujourd’hui comme un gisement de nouvelles cinématographies, productions documentaires aussi bien que fictions.
Le FIDMarseille organise également le FIDLab, plateforme de soutien à la coproduction internationale, le FIDCampus, atelier de formation d’étudiants méditerranéens, et de nombreuses projections hors les murs pendant toute l’année.
La 27ème édition du FIDMarseille a accueilli près de 150 cinéastes, artistes, producteurs, comédiens, écrivains, techniciens du cinéma dont :
Hong Sang-soo | Patricio Guzmán | agnès b. | Oliver Laxe | Claire Doyon |Narimane Mari | Katinka Bock | César Vayssié | Thomas Bauer | Iván Argote | André Gil Mata | Jonathan Le Fourn et Rémi De Gaalon | Laura Huertas Millan | Djamel Kerkar | Tobie Nathan | Martin Le Chevallier | Pablo Narezo | Noëlle Pujol | Vitor Graize | Alexandre Cornu | Marie-Hélène Rebois | Isabelle Gaudefroy | Julie Chaffort | Claire Atherton | Nicola Bergamaschi et Nathalie Hugues | Guillaume Gehannin | Benjamin Klintoe | Pedro Fernandes Duarte et Joana Gusmão | Eva Sangiorgi | Selma Doborac | Marine Hugonnier | Seob Kim Boninsegni | Vlado Skafar | Raphaël Nadjari | Stéphanie Nava | Ignacio Agüero | Richard Brouillette | Christophe Bisson | Mikulas Novotny | Alexandra Cuesta | Ghassan Salhab | Philip Scheffner | Camila Rodriguez Triana | Jeffrey Dunn Rovinelli | Emilie Dudognon | Zoe Beloff | Violeta Bava | Boris Lehman | Takehiro Ito | Francisco Ferreira | Michael Pattison | Thomas Jaeger | Ismaël Lëamsi | Eyal Sivan | Clarisse Hahn | Rima Mismar | Chawki Knis | Marie-Pierre Vallé | Paolo Benzi | Christine Molloy et Joe Lawlor | Daniel Hui | Ignasi Duarte | Ala Eddine Slim | João Dumans et Affonso Uchoa | Stéphane Sinde | Clément Cogitore | Michael Robinson | Karel Vachek | Cédric Bonin | Martine Deyres | Basma Alsharif | Roee Rosen | Nicolas Klotz et Élisabeth Perceval | David Schwartz | Thomas Ordonneau | Patric Chiha | Matthew Porterfield | …
FID 2016 : Édito
« On ne regarde avec une passion esthétique que les paysages qu’on a d’abord vus en rêve. », suggérait Gaston Bachelard, le fameux théoricien des éléments et des songes. Est-ce à dire, déplaçant cette hypothèse dans le domaine qui nous concerne, que les films qui nous retiennent, nous les aurions d’abord rêvés ? Ou autrement encore : que ces films, plutôt que des reflets dérivés, seraient les portes d’accès à nos attachements très réels ? Mais peut-être n’y a-t-il pas contradiction. Et peut- être même est-ce justement de cela dont parle la généreuse filmographie du grand cinéaste sud-coréen Hong Sang-soo que nous nous réjouissons d’accueillir cette année : le labyrinthe des émotions où les causes et les effets se renversent sans logique fiable. Or voilà que ce motif, répété jusqu’à l’obsession dans ces comédies amoureuses, démêler les pouvoirs d’illusion du cinéma de ses facultés à les dévoiler, c’est peut-être, et sans le faire exprès (comment pourrait-on préméditer une sélection faite de premières ?), le fil qui court dans l’ensemble des films des compétitions. Retour du cinéma sur ses propres puissances, autocritique en acte : voilà présentées des méditations aux accents très variés, drolatiques ou mélancoliques, carrément farcesques ou fermement théoriques. Et une telle ambition est d’autant plus frappante que plusieurs générations de cinéastes s’y mêlent : aux artistes largement confirmés s’ajoutent les jeunes auteurs de premières œuvres. Autant de films, autant de matériaux complexes, tous bien décidés à nous faire don de leurs beautés, de leur souhait d’intelligence des moindres plis du monde, de leur joie d’être nos contemporains. C’est sans doute cela, il faut le souhaiter, la véritable signification d’un festival : non pas une gaieté feinte, non pas une trépidation de substitution, mais un accroissement de nos forces, un approfondissement de notre sentiment d’existence. C’est, au moins, la raison pour laquelle nous avons composé, pour vous, ce large bouquet : que puisse s’y diffuser toutes les ressources dont nous avons, chacun, nécessité.
Jean-Pierre Rehm
Le palmarès complet de la 27ème édition est consultable ici et le catalogue est disponible ici.