"L'actualité ne m'intéresse guère. Ce qui est important aujourd'hui ne le sera pas forcément dans dix ans. Les grands mélancoliques comme moi donnent peu d'importance aux faits de l'époque, les questions qui m'occupent sont celles qui nous ont travaillé de toute éternité et les cinéastes dont je me sens proche, comme Bergman, Bresson ou Tarkovski, n'ont, pour moi, pas de nationalité, leur cinéma est purement métaphysique. J'ai eu envie de devenir cinéaste quand j'ai vu Le Silence, de Bergman, à l'adolescence, quand j'ai soudain compris qu'un film pouvait nous atteindre d'une manière très singulière. Je l'ai vu au bon moment, à une époque où j'étais perturbé et sans réponse face à l'avenir. Et je l'ai aimé passionnément pour sa façon de raconter des choses dont on a du mal à parler dans la vie et de mettre au centre des questions existentielles qui d'ordinaire ne sont traitées, au mieux, qu'à l'arrière-plan."
Merci beaucoup!
C'est très intéressant
Peur-être peux-tu poster le lien sur le forum dans la rubrique "site sur le ciné" pour en faire profiter plus de monde!
Ceylan c'est un taulier.
Les distributeurs et Le Figaro culture vont gueuler mais tant pis.
Ca me fait énormément plaisir car ça couronne une oeuvre exceptionnelle, dense et mouvante.
Avec toujours Tchekov comme inspiration.
Et puis la Turquie sous la neige c'est beau.
Je suis content aussi car ça donne une visibilité à l'un des seuls cinéaste turc qui fait l'effort de s'exporter en dehors du monde turcophone. C'est un bon signal.
Et chapeau pour son discours tout en élégance, en sobriété et en lucidité.
Maintenant j'attends de voir le film.
Ne pas oublier que Il était une fois en Anatolie est toujours sur arte+7!
Ca va niveau modèle y'a pire quoi