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Citations de cinéastes sur le cinéma


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Durée
Ma note
Nombre de notes

Seven
David Fincher  - États-Unis  - 1995 - 127 min
7.52
Moyenne
177
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Certaines personnes disent qu'il y a des millions de façon de filmer une scène. Je ne pense pas, peut-être deux ou trois façons. Toutes les autres sont fausses.

- Les spectateurs ne dépensent pas 10 dollars pour qu?on leur donne matière à réflexion. Ils le font pour qu?on leur procure une émotion.

- Le cinéma indépendant n?existe quasiment plus aux États-Unis, on laisse ça aux étrangers.

- Les jeunes passent beaucoup de temps à façonner leur identité, à construire leur image et à réfléchir à la façon dont ils veulent être perçus par les autres.

- Faire un film provoque de l?angoisse et beaucoup de n?uds à l?estomac, surtout pour les studios. Alors ça les rassure d?acheter des best-sellers et de se dire qu?une histoire a du potentiel parce qu?elle a déjà accroché un nombre considérable de lecteurs.

- Aucune bonne décision n?a jamais été prise à l?unanimité.
David Fincher

Le cinéma de David Fincher - Cinefuzz
Taxi Driver
Martin Scorsese  - États-Unis  - 1976 - 113 min
8.02
Moyenne
176
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Je dis aux jeunes réalisateurs et aux étudiants : faites ce que faisaient les peintres d'antan. Étudiez les vieux maîtres. Enrichissez votre palette. Elargissez votre gamme. Il reste encore tant à apprendre...

- Un film est l'expression d'une vision unique plus il est personnel, donc, et plus il s'approche du statut d'oeuvre d'art. Ce qui signifie qu'il restera plus longtemps à l'épreuve du temps.
Martin Scorsese

Martin Scorsese
Le Bon, la Brute et le Truand
Sergio Leone  - Italie  - 1966 - 161 min
8.29
Moyenne
172
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Ma vie, mes lectures, tout ce qui me concerne tourne autour du cinéma. Donc pour moi, le cinéma c'est la vie et vice-versa.

- Quand je vais au cinéma, je suis souvent frustré car je devine ce qu'il va se passer après 10 minutes de film. Donc, quand je travaille sur un projet, je cherche toujours l'élément de surprise.
Sergio Leone

Il était une fois ... Sergio Léone
Apocalypse Now
Francis Ford Coppola  - États-Unis  - 1979 - 153 min
8.33
Moyenne
170
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Goethe, aujourd'hui, ferait du cinéma.

- La création est une victoire sur la peur. C'est notre vraie destinée.

- Restaurer les films est primordial pour les conserver dans de bonnes conditions.

- Les films ne changent pas, ce sont les gens qui changent.

- Les films donnent l'illusion d'avoir évolué alors que ce sont les mentalités, la culture des spectateurs qui muent.

- L'essence du cinéma c'est le montage. C'est la combinaison des moments d'émotions humaines mises en image et formant une sorte d'alchimie.

- Les studios ne prennent plus de risques et se reposent sur les franchises. Certains films n'arrivent jamais à être tournés, c'est aussi inquiétant.
Francis Ford Coppola

LA MASTER CLASS DE FRANCIS FORD COPPOLA
Psychose
Alfred Hitchcock  - États-Unis  - 1960 - 109 min
8.17
Moyenne
164
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Il vaut mieux partir d'un cliché que d'y finir.

- Demander à un homme qui raconte des histoires de tenir compte de la vraisemblance me paraît aussi ridicule que de demander à un peintre figuratif de représenter les choses avec exactitude.
Alfred Hitchcock.

Hitchcock, la légende du suspense
Mulholland Drive
David Lynch  - États-Unis  - 2001 - 147 min
8.32
Moyenne
163
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Dans les discussions et les répétitions, il y a ce moment magique où les acteurs attrapent le courant. Ils sont sur la bonne voie. S'ils l'attrapent vraiment, tout ce qu'ils font et feront à partir de là sera juste.

- La télévision, c'est du télé-objectif, tandis que le cinéma, c'est du grand-angle.

- On n'est pas obligé de comprendre pour aimer. Ce qu'il faut, c'est rêver.

- Le cinéma, c'est un désir très fort de marier l'image au son.

- Je ne vois pas pourquoi les gens attendent d'une oeuvre d'art qu'elle veuille dire quelque chose alors qu'ils acceptent que leur vie à eux ne rime à rien

- Le monde contemporain n'est peut-être pas exactement l'endroit le plus brillant où l'on puisse rêver de vivre. C'est une espèce d'étrange carnaval. Où il y a pas mal de douleur mais qui peut être assez drôle aussi.
David Lynch

Lynchland
Barry Lyndon
8.45
Moyenne
160
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Innover, c'est aller de l'avant sans abandonner le passé.

- Quiconque a eu le privilège de réaliser un film est conscient que c'est comme vouloir écrire Guerre et Paix dans l'auto-tamponneuse d'un parc d'attraction, mais lorsqu'enfin la tâche est bien accomplie, peu de choses dans la vie peuvent se comparer à ce que l'on ressent alors.

- Ce qui me stupéfie (...) chez les "jeunes cinéastes" qui ont beaucoup de succès, c'est qu'ils veulent tous être producteurs. Si je gagnais autant d'argent que George Lucas, je ne déciderais pas de devenir un nabab du cinéma. Je ne peux pas comprendre pourquoi il ne veut pas réaliser de films, parce que "American Graffiti" et même "La Guerre des étoiles" étaient très bons. Si on tient à un film, je ne comprends pas qu'on le fasse réaliser par un autre.
Stanley Kubrick
Boulevard de la mort
Quentin Tarantino  - États-Unis  - 2007 - 114 min
6.43
Moyenne
149
Notes
Ø
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Ø
Ma note
Chaque début d'écriture est un retour à la case départ. Et la case départ, c'est un endroit où l'on se sent très seul. Un endroit où aucun de vos accomplissements passés ne compte.
Quentin Tarantino

TARANTINO Le disciple de Hong Kong
Citizen Kane
Orson Welles  - États-Unis  - 1941 - 119 min
7.93
Moyenne
147
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Je n'ai subi qu'une fois l'influence de quelqu'un : avant de tourner Citizen Kane, j'ai vu quarante fois La Chevauchée fantastique.

- Il ne faut pas être timide avec la caméra. Il faut lui faire violence, la pousser jusque dans ses derniers retranchements, parce qu'elle est une vile mécanique. Ce qui compte, c'est la poésie.

- Comme acteur, Charlie Chaplin est très bon, sensationnel. Mais dans le cinéma comique, je lui préfère Buster Keaton. Lui est un excellent acteur, un excellent directeur, ce que Chaplin n'est pas. Et Keaton a toujours de fabuleuses idées.

- Pour moi, Kubrick est meilleur que John Huston. Je n'ai pas vu Lolita, mais je crois que Kubrick peut tout faire. Il possède un talent que n'ont pas Ray, Aldrich et les autres cinéastes de la génération précédente. C'est peut-être parce que son tempérament correspond davantage au mien.
Orson Welles
Sixième Sens
M. Night Shyamalan  - États-Unis  - 1999 - 107 min
7.03
Moyenne
139
Notes
Ø
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Ø
Ma note
J'aime bien suggérer les choses dans mes films. Ça créé une certaine tension : est-ce un monstre ? Un chien ? Du coup, les spectateurs commencent à énumérer les possibilités. Puis on entend un rire ? Du coup, ça élimine le chien. « Alors, qu'est-ce que c'est ? », « Allons voir », « Non, trouvons une arme », etc. À partir de ça, je peux construire une vraie tension. C'est ce que j'aime faire, utiliser le pouvoir de la suggestion ? Dans Phénomènes, je peux faire les deux. Vous montrer les conséquences de l'attaque du « méchant » sans jamais vous montrer le « méchant » en question. J'adore ! Le pire pour un réalisateur c'est de vous montrer ce que vous imaginiez, c'est forcément décevant.
M. Night Shyamalan
Melancholia
Lars von Trier  - Danemark  - 2011 - 130 min
7.06
Moyenne
136
Notes
Ø
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Ø
Ma note
Un film doit être comme un caillou dans une chaussure.
Lars von Trier
Les 400 coups
François Truffaut  - France  - 1959 - 99 min
7.61
Moyenne
135
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Tous les français ont deux métiers : le leur et critique de cinéma.

- Lorsque nous nous trouvons en face d'un créateur digne de ce nom, nous ne pouvons que tourner autour de son film comme un papillon de nuit autour d'une lumière.

- Les films de Welles sont tournés par un exhibitionniste et montés par un censeur.

- Hitchcock a acquis une telle science du récit cinématographique qu?il est devenu en trente ans beaucoup plus qu?un bon conteur d?histoires. Comme il aime passionnément son métier, qu?il n?arrête pas de tourner et qu?il a résolu depuis longtemps les problèmes de la mise en scène, il doit, sous peine de s?ennuyer et se répéter, s?inventer des difficultés supplémentaires, se créer des disciplines nouvelles, d?où l?accumulation dans ses films récents de contraintes passionnantes et toujours brillamment surmontées.
François Truffaut
Les Sept Samouraïs
Akira Kurosawa  - Japon  - 1954 - 207 min
8.42
Moyenne
133
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Le cinéma ressemble tellement aux autres arts ; s'il y a des caractéristiques éminemment littéraires, il y a aussi des caractéristiques théâtrales, un aspect philosophique, des attributs empruntés à la peinture, à la sculpture, à la musique.

- Ne pas avoir vu le cinéma de (Satyajit) Ray revient à exister dans le monde sans avoir vu le soleil ou la lune.

- Ils [les films de Ray] ne sont pas lents du tout. Cela peut être décrit comme un flot décontracté, comme celui d'une grosse rivière.
Akira Kurosawa

Akira Kurosawa. Lettre à Ingmar Bergman
Lost Highway
David Lynch  - États-Unis  - 1997 - 134 min
7.73
Moyenne
131
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Il y a une logique dans chacun de mes films, mais l?important c?est votre logique à vous.

- La vie est très, très compliquée; donc on devrait pouvoir faire des films tout aussi complexes.

- La pire chose de notre monde moderne est que les gens pensent, à cause de la télévision, qu'on meurt sans douleur et sans effusion de sang. On fait croire aux enfants que ce n'est pas si grave de tuer quelqu'un.

- Je ne crois pas que les gens acceptent le fait que la vie n'a pas de sens, ça les rend mal à l'aise.

- Ne réalise pas un film s'il ne peut pas être celui que tu veux véritablement faire.

- On croit comprendre les règles quand on devient adulte, alors que tout ce que nous faisons est brimer notre imagination.
David Lynch
Chungking Express
Wong Kar-Wai  - Hong Kong  - 1994 - 102 min
7.68
Moyenne
128
Notes
Ø
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Ø
Ma note
A Hong Kong, nous n'avons ni le temps, ni l'espace, ni les moyens de tourner autrement que caméra à l'épaule ou en grand angle. Notre style n'a pas de considération esthétique. Notre style ce sont les contraintes qui le créent.
Wong Kar-Wai

Les relations entre la Nouvelle Vague française
et les films de Wong Kar Wai
Big Fish
Tim Burton  - États-Unis  - 2003 - 125 min
7.04
Moyenne
127
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Les films frappent à la porte de nos rêves.

