Un acteur s'est suicidé durant le tournage à cause des méthodes de Sergio Leone. Celui-ci, réalisant sa mort, tentera de lui retirer son costume avant qu'il ne soit embarqué, ce qui provoqua une réaction d'indignation dans les membres de l'équipe.
Kubrick fit frôler la crise de nerf à Shelley Duval, la repoussant sans cesse dans ses retranchements. Elle du rejouer plus de 50 fois les mêmes scènes. Elle dira plus tard : "Ce fut une expérience formidable, mais si cela était à refaire, je n'accepterais pas le rôle .."
Un jour, Kinski demanda à Herzog de renvoyer sans raison des membres de l'équipe. Ayant refusé, le réalisateur s'est attiré les foudres de l'acteur et celui-ci menaça de quitter le plateau. Herzog dit alors à l'acteur que s'il faisait mine de partir il le ferait fusiller et Kinski se mit alors à hurler "Police !" au milieu de la jungle. Il n'y avait pas un village à moins de 650 km.
Rod Steiger, formé à l'Actors studio, ne tolère plus les exactions de Sergio Leone qui le pousse à répéter plusieurs fois les mêmes scènes. S'ensuit une dispute entre les deux hommes, qui ne s'adressent pratiquement plus la parole durant le tournage, James Coburn servant le plus souvent d'intermédiaire.
Klaus Kinski, désarçonné par les conditions difficiles de tournage, demande à être logé dans un hôtel en ville, et ne peut s'empêcher de provoquer des "scènes de ménage" entre lui et le réalisateur.
L'actrice Faye Dunaway aurait envoyé un verre d'urine à la tête de Roman Polanski qui lui refusait une pause entre deux prises. Sur le même tournage, le réalisateur est contraint de lui arracher un de ses cheveux qui accrochait la lumière. "C'était le genre de situation épouvantable où, si l'on ne faisait rien, toute l'attention du public serait mobilisée par un cheveu illuminé". Après s'être fait arracher ce cheveu, Dunaway se met à hurler : "Non mais c'est pas vrai ! Cet enculé m'arrache les cheveux maintenant !". Elle refuse de revenir sur le plateau finir la scène et, lorsque Polanski lui affirme devant le producteur et l'agent de l'actrice qu'elle n'est qu'une "dingue et une emmerdeuse", Faye, au paroxysme de la fureur, déversa un tel flot d'injures épouvantables que ni Evans ni Fields ne savaient plus où se mettre.
N'appréciant pas la façon de travailler de Liu Chia-Liang, Jackie Chan le vire de la réalisation et finit le film à sa place. Il refuse également de payer les cascadeurs. Ce sera Ti Lung qui payera les cascadeurs à sa place, en leur donnant son salaire.
Henri-Georges Clouzot, connu pour sa grande dureté, sa misogynie et sa technique consistant à pousser à bout nerveusement les actrices de ses films, poussa tellement Brigitte Bardot à "cracher ses tripes", que cette dernière, trop imprégnée de son personnage bien après la fin du tournage, commit une tentative de suicide.
Tenant responsable John Woo de l'échec artistique du Syndicat du crime 2, il refuse de produire The Killer, mais Chow Yun-Fat fait jouer son poids dans la balance et le force à produire le film. Tsui Hark essayera d'arrêter la production, sans succès. Il impose donc Sally Yeh (qui sera absente pendant presque tout le tournage, forçant John Woo à couper une grande partie de la romance et à capitaliser sur l'amitié avec le flic), interdit à John Woo d'utiliser le jazz et "suggère" certaines scènes. Lors du montage, Tsui Hark tente d'imposer à John Woo certains changements, mais celui-ci refuse net. Le succès commercial du film à l'étranger rend Tsui Hark furieux qui en réaction, commence à jeter des trucs de la fenêtre de son bureau. John Woo quittera la Film Workshop après cela et ne collaborera plus jamais avec Tsui Hark.
Lino Ventura ne lui adressa plus la parole durant tout le tournage de L'Armée des ombres. Melville avait déclaré à la presse que Ventura avait eu de très grandes difficultés à monter dans le wagon au début du film Le Deuxième Souffle. En fait, le cinéaste avait caché à son acteur qu'il avait donné l'ordre d'augmenter la vitesse du train. Ventura bouillonnant entra dans une colère noire.
Après deux jours de tournage, Hedren commence à fatiguer puis devient nerveuse au fur et à mesure que le tournage avance. Exténuée par les exigences d'Hitchcock qui se comporte en tortionnaire, elle arrête le tournage et s'assoit au milieu du plateau pour pleurer. Elle revient la semaine suivante pour se préparer mais s'endort et personne n'est capable de la réveiller. Malgré les avertissements du médecin, Hitchcock veut absolument tourner les derniers plans. Elle est alors remplacée durant cinq jours par une doublure pour les scènes suivant l'attaque et des gros plans de son visage sont ajoutés par la suite. Le cinéaste est devenu de plus en plus possessif à son égard faisant surveiller ses activités personnelles hors plateau pour savoir où elle va et avec qui. Il conseille également Hedren sur la façon de s'habiller ainsi que ce qu'elle doit boire ou manger. Hitchcock interdit petit à petit à ce que l'on s'approche d'elle sur le tournage.
