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Shining
7.79
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180
Notes
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Ma note
"Je me fiche pas mal du type qui devient fou dans Shining, de toutes façons je déteste Shining, que je trouve raté : Kubrick est un homme très froid et des films comme Orange Mécanique ou Les sentiers de la gloire étaient réussis parce que le langage froid correspondait au sujet. Kubrick est un génie, mais il n'est pas fait pour le cinéma d'épouvante, son film manque d'émotions."
LUCIO FULCI
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"[..] mon cinéma est plus intime et personnel que l'était celui de Kubrick. C'est pour ça que selon moi Shining n'est pas un grand film. Je ne pense pas qu'il comprenait le genre ni ce qu'il faisait. Il a bien vu que le livre contenait des images frappantes mais je ne crois pas qu'il les ait vraiment ressenties. [..] je crois que son esprit était bien plus tourné vers le commerce et qu'il cherchait ce qui allait accrocher les gens [..] Je pense qu'il était très obsédé par ça bien plus que je ne le suis. Ou que ne l'étaient Bergman ou Fellini."
DAVID CRONENBERG
Reservoir Dogs
Quentin Tarantino  - États-Unis  - 1992 - 99 min
7.56
Moyenne
177
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Ma note
"Moi, en 1995, je vois Reservoir Dogs et je sors ultra choqué par la scène où le mec coupe l'oreille de son otage en dansotant devant lui... Tarantino est l'un des meilleurs réalisateurs au monde, c'est un grand scénariste, mais il n'a pas de cerveau. S'il avait pu utiliser son génie au service du Bien, le monde irait mieux...
Personnellement, j'adore les séries Z que des fous furieux réalisent avec passion pour 5 dollars. Tarantino, lui, fait des séries Z avec des budgets de série A : je trouve ça dégueulasse. Depuis Reservoir Dogs, qu'il a totalement pompé, d'ailleurs, d'un film japonais, il n'a fait qu'exalter les choses les plus viles en l'homme."
MATHIEU KASSOVITZ
Kill Bill : Volume 1
Quentin Tarantino  - États-Unis  - 2003 - 111 min
7.47
Moyenne
175
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Ma note
"Tarantino se sert du manque de culture de ses spectateurs. Tous ses films sont directement inspirés par des séries B qu'il a visionnés en travaillant dans un vidéo club [..] Kill Bill, c'est vraiment le résultat d'une vie de cinéphile décérébré, sans AUCUNE inspiration perso, bourré de violence gratuite et souvent dirigée sur ou autour des enfants, c'est à la mode, c'est branché. Il pille toute une partie du cinéma japonais et asiatique en général sans aucune inspiration. Le pire est que les originaux sont tellement meilleurs, n'ont pas coûté 55 M$ et n'ont jamais eu la prétention d'être à la mode, c'était des films honnêtes et violents car ils racontaient des histoires. Kill Bill n'a rien des originaux et non seulement il vole mais il ne respecte pas la force et la beauté profonde de ces centaines de films de série B qui ont également forgé mes goûts."
MATHIEU KASSOVITZ
Django Unchained
Quentin Tarantino  - États-Unis  - 2012 - 165 min
7.36
Moyenne
173
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Ma note
"Je ne peux pas en parler parce que je n'irai pas le voir. Tout ce que je peux dire, c'est que c'est irrespectueux envers mes ancêtres. C'est juste moi ... Je ne parle pour personne d'autre. [...] L'esclavage aux Etats-Unis n'est pas un western spaghetti à la Sergio Leone. C'était un Holocauste. Mes ancêtres étaient esclaves. Volés à l'Afrique. Je les honorerai."