- Beaucoup de gens me demandent à quel moment je ferai, enfin, un film avec des personnes réelles. Mais qu'est-ce que la réalité ?

- Je n'écris jamais moi-même le scénario, car sinon le résultat n'aurait de sens que pour moi.

- Sur le plateau de tournage, le réalisateur doit constamment convaincre que son idée est la bonne. Du coup, le rôle d'un réalisateur est parfois plus politique qu'artistique.
Tim Burton
M le maudit
Fritz Lang  - Allemagne  - 1931 - 117 min
8
Moyenne
127
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Le cinéma peut montrer des problèmes, pas les résoudre.

- Si vous voulez faire de la mise en scène, n'achetez pas d'auto. Prenez le métro, l'autobus ou marchez. Observez de près les gens qui vous entourent.

- On tourne d'abord tout ce qui doit être tourné dans une direction et ensuite les plans dans la direction opposée. L'éclairage d'ensemble ne doit être changé qu'une fois, ce qui fait gagner beaucoup de temps.

- La spontanéité est le but de tout metteur en scène. (...). Le pouce de l'auto-stoppeur qui négligemment essaye d'arrêter une voiture, le mouvement de poignée qui vide le verre et en réclame un autre au barman, un visage bronzé entouré de cheveux défaits par le vent?ces choses sont le fruit d'un long effort. Au cinéma, la spontanéité , comme l'atmosphère, ne peut naitre que de l'accumulation de détails.
Fritz Lang
La Soif du mal
Orson Welles  - États-Unis  - 1958 - 112 min
8.04
Moyenne
124
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Les réalisateurs que j'admire le plus sont ceux qui ont le moins recours à la technique. Ceux qui sont libérés de ce dont on m'accuse farouchement. En d'autres termes, les films que j'aime le mieux sont ceux qui ressemblent le moins à ceux qu'on m'accuse de faire.

- J'ai comme une dévotion pour les films de Jean Renoir, bien que les miens ne lui plaisent guère. Nous sommes très amis, et en vérité, ce que je regrette, c'est qu'il n'aime pas mes films pour la raison qui me fait aimer les siens. Ses films me paraissent merveilleux parce que ce que j'admire le plus chez un auteur, c'est sa sensibilité authentique. La présence d'une sensibilité poétique réelle. Renoir est, dans son style, l'un des rares poètes du cinéma.

- Le metteur en scène qui me plait le plus est Griffith. Je pense qu'il est le meilleur metteur en scène de l'histoire. Le meilleur, bien meilleur qu'Eisenstein. Et pourtant, j'admire beaucoup Eisenstein.
Orson Welles
Blue Velvet
David Lynch  - États-Unis  - 1986 - 120 min
7.51
Moyenne
123
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Ce qui effraie le plus, ce n?est pas la réalité, mais ce qu?on imagine qu?elle cache.

- Le tableau est très déprimant. Avec le cinéma alternatif ? toute forme de cinéma qui n?est pas mainstream ? vous n?avez aucune chance d?obtenir de l?espace dans les cinémas et d?avoir des gens qui viennent voir [votre film]. Même si j?avais une grande idée, le monde est très différent aujourd?hui. Malheureusement, mes idées ne peuvent pas être qualifiées de commerciales et l?argent est vraiment aux commandes à présent. Donc je ne sais pas de quoi mon futur sera fait. Je n?ai pas la moindre idée de ce que je serai capable de faire dans le monde du cinéma.

- J?apprécie l?accessibilité de la télévision. Les gens sont dans leurs meubles, personne ne les dérange, ils sont au mieux pour entrer dans un rêve.

- Il y a une logique dans chacun de mes films, mais l?important c?est votre logique à vous.
David Lynch
Stalker
Andrei Tarkovski  - URSS  - 1979 - 163 min
8.04
Moyenne
121
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- L'art ne se conçoit pas rationnellement, ne donne pas une logique de comportement, mais exprime une croyance, un postulat. La seule façon d'accepter une image artistique est d'y croire. S'il est possible en science de prouver logiquement à ses contradicteurs que l'on a raison, en art cela est exclu. Si l'image a laissé le spectateur indifférent ou froid devant la vérité du monde qu'elle exprime, ou si, pire il s'est ennuyé, son jugement est alors sans appel.

- C'est une erreur de dire qu'un artiste "cherche" son sujet. Celui-ci mûrit en lui, comme la gestation d'un enfant jusqu'à l'accouchement. L'artiste n'est pas le maître, mais le serviteur d'une situation. La création est pour lui la seule forme d'existence possible. Chacune de ses oeuvres est en lui comme une poussée irrésistible. Et l'enchaînement de ses actes ne trouve sa légitimité que s'il a foi en son sujet, car seule la foi cimente les images en un système, voire en un système de vie.
Andreï Tarkovski
Persona
Ingmar Bergman  - Suède  - 1966 - 85 min
7.62
Moyenne
114
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Une petite misère de notre nerf optique, un choc, vingt-quatre images lumineuses par seconde. Entre ces images, le noir, mais notre nerf optique n'enregistre pas le noir. Qu'elles se taisent ou qu'elles parlent, ces ombres s'adressent directement à la chambre qui est en moi la plus secrète.

- Aucun art ne traverse notre conscience comme le cinéma. Les films vont droit à nos sentiments, ils descendent dans les profondeurs de nos âmes.

- Tarkovsky est pour moi le plus grand, il a inventé un nouveau langage, aussi vrai que la nature cinématographique qui capture la vie comme une réflexion, la vie comme un rêve.
Ingmar Bergman

Ingmar Bergman sur une des origines de Persona
Blow-Up
7.42
Moyenne
108
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Tout film qui peut être décrit par des mots, n'est pas réellement un film.

- Je crois à l'improvisation. Je n'ai pas l'habitude de me préparer avant un rendez-vous professionnel, amoureux ou amical. Je les prends comme ils viennent, m'adaptant au cours des choses, tirant parti des imprévus. Il en va de même pour le tournage d'un film.
Michelangelo Antonioni

Faire un film, c'est vivre
The Assassin
Hou Hsiao-Hsien  - Taïwan  - 2015 - 105 min
6.97
Moyenne
107
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Quand on crée un film, le public n'est pas là. Si on se met à penser aux spectateurs pendant la création, on rentre dans un autre style de cinéma. C'est une question de choix, une problématique très personnelle. Chacun sa nature, je fais en fonction de la mienne. C'est un défi, surtout en cette époque d'uniformisation et de domination hollywoodienne générale.
Hou Hsiao-Hsien
Ed Wood
Tim Burton  - États-Unis  - 1994 - 127 min
7.65
Moyenne
105
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- La cruauté fait partie du cinéma, elle en est même fondatrice.

- Je suis très admiratif de tous les cinéastes de la vieille génération. Ils étaient capables d'enchaîner un western après un thriller, puis de passer à autre chose. Ça me fascine. Mais je ne suis pas fait de ce bois-là.

- Il est très important pour moi de ne pas faire d'hommage ou de filmer "à la manière de". Si référence il y a, elle doit être filtrée à travers le prisme du souvenir.
Tim Burton

Master class de Tim Burton
Solaris
Andrei Tarkovski  - URSS  - 1971 - 167 min
7.6
Moyenne
100
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Le poète est un homme qui a l'imagination et la psychologie d'un enfant. Sa perception du monde est immédiate, quelles que soient les idées qu'il peut en avoir. Autrement dit, il ne "décrit" pas le monde, il le découvre.

- Il est évident que l'art ne peut rien enseigner, puisqu'en quatre mille ans l'humanité n'a rien appris du tout ! Nous serions tous des anges, si nous avions été capables d'assimiler l'expérience de l'art et d'évoluer dans le sens des idéaux qu'il véhicule...
Il est absurde de penser qu'on puisse apprendre à l'homme à être bon. Il serait ridicule, par exemple, de vouloir apprendre à une femme à être "fidèle", à partir de l'exemple "positif" de Tatiana Larina chez Pouchkine... L'art ne peut que nourrir, bouleverser, émouvoir.
Andreï Tarkovski

Entretien sur la couleur
La Dame de Shanghai
Orson Welles  - États-Unis  - 1947 - 87 min
7.24
Moyenne
98
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Un film n'est pas un de ces tableaux où l'on peint, une à une, les feuilles d'un arbre.

- La caméra, c'est un oeil, et une oreille. Cela t'emmène là où on la met. Le théâtre, c'est là où l'on t'emmène.

- Ce qui est merveilleux au cinéma, ce qui le rend tellement supérieur au théâtre, c'est qu'il possède beaucoup d'éléments qui peuvent nous vaincre mais aussi nous enrichir, nous offrir une vie qui ne vient de nulle part.


- Un film est quelque chose de très personnel, bien plus que le théâtre, car le film en lui-même, c'est quelque chose de mort. Le film ne se nourrit pas de la réaction du public. Un film ne vient pas à la vie parce qu'on le projette dans une salle. Finalement, et pour toujours, un film est aussi mort qu'un livre. Et potentiellement, éternellement vivant.
Orson Welles
La vie est belle
Frank Capra  - États-Unis  - 1946 - 130 min
7.73
Moyenne
98
Notes
Ø
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Ø
Ma note
Le cinéma est une maladie. Lorsqu?il atteint votre sang, il devient vite l?hormone numéro un ; il supplante les enzymes, commande la glande pinéale, joue avec votre psyché. Comme avec l?héroïne,le seul antidote au cinéma est le cinéma.
Frank Capra
Le Miroir
Andrei Tarkovski  - URSS  - 1975 - 108 min
7.81
Moyenne
96
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- L'art est par nature aristocratique, et son effet sur l'auditoire naturellement sélectif. C'est que son influence, même dans ses manifestations "collectives" comme le théâtre ou le cinéma, est liée aux émotions secrètes de chacun de ceux qui entrent en contact avec l'oeuvre. et plus un individu est bouleversé par ces émotions, plus l'importance de cette oeuvre est grande dans son expérience personnelle.

- Pour moi, une "crise spirituelle" est toujours un signe de santé. Elle est une tentative de se retrouver soi-même, d'acquérir une foi nouvelle. Elle est le lot de tous ceux qui se posent des problèmes d'ordre spirituel. L'âme recherche l'harmonie, or la vie est remplie de dissonances : cet écartèlement est le stimulant du mouvement, la source à la fois de notre douleur et de notre espérance. Il est en même temps la confirmation de notre profondeur spirituelle, de notre potentiel spirituel.
Andreï Tarkovski
Un chien Andalou
Court
Luis Buñuel  - France  - 1929 - 16 min
7.62
Moyenne
95
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Les grands artistes sont tous des impuissants.

- La peinture est la face visible de l?iceberg de ma pensée.

- Ne craignez pas d'atteindre la perfection, vous n'y arriverez jamais.

