Ça m'évoque un peu ce que disait Duras, justement, à propos du film Wanda, de Barbara Loden :
"Je considère qu'il y a un miracle dans Wanda. D'habitude, il y a une distance entre la représentation et le texte, et le sujet et l'action. Ici, cette distance est complètement annulée, il y a une coïncidence immédiate et définitive entre Barbara Loden et Wanda.
[...]
Le miracle pour moi n'est pas dans le jeu. C'est qu'elle semble plus elle-même encore dans le film me semble-t-il -je ne la connaissais pas- qu'elle ne devait l'être dans la vie. Elle est encore plus vraie dans le film que dans la vie, c'est complètement miraculeux.
[...]
J'insiste parce que c'est quelque chose qui m'a complètement bouleversée, ça, elle dans son film. C'est comme si elle atteignait dans le film une sorte de sacralisation de ce qu'elle veut montrer comme étant une déchéance et que moi je trouve une gloire, une gloire très très forte, très violente et très profonde. C'est comme ça que je le vois, moi. "
En tout cas, il y a un côté emballé et assez humain dans ce qu'elle dit, je me serais attendu à un ton plus froid, plus philosophique que ça.Message édité