Les divergences de vue entre Björk et Lars von Trier ont souvent influencé le film durant le tournage. Lars von Trier aurait continuellement maintenu son actrice en état de faiblesse, comme l'avait fait Stanley Kubrick avec sa comédienne Shelley Duvall sur The Shining. Björk, apparemment très impliquée dans son rôle au point de le ressentir plus que de le jouer, se serait conduite de façon névrosée et excessive, quittant même le plateau pour quelques jours en plein milieu du tournage. Cette constante confrontation, très visible à l'écran, vient nourrir l'opposition violente entre l'idéalisme de Selma et le pathétique appuyé du récit qui amène l'héroïne de catastrophe en catastrophe ; pour beaucoup de critiques, cet affrontement a néanmoins nui au film. Le réalisateur avoue qu'il n'est jamais allé le voir en salle, quand bien même s'agirait-il de l'un de ses plus grands succès.
La plus célèbre anecdote sur les méthodes de direction de Friedkin reste son usage de son arme à feu, chargée certes à blanc. Sur le tournage du plan où Karras sursaute fortement sous l'effet d'une sonnerie de téléphone après l'écoute de bandes démoniaques enregistrées, Friedkin ne se montre jamais satisfait de la performance de Jason Miller. Lors d'une nouvelle prise, le réalisateur, dans le dos de l'interprète, sort son arme et tire un coup de feu à la stupéfaction de l'équipe et du comédien. Miller a beau être furieux, son authentique surprise est dorénavant impressionnée sur pellicule.
Pialat qui entend Anconina se vanter, lui dira qu'il est un acteur nul et qu'il n'a jamais rencontré un acteur aussi nul que lui. Un autre jour, Anconina refuse son texte pour une phrase trop vulgaire qu'il doit prononcer. L'acteur embarrassé va voir Pialat qui lui explique violemment qu'il n'a pas le choix, qu'il dira son texte sans rechigner car il aurait fait "n'importe quoi" pour avoir ce rôle. Anconina quitte le plateau et reviendra quelques heures plus tard lorsqu'une lettre d'excuses sera lue en public sur le tournage. Une autre confrontation viendra mettre le feu au poudre. Pialat impose à Anconina une scène improvisée face à deux acteurs tunisiens. Le cinéaste, peu intéressé par la prestation de l'acteur en mauvaise position, ferme les yeux et fait mine de s'endormir. Anconina se met à hurler pour protester contre l'attitude irrespectueuse de Pialat. Ce dernier se lève et fonce sur l'acteur avant de disparaître du tournage.
A la base, King Hu devait réaliser le film seul, mais Tsui Hark se rend compte que sa façon de travailler ne lui plait pas (plus) et le vire du plateau. Il s'attaque à la réalisation, mais prit par d'autres projets, il assigne Ching Siu-Tung à la réalisation. S'ensuivent de nombreuses réécritures du film. Un peu dépassés par tout ça, Tsui Hark et son collaborateur demandent de l'aide à Ann Hui, Andrew Kam et Raymond Lee. Le film pâtit en conséquence d'un manque de cohérence narrative et esthétique.
Fin janvier 1964, Hedren demande deux jours de congés pour aller à New York et recevoir le prix de l'actrice la plus prometteuse de l'année que le magazine Photoplay souhaite lui remettre. Hitchcock refuse de lui accorder cette permission et appelle la chaîne pour annuler la remise du prix et l'interview. Furieuse et incapable de retenir sa colère, Hedren, au cours d'une violente altercation en présence de l'équipe du film, traite le réalisateur de "gros porc". À partir de cet instant, Hitchcock donne ses indications par intermédiaires à celle qu'il appelle dorénavant "cette fille". Le seul commentaire qu'il donne à ce propos est à son biographe, John Russell Taylor : "Elle a fait ce que personne n'est autorisé à faire. Elle a fait mention de mon poids".
John Woo a été forcé par Tsui Hark de réaliser Le syndicat du crime 2 pour capitaliser sur le succès du premier alors qu'il voulait enchainer sur Une balle dans la tête. Le scénario ne lui plaisait pas, du coup, après moult réécritures, John Woo et Tsui Hark ont fini par tourner différents segments du film dans leur coin.
Lors d'une discussion ayant pour but de réduire les coûts du film, George Miller propose alors d'abandonner sa caravane car il n'a pas le temps de l'utiliser et a besoin d'être tout le temps sur le plateau. Ces paroles ont été interprétées comme un caprice d'enfant et un signe d'incompétence par les producteurs qui ont commencés à interférer avec chaque demande de George Miller. Quand Miller voulait 50 extras, il en recevait seulement une douzaine. Quand il voulait deux caméras supplémentaires, il n'en recevait qu'une seule. Miller décide de combattre le feu par le feu et refusait de tourner chaque scène avant d'avoir reçu ce qu'il demandait. Le studio répliqua en allant chercher un nouveau réalisateur mais Jack Nicholson qui soutenait Miller dans ses problèmes et servait également de diplomate entre les diverses personnes intervint pour faire garder George Miller à la tête de la réalisation.
Un jour, Melville agressa verbalement Charles Vanel plus violemment encore que d'habitude et Jean-Paul Belmondo lui flanqua une paire de claques qui fit voler stetson et lunettes noires dont s'affublait Melville en permanence. Belmondo, emmenant Vanel, quitta ensuite un tournage sur lequel ils ne revinrent jamais, obligeant Melville à terminer (mal) le film dans des conditions dantesques.
C'est Fitzcarraldo je crois. En tout cas, c'est sur celui-là où le tournage s'est arrêté quelques jours. Kinski a eu un oeil au beurre noir pour cause de différent artistique avec Herzog.
Liste des films où il y a eu un accrochage entre le metteur en scène et un acteur.