- Je considère l'amour comme l'unique attitude digne de la vie de l'homme.

- La critique est une chose sublime. Elle est digne seulement des génies.

- Ne t'occupe pas d'être moderne. C'est l'unique chose que malheureusement, quoi que tu fasses, tu ne pourras pas éviter d'être.

- Le poète doit, avant qui que ce soit, prouver ce qu'il dit.
Salvador Dali
La Jetée
Court
Chris Marker  - France  - 1962 - 28 min
8.27
Moyenne
94
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Quand les hommes sont morts, ils entrent dans l'histoire. Quand les statues sont mortes, elles entrent dans l'art. Cette botanique de la mort, c'est ce que nous appelons la Culture.

- Les hommes se sont toujours sus mortels, et ils en ont même tiré des façons inédites de rire et de chanter. Est-ce parce que la beauté est mortelle et qu'aimer un être, c'est aimer le passage d'un être ? Les hommes ont inventé la naphtaline de la beauté. Cela s'appelle l'Art.
Chris Marker
Un Condamné à mort s'est échappé
Robert Bresson  - France  - 1956 - 99 min
7.96
Moyenne
92
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- NI METTEUR EN SCÈNE, NI CINÉASTE. OUBLIE QUE TU FAIS UN FILM.

- Images et sons comme des gens qui font connaissance en route et ne peuvent plus se séparer.

- La musique prend toute la place et ne donne pas plus de valeur à l'image à laquele elle s'ajoute.

- Une chose ratée, si tu la changes de place, peut être une chose réussie.

- Les échanges qui se produisent entre images et images, sons et sons, images et sons donnent aux personnes et aux objets de ton film leur vie cinématographique, et, par un phénomène subtil, unifient ta composition.
Robert Bresson

Andreï Tarkovski sur Robert Bresson
Volver
Pedro Almodóvar  - Espagne  - 2006 - 121 min
6.62
Moyenne
88
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Un bon cinéaste, c'est un écrivain frustré, un peintre frustré, un musicien frustré, un amant frustré. Et quoi d'autre ? Un dictateur frustré.

- Etre célèbre, c?est vivre isolé.

- Je suis mille fois plus pudique dans la vie que dans mes films, en revanche, je n?arriverai jamais à écrire une séquence autour du sadomasochisme.

- J'espère un jour ne plus être à la mode pour devenir un classique.

- Une femme est authentique quand elle ressemble à l'image qu'elle a rêvée d'elle-même.
Pedro Almodovar
L'ultime razzia
Stanley Kubrick  - États-Unis  - 1956 - 85 min
7.14
Moyenne
88
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Le « quoi » doit toujours précéder le « comment ».

- Il y a un thème dont je suis conscient et qui se retrouve dans tous mes films : l?échec de la communication.

- L'écran est un support magique. Il a tellement de force qu?il peut retenir l?attention en transmettant des émotions et des humeurs telles qu?aucune autre forme d?art ne puisse lutter.

- J'ai une certaine faiblesse pour les criminels et les artistes; ni les uns ni les autres ne prennent la vie comme elle est. Toute histoire tragique doit être en conflit avec les choses comme elles sont.

- Chaplin travaille le contenu sans le style tandis qu'Eisenstein travaille le style sans le contenu. Mais si je dois choisir, je préfère Chaplin.
Stanley Kubrick

Lettre de Stanley Kubrick à Ingmar Bergman
La Règle du jeu
Jean Renoir  - France  - 1939 - 110 min
7.76
Moyenne
87
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Les tableaux chez soi faut les pendre au mur non pas tellement pour les regarder mais pour qu'ils vous influencent.

- Un réalisateur ne fait qu'un seul film dans sa vie. Puis, il le casse en plusieurs morceaux et il le refait.

- Ne perdez pas de temps à dire du mal des films que vous détestez, parlez plutôt des films que vous aimez et partagez votre plaisir avec les autres.
Jean Renoir
Broken Flowers
Jim Jarmusch  - États-Unis  - 2005 - 106 min
6.99
Moyenne
85
Notes
Ø
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Ø
Ma note
Rien n?est original. Prenez tout ce qui résonne avec votre inspiration et féconde votre imagination. Dévorez les vieux films, les nouveaux films, la musique, les livres, la peinture, la photographie, les rêves, les conversations impromptues, les arbres, les nuages, les formes sur l?eau, la lumière et l?ombre. Prenez seulement ce qui vous parle directement. Si vous faites cela, et votre travail et (votre butin) seront authentiques. L?authenticité ne peut être évaluée. L?originalité n?existe pas. Et ne vous souciez pas de dissimuler votre emprunt. Célébrez votre butin si vous le ressentez votre. Dans tous les cas rappelez-vous ce que disait Jean-Luc godard : « L?important n?est pas d?où vous prenez les choses, mais où vous les emmenez ».
Jim Jarmusch
Dans la peau de John Malkovich
Spike Jonze  - États-Unis  - 1999 - 112 min
6.96
Moyenne
82
Notes
Ø
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Ø
Ma note
En tant que réalisateur, vous devez être comme un chien de garde sur le tournage et vous devez être capable de garder à l?esprit la totalité du scénario. Si vous manquez un détail, c?est foutu.
Spike Jonze
Au hasard Balthazar
Robert Bresson  - France  - 1966 - 95 min
7.57
Moyenne
82
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Ne pense pas à ton film en dehors des moyens que tu t'es fait.

- Tous ces effets que tu peux tirer de la répétition (d'une image, d'un son).

- Un son ne doit jamais venir au secours d'une image, ni une image au secours d'un son.

- Pratiquer le précepte de trouver sans chercher.

- La toute-puissance des rythmes.
N'est durable que ce qui est pris dans des rythmes. Plier le fond à la forme et le sens aux rythmes.

- Aujourd'hui, je n'assistai pas à une projection d'images et de sons; j'assistai à l'action visible et instantanée qu'ils exerçaient les uns sur les autres et à leur transformation. La pellicule ensorcelée.
Robert Bresson
Conte d'été
Éric Rohmer  - France  - 1996 - 113 min
7.74
Moyenne
81
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Le cinéma ne dit pas autrement les choses, il dit autre chose.

- Ce n'est pas avec l'image que la parole entretient un rapport, mais avec un élément purement cinématographique: le dynamisme du plan, même si, comme dans ces deux cas, il est obtenu par la tension dans l'immobilité.

- Nul doute que Kenji Mizoguchi, mort il y a trois ans, ait été le plus grand cinéaste de son pays. Il a su discipliner à son usage un art né sous d'autres climats et dont ses compatriotes n'avaient pas tiré toujours le meilleur parti. Et pourtant on ne rencontre chez lui nulle volonté servile de copier l'Occident. Sa conception du cadre, du jeu, du rythme, de la composition, du temps et de l'espace est toute nationale. Mais il nous touche de la même façon qu'ont pu nous toucher Murnau, Ophüls ou Rossellini.
Eric Rohmer

Le celluloïd et le marbre
Fanny et Alexandre
Ingmar Bergman  - Suède  - 1982 - 188 min
8.25
Moyenne
77
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Il faut tourner chaque film comme si c'était le dernier.

- Rien de plus facile que d'effrayer un spectateur. On peut littéralement l'affoler, car la plupart des gens ont dans quelque partie de leur être une peur toute prête à éclore.

- Le cinéma en tant que rêve, le cinéma en tant que musique. Aucun art ne traverse, comme le cinéma, directement notre conscience diurne pour toucher à nos sentiments, au fond de la chambre crépusculaire de notre âme.
Ingmar Bergman

Metteur en scène et solitude
La Nuit américaine
François Truffaut  - France  - 1973 - 115 min
7.51
Moyenne
77
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Si le cinéma muet nous a apporté des grands tempéraments visuels (Murnau, Eisenstein, Dreyer, Hitchcock) le cinéma parlant n'en a amené qu'un seul. Un seul cinéaste dont le style est immédiatement reconnaissable sur trois minutes de film, et son nom est Orson Welles.

- Je préfère le cinéma à la littérature. Le cinéma est un art de la femme, c'est-à-dire de l'actrice. Le travail du metteur en scène consiste à faire faire de jolies choses à de jolies femmes.

- Lorsque j'étais critique, je pensais qu'un film, pour être réussi, doit exprimer simultanément une idée du monde et une idée de cinéma (...) Aujourd'hui, je demande à un film que je regarde, d'exprimer soit la joie de faire du cinéma, soit l'angoisse de faire du cinéma et je me désintéresse de tout ce qui est entre les deux, c'est-à-dire de tous les films qui ne vibrent pas.
François Truffaut

François Truffaut ou L'esprit critique
Une femme est une femme
Jean-Luc Godard  - France  - 1961 - 85 min
6.71
Moyenne
74
Notes
Ø
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Ø
Ma note
Il y a, en gros, deux genres de cinéastes. Ceux qui marchent dans la rue la tête baissée et ceux qui marchent la tête haute. Les premiers, pour voir ce qui se passe autour d'eux, sont obligés de relever souvent et soudain la tête, et de la tourner tantôt à gauche, tantôt à droite, embrassant d'une série de coups d'oeil le champs qui s'offrent à leur vue. Ils voient. Les seconds ne voient rien, ils regardent, fixant leur attention sur le point précis qui les intéresse. Lorsqu'ils tourneront un film, le cadrage des premiers sera aéré, fluide (Rosselini), celui des seconds serrés au millimètre (Hitchcock). On trouvera chez les premiers un découpage sans doute disparate mais terriblement sensible à la tentation du hasard (Welles), et chez les seconds des mouvements d'appareils, non seulement d'une précision inouïe sur le plateau, mais qui ont leur propre valeur abstraite de mouvement dans l'espace (Lang).
Jean-Luc Godard
Sans soleil
Chris Marker  - France  - 1983 - 100 min
7.87
Moyenne
74
Notes
Ø
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Ø
Ma note
Nous avons maintenant les outils, et c'est tout à fait nouveau, pour faire un cinéma intimiste, personnel. Faire des films seul, dans un face à face avec soi-même, comme travaille un peintre ou un écrivain, n'est plus désormais une pratique uniquement expérimentale.
Chris Marker
Le Criminel
Orson Welles  - États-Unis  - 1946 - 95 min
7.19
Moyenne
72
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Se diriger soi-même est avoir derrière la caméra un ami des plus exigeants. Aucun des réalisateurs avec lesquels j'ai travaillé n'a été aussi terriblement intraitable que moi-même.

- Nous parlons trop du bonheur et, en tant qu'artiste, je ne pense pas que le bonheur soit mon affaire. Aucun artiste n'est indépendant: il est au service. Le bonheur n'est pas son lot.

- Je suis surpris par la tendance de la critique sérieuse qui ne trouve d'éléments de valeur que parmi les directeurs américains de films d'action, alors qu'elle n'en trouve pas chez les directeurs de films à histoire. Lubitsch, par exemple, est un géant. Mais il ne correspond pas au goût des esthètes du cinéma. Pourquoi ? Je n'en sais rien. D'ailleurs, cela ne m'intéresse pas. Le talent et l'originalité de Lubitsch sont stupéfiants. Et Von Sternberg est le plus grand directeur exotique de tous les temps.
Orson Welles
Jeremiah Johnson
Sydney Pollack  - États-Unis  - 1972 - 108 min
7.42
Moyenne
70
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Il n'y a pas l'ombre d'un doute qu'un bon scénario est absolument essentiel, peut être même l'essentiel pour un film.

