Commentaires
30/01/2013 10:28:20
Définitivement fan et ça lorgne du côté de mon Top réal si ça continue dans cette voie :oui:
05/10/2013 11:45:37
"Renoir est bien l'artiste à l'état pur et non le technicien. René Clair est l'un et l'autre, Feyder et Carné sont avant tout des techniciens, Duvivier n'est qu'un mécanicien, les metteurs en scène de la nouvelle génération sont presque tous préoccupés d'émulation technique (je veux dire qu'une bonne moitié de leurs mouvements d'appareil ou d'autres figures de rhétorique sont avant tout destinés à prouver leur virtuosité, non au public, mais à leurs collègues).
Dans ses meilleurs moments, Renoir les dépasse tous, parce que spontanément il s'invente une technique (ce n'est au fond pas difficile si on a le temps et les moyens) au service de ce qu'il brûle d'exprimer. Dans ses faiblesses il leur est inférieur, ne prenant pas même le soin de recourir alors au soutien d'une technique éprouvée pour dissimuler ses carences. Non qu'il méprise ce genre d'artifices. Il n'y songe pas, tout simplement. Je l'ai vu ciseler avec passion les scènes qui l'intéressent et expédier comme une corvée celles, tout aussi importantes, qui l'ennuient.
Cette personnalité complexe, changeante et difficile à interpréter, n'offre pas non plus une pâture commode à tous les petits asticots de l'exégèse cinématographique, friands de théories simplettes, faciles à habiller d'un vocabulaire qui fasse instruit et subtil."

JACQUES B. BRUNIUS, En marge du Cinéma Français, 1954
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C'est ainsi que débute l'ouvrage de Roger Viry-Babel "Le Jeu et la Règle" consacré à l'oeuvre de sa majesté Jean Renoir :coeur:
05/10/2013 19:53:34
Je ne connaissais pas ce texte de Brunius, le faune de la "partie de campagne", personnage oublié mais passionnant.
Renoir artiste et non technicien. Intéressant et l'une des pistes de la filiation Renoir-Pialat. Pialat plus soucieux de vérité que de technique.
En revanche, je me méfie un peu du systématisme. "La grande illusion" et "La règle du jeu" sont des films très maitrisés. Inversement, "Les enfants du Paradis" de Carné et "La belle équipe" ou "Pépé le Moko" de Duvivier offrent de grandes envolées poétiques. Il est vrai que les scénaristes - et quels scénaristes ! - y étaient pour beaucoup ...