SPIKE LEE
Inception
Christopher Nolan  - États-Unis  - 2010 - 148 min
6.77
Moyenne
173
Notes
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Ma note
"Je me suis réellement amusé devant cet idiotie. On y déploie un étalage de choses incroyables par le biais d'un soit-disant voyage dans l'inconscient. Mais c'est un inconscient minable ! A qui bon de voyager dans tellement d'inconscients si c'est pour obtenir un film à la James Bond ?! C'est un film complètement stupide mais très amusant. Je l'ai vu il y a tout juste un mois et je ne me souviens déjà plus de rien."
ALEJANDRO JODOROWSKY
2001 : L'Odyssée de l'espace
8.36
Moyenne
171
Notes
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Ma note
"On y voit des tas d'effets, de décors, de trucs, que seul un dollar peut payer. Mais de toute façon, tout dans ce film m'a semblé ridicule. La façon, par exemple, dont on enchaîne sur le vaisseau spatial à partir des singes est un des effets les plus pompeux et les plus grotesques que j'aie jamais vus. Mais c'est le sentiment général qu'on a en voyant ce film : la prétention et la bêtise en même temps."
JACQUES DEMY
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"Vous savez, dans 2001 ... les meilleures choses sont les machines, qui sont bien plus splendides que ces idiots d'humains."
MICHELANGELO ANTONIONI
Apocalypse Now
Francis Ford Coppola  - États-Unis  - 1979 - 153 min
8.33
Moyenne
170
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Ma note
"Je crois que Coppola a été coincé par le fait qu'il n'avait rien qui puisse ressembler à une histoire. Alors, il devait sans cesse faire en sorte que chaque scène soit encore plus spectaculaire que la précédente, jusqu'à ce que ça touche à l'absurde. La dernière scène est tellement irréaliste, et uniquement spectaculaire, qu'on dirait une version, très améliorée, de King Kong ! Et Brando a la charge de donner une dimension intellectuelle à tout cela ... Je crois simplement que cela ne fonctionnait pas. Mais c'est formidablement fait. Et il y a des scènes très fortes."
STANLEY KUBRICK
Le Parrain
Francis Ford Coppola  - États-Unis  - 1972 - 175 min
8.45
Moyenne
169
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Ma note
"Le Parrain est une vision hypocrite de la mafia due en grande partie au livre de Mario Puzo qui glorifiait ces gens-là en les présentant comme des personnages respectables. Aujourd'hui Coppola semble s'être aseptisé, il a abandonné ses ambitions pour se transformer en cinéaste de commande. C'est son droit, il ne veut pas s'arrêter de faire des films et accepte pour cela tout ce qu'on lui propose. Je préfère quelqu'un comme Kubrick qui peut être autodestructeur et fou de ne tourner qu'un film tous les sept ans, mais dont l'oeuvre ne comporte pas un seul film déshonorant. Alors qu'aujourd'hui, la filmographie de Coppola est remplie de films aberrants, réalisés uniquement pour l'argent."
JAMES TOBACK
Orange mécanique
Stanley Kubrick  - Royaume-Uni  - 1971 - 136 min
7.93
Moyenne
169
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Ma note
"Je me rappelle que je disais sur le tournage de Funny Games que si le film devient un succès, il ne peut le devenir qu'en raison d'un malentendu. C'est un peu le même problème que Kubrick a eu avec Orange Mécanique. Il était horrifié à l'idée de savoir que les spectateurs aient vu un film fort et complaisant. Je suis un grand fan de Stanley Kubrick. Ce n'est pas une critique mais lorsque j'ai découvert Orange Mécanique la première fois, j'ai trouvé le film dangereux parce qu'il rend son propos sur la violence très attirant avec l'utilisation virtuose de la musique ou le fait que les délinquants dansent pour désamorcer la violence. Kubrick était choqué par les effets que son film a générés. Il n'avait pas prémédité ça. Il a pensé à détruire le film mais ce n'était pas possible. Orange Mécanique reste et restera un immense malentendu."