- D'une certaine manière, toutes les formes d'art sont impliquées dans un film.

- Il est important d'apprendre les règles. Et ensuite, il est important de savoir les briser.
Sydney Pollack
Zabriskie Point
7.23
Moyenne
70
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Je sens qu'il y a quelque chose que nous devons absolument faire : défendre l'intelligence au coeur du réel. Et non pas adhérer à la paresse mentale et au conformisme de la plupart.

- Il peut y avoir des significations [à mes films], mais elles sont différentes pour chacun de nous.
Michelangelo Antonioni
Alphaville
Jean-Luc Godard  - France  - 1965 - 99 min
6.42
Moyenne
69
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Les gens disent le cinéma , mais en fait ils veulent dire les films . Le cinéma, c'est autre chose. Il y a une anecdote, je ne sais pas si elle est vraie, sur Cézanne. Il peint pour la centième fois la montagne Sainte-Victoire. Quelqu'un passe et lui dit : Oh, elle est belle, votre montagne ! Cézanne : Foutez-moi le camp, je ne peins pas une montagne, je peins un tableau.

- Le cinéma, ce n'est pas une reproduction de la réalité, c'est un oubli de la réalité. Mais on si enregistre cet oubli, on peut alors se souvenir et peut-être parvenir au réel.

- Orson Welles est le seul, avec Griffith (qui le muet, qui le parlant) à avoir fait démarrer ce merveilleux train électrique auquel ne croyait pas Lumière. Tous les cinéastes, toujours, lui devront tout.
Jean-Luc Godard
Le Sacrifice
Andrei Tarkovski  - Suède  - 1986 - 149 min
7.04
Moyenne
66
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Mon devoir est de faire en sorte que celui qui voit mes films ressente le besoin d'aimer, de donner son amour, et qu'il perçoive l'appel de la beauté.

- Celui qui trahit une seule fois ses principes perd la pureté de sa relation avec la vie. Tricher avec soi-même, c'est renoncer à tout, à son film, à sa vie

- L'image n'est pas une quelconque idée exprimée par le réalisateur, mais tout un monde miroité dans une goutte d'eau.

-Le chef-d'oeuvre a une vie et des lois qui lui sont propres. Il crée une émotion ou un éblouissement esthétique, peu importe que nous soyons d'accord ou non avec la conception générale qui le sous-tend. C'est que les chefs-d'oeuvre naissent souvent de la lutte de l'auteur contre ses propres faiblesses, qu'il ne parvient pas toujours à vraiment éliminer. Ils existent avec et malgré elles.
Andreï Tarkovski

Le Sacrifice
Rusty James
7.17
Moyenne
65
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- L'art, en général, est la réponse au futur. C'est l'entreprise la plus importante à laquelle nous puissions nous consacrer.

- A l'heure où l'on cherche des méthodes électroniques pour stocker les films, il faut garder à l'esprit le rôle joué par le papier dans la préservation du cinéma.

- Les artistes sont par nature idéalistes, ils veulent que les gens soient traités justement, et que les privilégiés aident les autres.

- Le cinéma, art collectif, demande des chefs qui mènent leurs troupes et les inspirent, comme des généraux au combat.

- Le Parrain III, c'était purement commercial, je n'avais plus un sou, j'étais complètement dépressif, frustré, découragé.
Francis Ford Coppola
La Maman et la Putain
Jean Eustache  - France  - 1973 - 217 min
7.91
Moyenne
62
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Avant de tourner ce film, j'étais dans une passe difficile. Tout le monde aimait mes films. J'avais de très bonnes critiques et aucun de mes films n'était déficitaire. Mais personne ne voulait me donner de l'argent pour en produire un nouveau. Cette situation contradictoire me mettait en rage. Et c'est cette rage qui m'a permis d'écrire les dialogues de La Maman et la Putain.

- Il y a, au cinéma, un raccourci schématique qui s'est établi au cours des temps, entre une heure et demie et deux heures. On a fait des dérogations pour des durées plus longues, de trois, quatre heures, pour les films à grand spectacle. Pourquoi cette dérogation n'aurait-elle pas lieu pour des films intimistes ?
Jean Eustache

BORIS EUSTACHE : SUIS-JE LE GARDIEN DE MON PÈRE ?
Règlement de comptes
Fritz Lang  - États-Unis  - 1953 - 90 min
7.66
Moyenne
62
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Le Cinemascope n'est pas un format fait pour filmer les hommes, mais les serpents ou les enterrements.

- Je n'ai jamais fait de film qui fut un compromis. C'est une des choses importantes de la vie et l'on a tendance à l'oublier.

- Je crois à la rébellion artistique. Je crois que de nouvelles approches, de nouvelles formes sont nécessaires pour refléter les changements du monde où nous vivons. Mais je ne crois pas que la seule réponse au sucre soit le poison.

- Un cinéaste devrait être une sorte de psychanalyste, lui-même offert à la psychanalyse. Si quelqu'un pouvait connaître nos films et connaître tout de notre c?ur, de nos désirs, de ce que nous aimons et de ce que nous haïssons, il pourrait dire pourquoi et comment nous fait ce que nous avons fait.
Fritz Lang
Le Genou de Claire
Éric Rohmer  - France  - 1970 - 105 min
7.04
Moyenne
58
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Que l'écran [.] retrouve sa vraie fonction, qui n'est pas de dire mais de montrer.

- L'image n'est pas faite pour signifier mais pour montrer [.] pour signifier, il existe un outil excellent, le langage parlé.

- Il y a un espace de cinéma qui n'est pas l'espace pictural [.] puisqu'on ne peut pas dissocier au cinéma l'espace et le temps.

- Depuis l?accession du cinéma à la dignité d?art, je ne vois qu?un seul grand thème que celui-ci se soit proposé de développer : l?opposition de deux ordres, l?un naturel, l?autre humain, l?un matériel, l?autre spirituel, l?un mécanique, l?autre libre, l?un celui du désir, de l?appétit, l?autre de l?héroïsme ou de la grâce ; opposition toute classique, mais dont le privilège de notre art est de donner une traduction si directe qu?au truchement du signe se substitue l?immédiateté de l?évidence.
Éric Rohmer
La rue de la honte
Kenji Mizoguchi  - Japon  - 1956 - 87 min
7.59
Moyenne
55
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Ozu et moi sommes des travailleurs appliqués et laborieux. Shimizu (Hiroshi), lui, a du génie.

- Il faut habiter poétiquement la terre.

- C'est un travail d'amateur que de prendre des photos, et en faisant trop confiance à l'objectif, on appauvrit sa façon de voir. Moi je mets tout dans ma tête.

- Ce qu'on a crée, ce n'est que du vent, de la merde, ce n'est que de la chiasse. Après m'être efforcé avec beaucoup de peine de produire quelque chose, cela ne m'intéresse plus. Il est détestable, celui qui se satisfait de contempler sa propre chiase.
Kenji Mizoguchi
La colline des hommes perdus
Sidney Lumet  - Royaume-Uni  - 1965 - 123 min
7.97
Moyenne
55
Notes
Ø
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Ø
Ma note
Un bon style, pour moi, c'est un style qui ne se voit pas.
Sidney Lumet
Bande à part
Jean-Luc Godard  - France  - 1964 - 95 min
6.29
Moyenne
54
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Le cinéma, c'est l'enfance de l'art.

- Le sens de mes films vient toujours au montage, quoi qu'il arrive.

- Charlie Chaplin est au dessus de toute éloge, puisqu'il est le plus grand.

- Un film doit avoir un début, un milieu et une fin... mais pas nécessairement dans cet ordre.

- Il y a plusieurs façons de faire un film. Comme Jean Renoir et Robert Bresson qui font de la musique. Comme Sergueï Eisenstein qui faisait de la peinture. Comme Stroheim qui écrivait des romans parlant à l'époque du muet. Comme Alain Resnais qui fait de la peinture. Et comme Socrate, je veux dire Rossellini, qui fait de la philosophie. Bref, le cinéma peut être à la fois tout, c'est à dire juge et partie.
Jean-Luc Godard
Around The World
Court
Michel Gondry  - France  - 1997 - 4 min
6.91
Moyenne
52
Notes
Ø
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Ø
Ma note
Tout est codé dans le cinéma américain. Les syndicats de réalisateurs et d?acteurs protègent leur communauté mais d?une manière qui n?est nullement progressiste. Vous avez des figurants qui ont été dans des milliers de films, et qui n?ont aucune idée de la manière dont vit une vraie personne. C?est un métier qui ne nécessite aucune compétence particulière. Ces gens vivent confortablement en passant leur vie à attendre. Ils imaginent ce qu?on attend d?eux et proposent uniquement cela. Il n?y a pas de contenu, juste du contenant. Les membres des syndicats refusent de travailler avec ceux qui n?en font pas partie. C?est comme cela qu?ils ont acquis une telle emprise. Au bout d?un moment ne pouvez pas travailler si vous n?en faites pas partie. Si vous travaillez sans respecter les lois du syndicat, ils cassent votre voiture. Ils vous empêcheront de tourner. Ce qui est complètement illégitime.
Michel Gondry
Quatre nuits d'un rêveur
Robert Bresson  - France  - 1971 - 87 min
7.28
Moyenne
51
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Le vrai n'est pas incrusté dans les personnes vivantes et les objets réels que tu emploies. C'est un air de vérité que leurs images prennent quand tu les mets ensemble dans un certain ordre. À l'inverse, l'air de vérité que leurs images prennent quand tu les mets ensemble dans un certain ordre confère à ces personnes et à ces objets une réalité.

- Faire savoir qu'on est dans le même lieu par la répétition des mêmes bruits et de la même sonorité.

- C'est dans sa forme pure qu'un art frappe fort.

- Émouvoir non pas avec des images émouvantes, mais avec des rapports d'images qui les rendent à la fois vivantes et émouvantes.

- Montage. Passage d'images mortes à des images vivantes. Tout refleurit.
Robert Bresson
Procès de Jeanne d'Arc
Robert Bresson  - France  - 1962 - 65 min
7.62
Moyenne
50
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- On ne crée pas en ajoutant, mais en retranchant. Développer est autre chose. (Ne pas étaler).

- Les choses trop en désordre ou trop en ordre s'égalisent, on ne les distingue plus. Elles donnent de l'indifférence et de l'ennui.

- Du choc et de l'enchaînement des images et des sons doit naître une harmonie de rapports.

- Ne pas montrer tous les côtés des choses. Marge d'indéfini.

- Aie l'?il du peintre. Le peintre crée en regardant.

- Toujours la même joie, le même étonnement devant la signification nouvelle d'une image que je viens de changer de place.

- Combien de films rafistolés par la musique! On innonde un film de musique. On empêche de voir qu'il n'y a rien dans ces images.

- L'avenir du cinématographe est à une race neuve de jeunes solitaires qui tourneront en y mettant leur dernier sou et sans se laisser avoir par les routines matérielles du métier.
Robert Bresson
Journal d'un curé de campagne
Robert Bresson  - France  - 1951 - 115 min
7.38
Moyenne
49
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Plus grande est la réussite, plus elle frise le ratage (comme un chef - d'oeuvre de peinture frise le chromo).

- Monte ton film au fur et à mesure que tu tournes. Il se forme des noyaux (de force, de sécurité) auxquels s'accroche tout le reste.

- Le lien insensible qui lie tes images les plus éloignées et les plus différentes, c'est ta vision.

- Ne cours pas après la poésie. Elle pénètre toute seule par les jointures (ellipses).


- Tournage. S'en tenir uniquement à des impressions, à des sensations. Pas d'intervention de l'intelligence étrangère à ces impressions et sensations.
Robert Bresson
Stranger Than Paradise
Jim Jarmusch  - États-Unis  - 1984 - 89 min
6.99
Moyenne
47
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- J'aime faire répéter les acteurs avec des scènes qui ne sont pas dans le scénario ou qui ne seront pas dans le film car nous essayons d'établir leurs caractères et que pour moi une bonne interprétation c'est savoir réagir.

- On peut ressentir une idée comme on ressent une émotion.

- Ecouter de la musique fait ressentir le temps physiquement.

- Faire un film, c'est comme le sexe. Ecrire le scénario, c'est la séduction, le tourner, c'est comme faire l'amour parce que vous le faîtes avec d'autres personnes. Le montage c'est comme d'être enceinte, et puis vous accouchez et on vous prend votre bébé.
Jim Jarmusch
Les Feux de la Rampe
Charlie Chaplin  - États-Unis  - 1952 - 137 min
7.37
Moyenne
46
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- L'esprit d'improvisation est un défi au sens créateur.

- Le point de vue le plus simple est toujours le meilleur.

- Il est difficile pour un acteur de jouer naturellement si l'esprit demeure inoccupé.

- La forme prend existence dès qu'on l'a créée, et si l'artiste conçoit un monde et y croit vraiment, quels qu'en soient les composants, ce monde sera convaincant.

- La foi est l'élément précurseur de toutes nos idées : c'est un prolongement de l'esprit.

- Ce n'est pas la réalité qui compte dans un film, mais ce que l'imagination peut en faire.
Charlie Chaplin
Monsieur Verdoux
Charlie Chaplin  - États-Unis  - 1947 - 124 min
7.8
Moyenne
46
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- L'art est un sentiment plus qu'une croyance.

- L'art de jouer la comédie, c'est l'art de se détendre.

- Le théâtre soutient l'âme.

- La poésie est une lettre d'amour adressée au monde.

- L'art est une émotion supplémentaire qui vient s'ajouter à une technique habile.

- Si, en art, on devait suivre son époque, alors Rembrant serait bien en retard par rapport à Van Gogh.

- La dramaturgie est synonyme d'embellissement dramatique : c'est l'art de la réticence, celui de savoir faire une entrée, une sortie, c'est la poésie du théâtre.

- Le sentiment est plus attirant que l'intelligence et il apporte une contribution plus grande à une ?uvre d'art.
Charlie Chaplin
The Mission
7.16
Moyenne
45
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Quand je fais un film, j'ai un but : l'originalité, qu'elle réside dans l'histoire ou dans la forme. Pour moi, la réalisation s'apparente encore à un processus d'apprentissage. Plus je tourne, plus je progresse.

- Quand on sait maîtriser le temps, on peut faire croire qu?une seconde en dure trente et vice-versa. Je n?utilise pas vraiment de montage ou d?effets particuliers. C?est cette emprise sur le temps qui me sert à rythmer mes films.
Johnnie To
L'ami de mon amie
Éric Rohmer  - France  - 1987 - 103 min
7.49
Moyenne
44
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Où trouvé-je mes sujets ? Je les trouve dans mon imagination. [?] Ce sont des sujets de pure invention.

- Un ordinateur pourrait concevoir mes contes moraux.

- L?esthétique du cinéma est une esthétique d?avant l?art moderne, d?avant l?impressionnisme.

- Le thème du désir est cinématographiquement l?un des plus riches ; car il exige qu?à nos yeux soit étalée l?entière distance qui, dans le temps ou l?espace, sépare le guetteur de sa proie.

- [?] mes films que je rêve d?accorder à la sensibilité particulière de chacun, plus qu?à la conscience collective d?une salle.
Éric Rohmer
Goodbye, Dragon Inn
Tsai Ming-Liang  - Taïwan  - 2004 - 82 min
7.05
Moyenne
43
Notes
Ø
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Ø
Ma note
Pour moi, l'important, c'est de dire qu'on a perdu l'habitude de voir une image. Une image se crée par complicité : prendre le temps de l'apprécier, à chaque instant, pour ne pas entrer dans une consommation incessante d'une grande quantité d'images.
Tsai Ming-Liang

Rencontre avec Tsaï Ming Liang

TSAI MING-LIANG PAR TSAI MING-LIANG : UNE LEÇON DE CINÉMA
Le Cheval de Turin
Béla Tarr Agnes Hranitzky  - Hongrie  - 2011 - 146 min
6.68
Moyenne
41
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Quand on regarde vraiment sa vie, on s'aperçoit qu'il ne se passe rien. C'est ce que je veux capturer.

- Qui se soucie de l'action ? Les gens qui ont besoin d'action associent le cinéma aux comics. Ce que je propose est différent.

- Le cinéma, c'est une cuisine visuelle. Vous avez une recette mais c'est vous le cuisinier. C'est vous qui ajoutez les herbes, qui décidez de mettre plus ou moins de légumes... Au final, c'est votre cuisine. C'est aussi simple que ça.

- Je ne suis pas un réalisateur-hamburger.
Béla Tarr
Syndromes and a Century
7.73
Moyenne
41
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Je suis impatient de me mettre au film numérique : le mode de distribution change. Il permet également de passer outre la censure : avant, on s'échangeait des livres sous le manteau, maintenant, ce sont des films numériques.

- je fixe (les plans) pour un souci de liberté du spectateur. Lorsque la caméra bouge, on suggère qu'il s'agit du regard de quelqu'un, du réalisateur, d'un personnage. Je préfère être transparent. En fait, le sentiment doit être celui de la liberté : rendre le regard du spectateur libre de regarder ce qu'il souhaite, sans être distrait par le regard d'autres personnes.
Apichatpong Weerasethakul

LE CINÉMA D'APICHATPONG WEERASETHAKUL
Conte d'hiver
Éric Rohmer  - France  - 1992 - 114 min
7.16
Moyenne
41
Notes
Ø
Guides
Ø
Ma note
- Moi, j?aime montrer des gens qui ont des sentiments, une vie intérieure et des raisons d?agir qu?ils exposent. Ils parlent d?eux-mêmes, ils s?analysent, en opposition à ces films où les personnages ne disent jamais rien d?eux-mêmes et ne sont pas tout à fait des êtres humains. Je crois que dans la vie, les gens sont plutôt comme je les montre : ils pensent.

- Le discours de mes personnages n?est pas forcément celui de mon film.

- Ni le texte [du] commentaire, ni celui des dialogues ne sont mon film : ils sont choses que je filme, au même titre que les paysages, les visages, les démarches, les gestes.

- Le cinéma est, de tous les arts, le plus réaliste : soit. Mais comprenons bien le sens qu?il faut donner à ce mot. Que le cinéaste travaille les choses mêmes et laisse leur reproduction sans retouches. Nous ne croyons plus à la puissance miraculeuse du montage, et exigeons de plus en plus que l?image dérobe au monde la beauté dont elle se pare.
Éric Rohmer
L'homme qui aimait les femmes
François Truffaut  - France  - 1977 - 120 min
7.27
Moyenne
40
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Si l'on veut bien à l'époque d?'ngmar Bergman, accepter l'idée que le cinéma n'est pas inférieur à la littérature, je crois qu'il faut classer Hitchcock (mais au fait pourquoi le classer?) dans la catégorie des artistes inquiets comme Kafka, Dostoïevski, Poe.
Ces artistes de l'anxiété ne peuvent pas nous aider à vivre, puisque vivre leur est déjà difficile, mais leur mission est de nous faire partager leurs hantises. En cela, même et éventuellement sans le vouloir, ils nous aident à mieux nous connaître, ce qui constitue un but fondamental de toute oeuvre d'art.

- Un tournage de film, ça ressemble exactement au trajet d'une diligence dans le Far West ; d'abord on espère faire un beau voyage et puis très vite on se demande si on arrivera à destination.
François Truffaut
Window Water Baby Moving
Court
Stan Brakhage  - États-Unis  - 1962 - 13 min
7.85
Moyenne
37
Notes
Ø
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Ø
Ma note
Imaginons un oeil qui ne sait rien des lois de la perspective inventée par l'homme, un oeil qui ignore la recomposition logique, un oeil qui ne correspond à rien de bien défini, mais qui doit découvrir chaque objet rencontré dans la vie à travers une aventure perceptive.
Stan Brakhage
The Day He Arrives (Matins calmes à Séoul)
Hong Sang-soo  - Corée du Sud  - 2011 - 79 min
6.95
Moyenne
37
Notes
Ø
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Ø
Ma note
Quand vous buvez du soju, au début cela a un drôle de goût. Puis si vous êtes en bonne compagnie, vous enchaînez les verres, vous suivez un tempo, mais à un moment, vous devenez complètement ivre d?un coup. Avec du saké, vous savez que vous vous enivrez, vous pouvez vous préparer. Mais le soju, c?est très dur. C?est « boire pour être bourré ». On n?aime pas boire seuls. Quand on vous offre à boire, vous devez vider votre verre, c?est très mal vu de refuser, cela veut dire « je ne veux pas me mélanger avec vous ». Ces habitudes de boisson vous forcent, elles vous amènent directement aux émotions les plus basiques, on ne boit pas pour parler... Mais le lendemain matin, les émotions semblent des nuages. Au moment ou vous les avez ressenties, c?était réel, mais quand vous changez votre condition, elle semblent lointaines.
Hong Sang-Soo
L'Arche russe
Alexandre Sokourov  - Russie  - 2002 - 99 min
6.85
Moyenne
36
Notes
Ø
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Ø
Ma note
La musique est pour moi l?art le plus féérique, le plus libre, le plus mystérieux, le plus fin, la création la plus spirituelle, la plus humaine. Un compositeur ne m?abandonnera jamais et en aucune circonstance. Il me transmettra toujours l?énergie de la Vie. La musique est la seule chose qui nous unisse, la seule chose qui affermisse en nous la force de la vertu. Et si dans le cinématographe l?image représente mes jambes, la musique est la voix de mon âme, faible et sentimentale, qui demande de l?aide à la providence.
Alexandre Sokourov

Faites ce que vous êtes le seul à pouvoir faire
Le Testament d'Orphée
Jean Cocteau  - France  - 1960 - 77 min
6.89
Moyenne
33
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Il faut bien comprendre que l?art n?existe que s?il prolonge un cri, un rire ou une plainte.