MICHAEL HANEKE
Avatar
James Cameron  - États-Unis  - 2009 - 162 min
5.82
Moyenne
165
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Ma note
"400 millions de dollars de budget et je l'ai déjà oublié. Les seules choses qui me restent, ce sont de grands Schtroumpfs qui courent et une histoire de cow-boys."
ALEJANDRO JODOROWSKY
Matrix
7.15
Moyenne
164
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Ma note
"Les images de synthèse sont le fléau du cinéma moderne, les frères Wachowski, des assassins. Quitte à vouloir prendre son pied avec des jeux vidéos, autant coller sa bite dans une Nintendo."
QUENTIN TARANTINO
Titanic
James Cameron  - États-Unis  - 1997 - 194 min
6.84
Moyenne
163
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Ma note
"Cameron voudrait être le nouveau De Mille. Malheureusement, lui non plus n'est pas metteur en scène pour un sou. En plus, l'actrice est épouvantable, c'est la fille la plus débandante qu'on ait vue sur un écran depuis longtemps. D'où le succès auprès des petites filles, surtout les Américaines boutonneuses et un peu trop grosses qui y vont en pèlerinage, elles peuvent s'identifier et espérer tomber dans les bras du beau Leonardo."
JACQUES RIVETTE
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"Comment est-il possible que ce roman-photo obèse passe pour un chef d'oeuvre ? Il faut avoir vu la protagoniste de Titanic adresser 'un doigt d'honneur' au méchant pour le croire (comme une héroïne de Tarantino). Ça va pas Cameron ? Il faut l'avoir vu pour le croire, dis-je, et mesurer ce que la barbarie Mickey nous prépare de vulgarité et d'inculture."
CLAUDE MILLER
Le Silence des agneaux
Jonathan Demme  - États-Unis  - 1991 - 118 min
7.17
Moyenne
161
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"Je l'avais adoré à sa sortie, mais je l'ai revu juste avant de faire Les rivières pourpres et je me suis quand même fait chier. Je voyais surtout la fabrication, les décors, Hopkins qui 'joue' ... Cette scène, avec Jodie qui arrive pour la première fois dans la cellule est très belle mais avec du recul, un peu ridicule : lui debout, tout droit, qui renifle et lui dit genre 'Vous vous lavez avec Camay mais ce matin vous avez mis Nivéa !'."
MATHIEU KASSOVITZ
La Guerre des Mondes
Steven Spielberg  - États-Unis  - 2005 - 116 min
6.81
Moyenne
160
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Ma note
"Je trouve que le scénario utilise un deus ex machina vraiment trop énorme. Et puis j'ai du mal à voir Tom Cruise aujourd'hui. C'est un film peu inspiré."
XAVIER BEAUVOIS
Batman Begins
Christopher Nolan  - États-Unis  - 2005 - 140 min
6.14
Moyenne
156
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Ma note
"Quand je vois Batman Begins, je me dis qu'il y a trente réalisateurs américains interchangeables qui pourraient faire ça : où est la place de Christopher Nolan, cinéaste pourtant intéressant, dans ce dispositif de mise en scène et cette masse d'effets spéciaux ? Le problème est le suivant : Walsh et Hawks étaient nourris des classiques de la littérature antique, la nouvelle génération, elle, est gavée de sous-produits, de comics, ou de films Z de la Shaw Brothers. Je ne peux pas dire que je sois foncièrement contre, puisque cette culture peut donner de grands films comme ceux de Quentin Tarantino (encore que Kill Bill me semble vide et marque les limites de ces sources d'inspiration), mais aussi beaucoup d'oeuvres décervelées."
BERTRAND TAVERNIER
Indiana Jones et la dernière croisade
Steven Spielberg  - États-Unis  - 1989 - 127 min
7.18
Moyenne
150
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Ma note
"La politique n'est jamais absente de mes films. Je ne pourrais jamais me satisfaire en faisant Indiana Jones. C'est trop vide. Mêmes les nazis y sont faux. Chez moi, les anarchistes sont vrais."