- Je ne suis ni dessinateur ni peintre ; mes dessins sont de l?écriture dénouée et renouée autrement.

- Le cinéma, c'est l'écriture moderne dont l'encre est la lumière.

- Le montage c'est le style. Un cinéaste qui ne monte pas lui-même est traduit dans une langue étrangère

- Mon travail est un travail d?archéologue. Le film existe (pré-existe). Il me faut le découvrir dans l?ombre où il dort, à coups de pelle et à coups de pioche. Il m?arrive de l?abîmer à force de hâte. Mais les fragments intacts brillent d?un beau marbre
Jean Cocteau
4 aventures de Reinette et Mirabelle
Éric Rohmer  - France  - 1987 - 95 min
7.21
Moyenne
33
Notes
Ø
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Ø
Ma note
Au cinéma, il est souvent très difficile de donner l?idée d?un espace, d?un lieu ; et ce qui m?intéresse, c?est d?essayer de rendre ce lieu à partir de ses éléments fragmentaires. [?] J?ai le sentiment qu?il est très difficile de rendre la réalité telle qu?elle est, et que la réalité telle qu?elle est sera toujours plus belle que mon film. En même temps seul le cinéma peut donner une idée de la réalité telle qu?elle est : l??il n?y parvient pas. Donc, le cinéma serait plus objectif encore que l??il. [?] Le récit est au service même du lieu, il est fait pourmettre en valeur le lieu. C?est ce que j?appelle la recherche de la vérité.

La beauté d?une vague captée en couleurs par l?écran large rend, plus que jamais, superfétatoire tout artifice de style. Devant la mer, telle quelle est, livrée à volonté en bobines jusqu?au fond des campagnes ou des villes poussiéreuses, les bouches n?ont plus qu?à se clore.
Éric Rohmer
Love Streams
John Cassavetes  - États-Unis  - 1984 - 141 min
7.6
Moyenne
30
Notes
Ø
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Ø
Ma note
Le cinéma normal anesthésie les gens en les prenant par la main. C'est du pur divertissement. Je déteste cela.
John Cassavetes
Blissfully Yours
7.05
Moyenne
28
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- En tant que réalisateur, je ne fais jamais l?expérience de mes films : parce que j?en sais tous les détails, combien de prises, les rushes que j?ai coupés.

- Je me souviens, quand j?étais étudiant à Chicago, nous nous concentrions surtout sur les films expérimentaux. À mon retour en Thaïlande, j?ai essayé de réaliser des films expérimentaux, mais ça ne convenait pas. Peut-être parce que ce n?était pas thaïlandais ou plutôt parce que, pour moi, le cinéma thaïlandais est surtout narratif, plein d?histoires.
Apichatpong Weerasethakul
À la folie
Wang Bing  - Chine  - 2013 - 227 min
8.09
Moyenne
27
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- La caméra est passive dans le tournage d'un documentaire, au contraire de la fiction.

Dans une fiction, on peut combler des vides, on peut supprimer des vides. Alors que dans ce type de documentaire, on n'essaye pas de les supprimer pour rendre l'histoire plus fluide.

Le concept temporel du documentaire est celui du temps réel. Ce n'est pas comme celui de la narration. Même en déployant beaucoup d'efforts, on n'arrivera pas à la concision de la fiction.

C'est une question éternelle pour les documentaires qui font de la narration à travers les images.

Parfois, dans certains documentaires, on rajoute une voix off. En réalité, c'est juste pour raccourcir le temps de la narration...

- C'est vrai que je ne fais pas du documentaire traditionnel, avec beaucoup de langage, de narration, de voix off ; je préfère utiliser l'image pour organiser et structurer ma narration.
Wang Bing
Une femme douce
Robert Bresson  - France  - 1969 - 88 min
7.17
Moyenne
27
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Il faut qu'une image se transforme au contact d'autres images comme une couleur au contact d'autres couleurs. Un bleu n'est pas le même bleu à côté d'un vert, d'un jaune, d'un rouge.
Pas d'art sans transformation.

- Mon film naît une première fois dans ma tête, meurt sur papier; est ressuscité par les personnes vivantes et les objets réels que j'emploie, qui sont tués sur pellicule mais qui, placés dans un certain ordre et projetés sur un écran, se raniment comme des fleurs dans l'eau.

- Cinématographier quelqu'un n'est pas le douer de vie. C'est parce qu'ils sont vivants que les acteurs rendent une pièce de théâtre vivante.
Robert Bresson
Outer Space
Court
Peter Tscherkassky  - Autriche  - 1999 - 10 min
7.63
Moyenne
26
Notes
Ø
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Ø
Ma note
Le cinéma et la musique produits par l'industrie sont faits pour être vendus ; et peut-être pour procurer un certain type de sensation, mais cela fait partie du jeu, cela ne crée aucune friction à l'intérieur du système capitaliste. Et le capitalisme est très souple : quand une nouvelle expression émerge de l'underground, il ne faut pas six mois à l'industrie pour la récupérer et l'intégrer. D'un autre côté, certains types de films, de musiques ou d'autres formes artistiques sont si rigoureux et si logiques qu'ils ne font pas partie du jeu. Ou pratiquement pas : évidemment, le livre d'Adorno est vendu dans le cadre du système capitaliste (on n'y échappe jamais vraiment) mais les films en question ne passent pas à la télévision.
Peter Tscherkassky
À l'ouest des rails
Wang Bing  - Chine  - 2003 - 551 min
8.44
Moyenne
26
Notes
Ø
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Ø
Ma note
Lorsque j'ai fait mes études, j'avais une idée très claire du langage cinématographique que je voulais employer dans mes films à venir, j'aime quand les films présentent de long plans-séquences qui évoluent sans cesse, j'aime quand des thèmes vastes et complexes sont servis par une structure de type polyphonique, très rigoureuse, une structure qui ne repose pas complètement sur les événements racontés, mais passe par des impressions internes proprement cinématographiques, par les mouvements et comportements et par l'activité psychique des personnages. En même temps, le temps et l'espace sont constamment le fondement sur lequel je bâtis mon vocabulaire cinématographique, et en outre me permettent, dans mon cinéma, d'élaborer un point de vue personnel sur une base de réalisme.
Wang Bing

Interview de Wang Bing
Boy Meets Girl
Leos Carax  - France  - 1984 - 100 min
6.75
Moyenne
24
Notes
Ø
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Ø
Ma note
Le cinéma est une belle île. Avec des forêts sombres, des clairières ensoleillées et un grand cimetière. On n'y pénètre qu'en clandestin, après avoir semé ces douaniers dont je parlais plus tôt. Mais une fois qu'on y est, la question n'est plus de savoir si la vie est bonne ou pas : on la voit enfin, la vie, comme devant soi, comme un paysage ou un visage, bouleversant et maléfique.
Leos Carax
La vie au ranch
Sophie Letourneur  - France  - 2009 - 90 min
6.62
Moyenne
24
Notes
Ø
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Ø
Ma note
J?ai terminé le montage de mon long-métrage La Vie au ranch en décembre 2008, le financement de ce film était difficile, l?attente fut longue entre chaque étape afin de trouver de l?argent pour terminer. J?aimais beaucoup le film et mon envie de tourner à nouveau n?en était que plus grande. [?] Faire des films, ce n?est pas sacré, c?est de l?énergie.
Sophie Letourneur
Coups de feu sur Broadway
Woody Allen  - États-Unis  - 1994 - 98 min
6.59
Moyenne
23
Notes
Ø
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Ø
Ma note
I am glad that it turned out so nicely and I hope it will continue in the future because it is so worthwhile and meaningful to the community.
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Taris, roi de l'eau
Court
Jean Vigo  - France  - 1931 - 10 min
7.02
Moyenne
22
Notes
Ø
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Ø
Ma note
Au cinéma, nous traitons notre esprit avec un raffinement que les Chinois réservent d'habitude à leurs pieds.
Jean Vigo
Les Anges du péché
Robert Bresson  - France  - 1943 - 90 min
7.11
Moyenne
22
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Deux sortes de films: ceux qui emploient les moyens du théâtre (acteurs, mise en scène, etc.) et se servent de la caméra afin de reproduire; ceux qui emploient les moyens du cinématographe et se servent de la caméra afin de créer.

- Le théâtre photographié ou CINÉMA veut qu'un metteur en scène ou director fasse jouer la comédie à des acteurs et photographie ces acteurs jouant la comédie; ensuite qu'il aligne les images. Théâtre bâtard auquel manque ce qui fait le théâtre: présence matérielle d'acteurs vivants, action directe du public sur les acteurs.
Robert Bresson
Les Trois Soeurs du Yunnan
Wang Bing  - Chine  - 2012 - 153 min
7.39
Moyenne
22
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- La beauté est comme un personnage ou comme une histoire. La beauté n'est pas qu'une simple question d'apparence mais de sens profond: elle suppose quelque chose à savourer, à apprécier... En découvrant ce lieu, j'ai eu l'impression de grandeur et de nature absolue, l'impression d'un monde sans humains... C'est cette sensation d'absence que j'appelle, en l'occurrence, la beauté.

- La question de Chronique d'une femme chinoise était la suivante: était-il possible qu'une simple parole soutienne tout un film? Il se trouve que oui! L'homme sans nom représente le programme inverse: l'action peut-elle remplacer entièrement le discours?
Wang Bing

CINÉASTES EN CORRESPONDANCE
Anémic Cinema
Court
Marcel Duchamp  - France  - 1926 - 7 min
5.38
Moyenne
21
Notes
Ø
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Ø
Ma note
Le plus grand ennemi de l'art c'est le bon goût.
Marcel Duchamp
La vierge mise à nu par ses prétendants
Hong Sang-soo  - Corée du Sud  - 2000 - 127 min
6.35
Moyenne
20
Notes
Ø
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Ø
Ma note
Un film est bon pour moi s'il m'apporte de nouvelles sensations et s'il modifie ma manière de penser. C'est pourquoi la forme est si importante. Nous partageons tous les mêmes matériaux. Mais la forme qu'on utilise mène à des sensations différentes ou à de nouveaux questionnements, de nouveaux désirs. Je ne crois donc pas pouvoir me définir comme formaliste ou réaliste. La seule chose dont je sois conscient sont mes désirs.
Hong Sang-Soo

HONG SANG-SOO PAR HONG SANG-SOO : UNE LEÇON DE CINÉMA
Les coquillettes
Sophie Letourneur  - France  - 2012 - 71 min
6.78
Moyenne
20
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Mon ambition est la recherche, et je ne cherche pas à faire un chef-d??uvre pour rassembler les critiques.

- je pense que ma démarche artistique est très égocentrique : quand je tourne, je ne pense ni aux spectateurs, ni aux films que j'ai pu aimer. Si ces enjeux extérieurs rentraient en ligne de compte, il me semble que le lien qui unit mes recherches artistique et personnelle deviendrait intenable.

- Je vais complètement dans le sens des gens qui veulent maintenir les financements pour les petits films, surtout que l?on peut faire dix petits films avec le budget d?un gros film, dont les salaires partent essentiellement dans les poches des acteurs, dans les camions, et les talkies-walkies, dont on peut se passer...
Sophie Letourneur

Sophie Letourneur : l?anodin comme matière première
The World
Jia Zhangke  - Chine  - 2004 - 143 min
7.1
Moyenne
20
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Pour moi, le tournage, ce n?est jamais réaliser un scénario. C?est le scénario qui est un prétexte pour retourner à la vie.

- Pour travailler comme je le fais, il faut avoir beaucoup de soutien : de la part de l?équipe, de ceux qui louent le matériel, avec lesquels il faut établir une relation de partenariat, leur assurant qu?ils seront payés plus tard. Pour l?hébergement et les repas, on doit trouver des commanditaires.

- La culture se transforme de plus en plus en un produit de consommation.
Jia Zhangke

Réflexions sur la sixième génération et le cinéma indépendant chinois
Slacker
Richard Linklater  - États-Unis  - 1991 - 97 min
7.55
Moyenne
19
Notes
Ø
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Ø
Ma note
Vous devez garder la foi dans le fait qu'il y a beaucoup de personnes intelligentes qui recherchent activement quelque chose d'intéressant, des gens qui ont été déçus trop souvent.
Richard Linklater
L'Homme sans nom
Wang Bing  - Chine  - 2009 - 92 min
7.89
Moyenne
19
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Tarkovski est de tous les cinéastes celui que j'admire le plus, celui dont je me sens le plus proche.

- J'admire les oeuvres de nombreux grands maîtres, mais j'ai été particulièrement touché par celles de quatre d'entre eux, le Russe Tarkovski, le Français Bresson, l'Italien Pasolini et l'Allemand Fassbinder. J'aime tous les films de ces réalisateurs.

- Je n'ai pas copié Visconti mais il a influencé mon travail. Disons que si j'ai beaucoup étudié les films d'Antonioni et ceux de Tarkovski, le résultat est plus proche du cinéma de Visconti.
Wang Bing

L'insistance des mots et des choses
Finis Terrae
Jean Epstein  - France  - 1929 - 80 min
7.5
Moyenne
18
Notes
Ø
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Ø
Ma note
Les images seules ne sont rien, seul le montage les convertit en vérité ou en mensonge.
Jean Epstein

Des mondes tombent dans un espace
Norte, la fin de l'Histoire
Lav Diaz  - Philippines  - 2013 - 250 min
7.39
Moyenne
18
Notes
Ø
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Ø
Ma note
C'est la grande question : une révolution peut-elle survivre sans sombrer dans la violence, sans dévorer ses propres enfants ? Je ne sais pas. Le monde change, les idées aussi, les idéologies se développent. Certaines peuvent être très dogmatiques, mais en même temps, tout est valable : il revient à chacun de les prendre en compte, de les interpréter. La mise en pratique est toujours la clef : dans la vie de tous les jours, dans le cinéma, en politique? Chacun peut avoir les idées et les perspectives qu'il souhaite, mais si l'on reste silencieux et passif, cela ne reste qu'une simple théorie : pour moi, c'est un point de vue non engagé.
Lav Diaz

Le temps néo-moderne, la perte de repères
Oki's Movie
Hong Sang-soo  - Corée du Sud  - 2010 - 80 min
6.71
Moyenne
17
Notes
Ø
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Ø
Ma note
J'arrive le matin, j'écris quelque chose, les acteurs le lisent, rient entre eux, essaient de l'apprendre par coeur en une demi-heure, répètent ensemble pendant une autre demi-heure et on commence à tourner. Quand j'écris, il y a un aspect de l'acteur (une expression fugace sur son visage) que j'ai envie de mettre dans le film. Cela déclenche des dialogues, des actions.
Hong Sang-Soo
La société du spectacle
Guy Debord  - France  - 1973 - 88 min
6.88
Moyenne
16
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Pour savoir écrire, il faut avoir lu, et pour savoir lire, il faut savoir vivre.

- Le spectacle n'est pas un ensemble d'images, mais un rapport social entre des personnes, médiatisé par des images.

- Le spectacle est le mauvais rêve de la société moderne enchaînée, qui n'exprime finalement que son désir de dormir.
Guy Debord
Xiao Wu, artisan pickpocket
Jia Zhangke  - Chine  - 1997 - 111 min
7.16
Moyenne
16
Notes
Ø
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Ø
Ma note
J?ai pour principe de ne jamais imposer le scénario aux comédiens, et je cherche toujours à être très attentif à ce qu?ils ressentent, nous travaillons tous au même projet. La direction que je donne au film est plus globale. D?ailleurs, une fois achevé, le film correspond toujours au traitement du scénario. Dans tout le travail qui précède le tournage, je passe énormément de temps avec les comédiens à préciser la biographie de leur personnage : ce qu?il a fait, quel parcours il a connu. Je ne présente jamais dès le départ le scénario intégralement.
Jia Zhangke

Mon point focal
Si on a du génie, on ne fait pas de cinéma, on écrit un grand livre
Michel Audiard
Une étoile est née
George Cukor  - États-Unis  - 1954 - 181 min
6.97
Moyenne
15
Notes
Ø
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Ø
Ma note
Le cinéma, c'est comme l'amour. Quand c'est bien, c'est formidable, quand c'est pas bien, c'est pas mal quand même.
George Cukor
L'argent du charbon
Wang Bing  - Chine  - 2009 - 53 min
7.57
Moyenne
15
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Le cinéma offre un style, il permet de transmettre une expérience à laquelle il ajoute une dimension artistique. C'est là le rapport le plus simple et le plus profond qu'on puisse imaginer entre le cinéma et la vie.

- Le cadre n'est pas important. Ce qui compte, dans le monde de l'image, c'est le fait de se demander ce qu'est cette carafe, là, devant nous. C'est l'objet que l'on voit sur l'image, l'objet en soi, sa vie. Il n'y a pas de cadre à l'image, il s'agit d'observer. Il n'y a pas de monde limité. C'est pareil pour la peinture. Quand on regarde quelque chose, on ne peut se contenter d'un simple regard. Ce qui compte, c'est de se demander : "Qu'est-ce qu'une chose ?"
Wang Bing

Classe de maître avec Wang Bing
Charlot patine
Court
Charlie Chaplin  - États-Unis  - 1916 - 24 min
7.12
Moyenne
15
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- La production cinématographique n'est pas un commerce de saucisses mais d'enthousiasme individuel.

- Le succès est merveilleux, mais il implique l'effort de suivre le rythme de cette nymphe infidèle qu'est la popularité.

- La célébrité vous donne l'impression que tout le monde vous connaît, mais en réalité, vous ne connaissez personne.

- J'aime bien les amis comme j'aime bien la musique : quand je suis d'humeur ; mais une telle liberté se paye parfois d'une certaine solitude.

- C'est une erreur de s'attarder longtemps dans l'adulation du public. Comme un soufflé qu'on laisse attendre, elle ne tarde pas à se dégonfler.

- L'erreur de nombreux acteurs qui ont du succès, c'est de vouloir se faire voir et admirer : cela ne fait que détruire les illusions.
Charlie Chaplin
Trois chants sur Lénine
Dziga Vertov  - URSS  - 1934 - 61 min
6.57
Moyenne
14
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Je force le spectateur à voir tel ou tel phénomène visuel comme il m?est plus avantageux de le montrer. L??il se soumet à la volonté de la caméra et se laisse diriger par elle vers ces moments successifs de l?action qui, par le chemin le plus court et le plus clair, conduisent la ciné-phrase vers le sommet ou le fond du dénouement.

- Nous espérons [?] ouvrir les yeux des masses [?] sur le lien qui unit les phénomènes sociaux et visuels mis en lumière par les caméras.

- Que faire de ma caméra ? Quel est son rôle dans l?offensive que je lance contre le monde
visible ?
Dziga Vertov
Les cousins
Claude Chabrol  - France  - 1959 - 112 min
7.29
Moyenne
12
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Il existe quelques règles de mise en scène, comme il existe des règles de grammaire. Connaître la grammaire ne fait pas de vous un Victor Hugo, le même raisonnement vaut pour le cinéma.

- On ne doit pas avoir plus d'argent que son imagination ne permet d'en dépenser.

-Il y a encore douze ans, lorsque je commençais un tournage, j'étais empli de bonheur et de crainte. Maintenant, la crainte a disparu. Seul subsiste le bonheur, il est total. J'ai bien l'intention de continuer jusqu'à ce que mort s'ensuive.

-Les bonnes idées, on les a dans sa tête, pas dans des notes.
Claude Chabrol

LA MASTER CLASS DE CLAUDE CHABROL
Ne touchez pas la hache
Jacques Rivette  - France  - 2007 - 137 min
6.54
Moyenne
12
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- La mise en scène consiste à avoir une idée forte et logique de ce qui doit être sur lécran.

- Le cinéma n'est accessible qu'aux personnes qui acceptent de consommer le "main stream", qui voient, donc autant les "grands films" que le tout venant de la production commerciale.
Jacques Rivette
L'appartement
Court
Jan Svankmajer  - Tchécoslovaquie  - 1968 - 13 min
7.73
Moyenne
11
Notes
Ø
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Ø
Ma note
Le quotidien Mladá Fronta Dnes m'a contacté pour que je commente la nouvelle copie restaurée du film d'animation de Walt Disney, Blanche-Neige et les Sept Nains. Je leur ai répondu au téléphone que cela ne m'intéressais absolument pas. Pour être plus clair: Walt Disney est un des liquidateurs les plus importants de la culture européenne; le plus important peut-être, car il l'a détruite dans l'?uf, c'est-à-dire dans l'âme des enfants. Walt Disney appartient à la pop'culture décadente qui embrasse tout, et qui, ayant remporté la "troisième guerre mondiale", inonde le monde vaincu.
Jan Svankmajer
Le fossé
Wang Bing  - Chine  - 2010 - 112 min
6
Moyenne
11
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- La diffusion de mon oeuvre m'importe au fond moins que sa fabrication : je veux pouvoir continuer à faire des films sans devoir m'interrompre.

- Je ne suis pas suffisamment armé pour réaliser des fictions, et pas seulement sur le plan financier. Je n'ai pas d'existence légale en tant qu'artiste, il m'est donc impossible d'obtenir des autorisations de tournage et d'engager des comédiens.

- Ma manière de faire est peu coûteuse, la question ne se pose donc pas, j'ai trouvé quelques financements ailleurs et j'utilise des techniques peu chères... Je ne jouis pas d'une véritable liberté de tourner, mais j'arrive à le faire.