SERGIO LEONE
Sueurs froides
Alfred Hitchcock  - États-Unis  - 1958 - 128 min
7.97
Moyenne
148
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Ma note
"Pour être franc, je trouve mon histoire meilleure [...] Le scénario de Vertigo n'a aucune logique, il est plein de trous et vous pouvez faire passer des trains à travers. [...] Obsession, je trouve ça meilleur sur le plan de l'intrigue, vraiment ! Il y a cette notion d'inceste, qui rend le dénouement encore plus terrible. C'est tellement plus fort que cette fin incohérente de Vertigo où la nonne vient sonner les cloches. C'est vraiment un effet gratuit genre : 'Bouh ! Fais-moi peur !'"
BRIAN DE PALMA
There Will Be Blood
Paul Thomas Anderson  - États-Unis  - 2007 - 158 min
7.71
Moyenne
148
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Ma note
"P.T Anderson, son histoire de pétrole, c'est très beau, mais c'est trop long, pas d'amour pas de femme. Il y a cet espèce de fou furieux formidable de Day Lewis mais une absence d'humour totale."
BERTRAND BLIER
Citizen Kane
Orson Welles  - États-Unis  - 1941 - 119 min
7.93
Moyenne
147
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Ma note
"Pour moi, Welles est un fumiste. Ce qu'il fait est vide. Ce n'est pas intéressant. C'est mort ... Citizen Kane, dont j'ai une copie - c'est le film chouchou des critiques, toujours en tête de tous leurs sondages - est d'un ennui total. Et les performances sont nulles. Le respect dans lequel ce film est tenu est absolument incroyable ... La Splendeur des Amberson ? C'est très ennuyant aussi ... À mes yeux, c'est un cinéaste infiniment surestimé."
INGMAR BERGMAN
A History of Violence
David Cronenberg  - États-Unis  - 2005 - 96 min
7.35
Moyenne
147
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Ma note
"Je suis beaucoup plus touché par les réalisateurs qui se servent du genre de façon impérieuse, qui jouent leurs couilles, quitte à se vautrer, quitte à tout perdre [...] Donc, franchement, les ironiques, les petits malins, je m'en fiche un peu, la vie est trop courte. C'est pour ça à la base, pour ces histoires de croyances et d'investissement personnel, que j'ai tellement aimé Bava, Argento, Romero et les autres [...] C'est toujours pour ça que Cronenberg me fout un peu la haine quand il commet A history of violence alors que c'est quand même le mec qui a accouché de Chromosome 3 et Videodrome".
PASCAL LAUGIER
Il faut sauver le soldat Ryan
Steven Spielberg  - États-Unis  - 1998 - 169 min
6.36
Moyenne
146
Notes
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Ø
Ma note
"Je le trouve très discutable. Évidemment, la scène d'ouverture est très impressionnante même s'il y a une idée de mise en scène impardonnable : les 2 ou 3 contre-champs sur les mitrailleuses Allemandes. Pourquoi changer brusquement de point de vue ? Et pour nous montrer quoi ? On réduit l'ennemi à une arme. Si on change de point de vue, il faut qu'il y ait une raison. Soit on traite ces Allemands comme des êtres humains, soit on garde le point de vue des Américains. Ce changement d'axe nous dit que les Allemands ne sont même pas dignes d'être traités comme les soldats Américains : ils sont juste des tueurs anonymes. Et une fois le débarquement terminé, il s'agit d'un petit film de patrouille sans intérêt. Dans la 2nd partie, Spielberg accumule les stéréotypes, sur la Guerre et sur la France."