- La seule manière de comprimer le temps, c'est le montage. Parfois, même au montage, on n'arrive pas à être plus concis. Si on fait du montage de manière forcée, le propos ne sera pas complet.
Wang Bing
Voix Spirituelles
Alexandre Sokourov  - Russie  - 1995 - 328 min
7.91
Moyenne
11
Notes
Ø
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Ø
Ma note
À mon sens, Bergman est la figure la plus grande, la plus importante du cinématographe. Il est possible que ce soit vraiment le seul artiste du cinématographe. Il n?avait pas d?égal, il n?en a pas, et il n?en aura probablement pas. C?était un auteur fondamental, qui a lié en un tout unique la littérature, le cinématographe et le théâtre. Avant lui, personne n?avait fait cela. C?était un homme étonnamment modeste, n?ayant jamais minaudé ni avec la religion, ni avec la politique, ni avec la société.
Alexandre Sokourov

Interview par Paul Schrader
Funny Ha Ha
Andrew Bujalski  - États-Unis  - 2002 - 85 min
7.5
Moyenne
11
Notes
Ø
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Ø
Ma note
Personne n?aurait pu imaginer que cela allait prendre ces proportions délirantes. Mais ce mot (mumblecore) a été lâché dans le vaste monde, ce que je regrette encore, et quand nous nous sommes mis à jouer les uns dans les films des autres, tout simplement par esprit d?entraide et parce que nous nous apprécions, ça a alors explosé. Des gens du monde entier me parlent du mumblecore dans les festivals, et je pense que la notoriété de ce label excède largement celle à laquelle mes films pourront jamais prétendre. C?en est assez désespérant. J?ai peur que sur ma tombe on écrive "Pape du mumblecore" plutôt que le titre d?un de mes films. Alors que cette étiquette n?a pas de sens.
Andrew Bujalski
- L'art ne peut être que spirituel

- Le temps est la matière première du film et de la vidéo. La mécanique peut en être des caméras , de la pellicule et des cassettes, mais ce que l'on travaille c'est du temps. On crée des événements qui vont se déplier sur un support rigide qui est incarné dans une cassette ou de la pellicule et cela constitue l'expérience du déroulement. En un sens c'est comme un rouleau qui est 'lune des formes les plus anciennes de communication visuelle.

- Le véritable lieu où l'oeuvre existe ne se trouve pas sur l'écran ou à l'intérieur des murs mais dans l'esprit et le coeur de la personne qui l'a vu.

- L'art doit faire partie de la vie quotidienne, sinon il n'est pas honnête.
Bill Viola
Guelwaar
Ousmane Sembène  - Sénégal  - 1993 - 115 min
7.79
Moyenne
7
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Je te demande de ne pas considérer l'argent comme l'essence de la vie. L'argent comme l'essence de la vie ne te conduit que sur la fausse route où, tôt ou tard, tu seras seul. L'argent ne solidifie rien. Au contraire, il détruit tout ce qui nous reste d'humanité.
Ousmane Sembène

Entretien inédit avec Sembène Ousmane
Pages arrachées au livre de Satan
Carl Theodor Dreyer  - Danemark  - 1921 - 137 min
6.58
Moyenne
6
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- L'imperfection c'est la vie, tout ce qui est parfait est mort et écarté.

- Nous désirons que le cinéma nous ouvre une porte sur le monde de l'inexplicable.

- Un metteur en scène qui en laisse d'autres élaborer son découpage ressemble à un peintre à qui l'on donnerait un dessin complètement achevé, en lui demandant d'y mettre les couleurs. De même que les lignes et les couleurs forment un tout indivisible pour l?oeil de l'artiste, de même la composition en plans et la mise en scène sont-elles indissolublement liées pour le metteur en scène.
Carl Theodor Dreyer
Melancholia
Lav Diaz  - Philippines  - 2008 - 450 min
8.75
Moyenne
6
Notes
Ø
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Ø
Ma note
Le cinéma est encore très jeune. C'est une forme très jeune. Nous pouvons encore faire tant de choses avec. Nous pouvons jouer avec beaucoup de genres, avec de nombreuses structures.
Nous pouvons même changer notre praxis. C'est à la fois très puissant et requiert une grande responsabilité. On doit être responsable de ce que l'on donne, de ce que l'on fait, de ce que l'on crée. Même si seulement quelques personnes regardent un film, l'effet reste très fort. Et je ne parle pas seulement du cinéma. Je parle de l'art en général, du mouvement culturel. Les oeuvres culturelles sont plus importantes que la politique, que la religion. L'art est primordial dans l'éducation, en offrant aux gens de plus grandes perspectives.
Lav Diaz

Lav Diaz. Les très riches heures
Je suis le ciné-oeil, je suis l'oeil mécanique, je suis la machine qui vous montre le monde comme elle seule peut le voir.
Désormais et à jamais je suis libéré de l?immobilité humaine, je suis en perpétuel mouvement, je m?approche des choses, je m?en éloigne, je me glisse sous elles, j?entre en elles ; je me déplace au rythme du mufe du cheval de course, je plonge à toute vitesse dans les foules, je précède les soldats à l?assaut, je décolle avec les aéroplanes, je me renverse sur le dos, je tombe et me relève en même temps que les corps qui tombent et se relèvent. Et moi, une caméra, me lance selon la résultante, (.) enregistrant le mouvement, à commencer par des mouvements composés des plus complexes combinaisons.
Libérée de la sujétion aux 16-17 images par s, des frontières du temps et de l?espace, je confronte entre eux tous les points de l?univers. Ma voie est celle d?une nouvelle conception du monde. Je vous fais découvrir le monde que vous ne connaissez pas.
Dziga Vertov
L'Espoir
André Malraux  - France Espagne  - 1945 - 68 min
5.5
Moyenne
5
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- L??uvre surgit dans son temps et de son temps, mais elle devient ?uvre d?art par ce qui lui échappe.

- L'art, c'est le plus court chemin de l'homme à l'homme.

- Ces usines si puissantes apportent les moyens du rêve les pires qui existent, parce que les usines de rêve ne sont pas là pour grandir les hommes, elles sont là très simplement pour gagner de l'argent. Or, le rêve le plus efficace pour les billets de théâtre et de cinéma, c'est naturellement celui qui fait appel aux éléments les plus profonds, les plus organiques et, L'imaginaire séculaire, c'est probablement l'antidestin, c'est-à-dire la plus grande création des hommes et le destin de notre civilisation, c'est la lutte des deux imaginaires : d'une part, celui des machines à rêver, avec leur incalculable puissance et le fait qu'elles ont émancipé le rêve et, d'autre part, ce qui peut exister en face, et qui n'est pas autre chose que ce que j'ai appelé, naguère, l'héritage de la noblesse du monde.
Andre Malraux
World Trade Center Haikus
Court
Jonas Mekas  - États-Unis  - 2010 - 14 min
6.4
Moyenne
5
Notes
Ø
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Ø
Ma note
Pour moi la caméra est comme un saxophone
Jonas Mekas
Andy Warhol Eats a Hamburger
Court
5.3
Moyenne
5
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- J'aime les choses barbantes. J'aime que les choses soient exactement pareilles encore et encore.

- Plus on regarde exactement la même chose, plus elle perd tout son sens, et plus on se sent bien, avec la tête vide.

- Un artiste est une personne qui crée des choses dont les gens n'ont pas besoin mais, pour une raison quelconque, il pense que ce serait une bonne idée de leur apporter.

- Si vous voulez tout savoir sur Andy Warhol, vous n'avez qu'à regarder la surface de mes peintures, de mes films, de moi. Me voilà. Il n'y a rien dessous.
Andy Warhol
Death in the Land of Encantos
Lav Diaz  - Philippines  - 2007 - 540 min
7
Moyenne
5
Notes
Ø
Guides
Ø
Ma note
- La norme est l'un des pires ennemis à combattre. S'en libérer pour trouver sa propre voix et son medium est un enjeu politique.

- On possède désormais le pinceau, le revolver, ce n'est plus uniquement aux mains des studios comme auparavant. On est libre. [...] Le numérique est une théologie de la libération.
Lav Diaz
Soviet Toys
Court
Dziga Vertov  - URSS  - 1924 - 11 min
5.5
Moyenne
5
Notes
Ø
Guides
Ø
Ma note
- Nous ne pouvons rendre nos yeux meilleurs qu'ils n'ont été faits, mais la caméra, elle, peut être indéfiniment perfectionnée.

- Nos yeux voient très peu et très mal. Alors les hommes ont inventé le microscope pour voir les phénomènes invisibles ; ils ont inventé le télescope. Les hommes ont mis au point la caméra pour pénétrer plus profondément dans le monde visible, pour explorer et enregistrer les phénomènes visuels afn que ce qui se produit maintenant, dont il devra pris en ompte dans le futur, ne soit pas oublié.

- Trouver l'itinéraire le plus rationnel pour l'oeil du spectateur, [.] réduire cette multitude d'intervalles à une simple équation visuelle [.], telle est la tâche la plus diffcile et capitale qui se pose à l'auteur-monteur.
Dziga Vertov
À la recherche de la famine
Mrinal Sen  - Inde  - 1981 - 125 min
6.5
Moyenne
2
Notes
Ø
Guides
Ø
Ma note
Seul ce qui est émotionnellement vrai peut devenir esthétiquement vrai.
Mrinal Sen
Century of Birthing
Lav Diaz  - Philippines  - 2011 - 360 min
7.5
Moyenne
2
Notes
Ø
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Ø
Ma note
- Je considère le cinéma comme un art. C'est mon point de vue. Je me bats avec. Je ne cesse de me demander "Pourquoi ? Pourquoi ne faire que deux heures ou une heure et demie? Pourquoi doit-on poser une limite si c'est de l'art ?". Donc, depuis le début, mon cinéma est libre. Je ne me préoccupe pas de la durée.

- En gardant l'esprit ouvert, on comprend que le canon fait partie du grand discours du cinéma ; c'est un peu limité de dire que c'est toujours pertinent. Et je ne pense pas que ce soit élitiste. Le grand discours soulève immanquablement la fameuse question : "Connaît-on réellement le vrai Socrate?"
ou dit de manière plus directe : "Connaît-on vraiment le cinéma ?"
Lav Diaz

Tiré à part
Batang West Side
Lav Diaz  - Philippines  - 2001 - 315 min
5
Moyenne
1
Notes
Ø
Guides
Ø
Ma note
Ce qui est important pour moi est la lutte des Philippins, la lutte de mon pays. En même temps, j'inclurai ma propre lutte en tant qu'artiste. Suis-je toujours pertinent ? Ma méthode de travail est-elle correcte ? L?on s?interroge sur les problèmes de son pays et sur ses propres préoccupations.
C'est très personnel de prendre en compte la lutte de la culture dans laquelle on vit. On a une double responsabilité envers son art et soi-même. On doit interroger ce mécanisme tout en plaçant l'art dans le contexte du travail social. On est un travailleur culturel. On doit aborder les sujets qui concernent son pays mais aussi l'humanité entière. Les problèmes qui touchent les Philippins sont universels. Ils se produisent partout dans le monde. Mes préoccupations en tant qu'artiste concernent aussi d'autres artistes. On implique toutes ces choses dans la lutte pour la vérité. On enquête. On essaie d'explorer les choses. Est-ce vrai ? Est-ce honnête ?
Lav Diaz
Statistiques
Longs
107
Films
107
Notes
7.31
Moyenne
Vous
Courts
13
Films
13
Notes
6.91
Moyenne
Vous