BERTRAND TAVERNIER
L'impasse
Brian De Palma  - États-Unis  - 1993 - 144 min
7.94
Moyenne
146
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Ma note
"C'est son pire film. C'est effrayant de bout en bout. Voir la pétasse de Martin Bregman, Penelope Ann Miller, filmées avec des filtres de merde comme un film des années 70 avec Barbara Streisand réalisé par Arthur Hiller, tu te demandes 'Comment le cinéaste qui m'a fait aimé le cinéma en est arrivé à cette daube infâme ?'. C'est monstrueux, c'est le zéro absolu du cinéma. Tant qu'il se complaisait dans son cynisme mais qu'il restait sur la frange, c'était parfait car il faisait des films en réaction contre le reste de la production américaine. L'Impasse est un film dans la m..... C'est insupportable."
CHRISTOPHE GANS
E.T. L'extraterrestre
Steven Spielberg  - États-Unis  - 1982 - 115 min
6.59
Moyenne
145
Notes
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Ma note
"Il y a deux sortes de cinéastes. Ceux qui voient le cinéma comme un art et qui se posent des questions personnelles, qui le voient comme une souffrance, comme un don, une obligation. Et les autres, qui le voient comme une façon de gagner de l'argent. C'est le cinéma commercial : E.T., par exemple, est un conte étudié et filmé pour plaire au plus grand nombre : Spielberg a atteint là son but et c'est tant mieux pour lui. C'est un but que je n'ai jamais cherché à atteindre. Pour moi tout cela est dénué d'intérêt."
ANDREI TARKOVSKI
Le Hobbit : Un voyage inattendu
6.13
Moyenne
142
Notes
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Ø
Ma note
"C'est un film de célibataire. Bilbon vit tout seul et il se retrouve à la fin à combattre le dragon qui est un ersatz de l'oncle de Donald Duck, Picsou. Tous les films, maintenant, traitent du combat pour l'argent. Qui plus est, on met dans la main de n'importe quel médiocre un revolver et l'on en fait un héros. Et là, ça devient une publicité pour la vente d'armes."
ALEJANDRO JODOROWSKY
Brazil
Terry Gilliam  - Royaume-Uni  - 1985 - 132 min
7.26
Moyenne
139
Notes
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Ø
Ma note
"J'ai détesté ! Je ne supporte pas. C'est maniéré et superficiel, c'est grotesque sans posséder la générosité, la richesse de couleurs et la joie de vivre du grotesque. En revanche, c'est ce que fait très bien Fellini. Je n'ai même pas pu voir Brazil jusqu'au bout."
LARS VON TRIER
Voyage au bout de l'enfer
Michael Cimino  - États-Unis  - 1978 - 183 min
8.26
Moyenne
138
Notes
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Ø
Ma note
"Voyage au bout de l'enfer est, selon moi, un long-métrage techniquement brillant mais qui ne parle pas du Vietnam ou dans des termes californiens et racistes. Les vietnamiens y sont décrits de façon malhonnête. L'idée de la roulette russe, par exemple, est une fiction et n'a rien à voir avec ce que fut le Vietnam. La meilleure partie du film reste encore le mariage. Les scènes décrivant le Vietnam ne signifient rien et sont à la limite du n'importe quoi."
JOHN IRVIN
Aliens, le retour
James Cameron  - États-Unis  - 1986 - 137 min
6.67
Moyenne
137
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Ø
Ma note
"On n'apprécie guère son sens du génocide. Aliens s'attache en fait à créer une race extra-terrestre pour mieux la passer au lance-flammes, pour arroser de purée d'acier la panse maternelle de la Reine Alien et les oeufs à l'ombre de l'abdomen translucide. Dégueu. Aliens est un génocide organisé en foire à bestiaux où les monstres ne sont qu'un leurre. Leurre assez efficace puisque la presse américaine qui s'était mobilisée contre le "fascisme" de Rambo 2 applaudit aujourd'hui à tout rompre les carnages d'Aliens. Elle oublie un peu que James Cameron avait précisément écrit le Stallone et elle refuse d'admettre qu'Aliens est cent fois moins bien réalisé et mille fois plus nocif que le retour du vet au Viet !"
CHRISTOPHE GANS
Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne
Steven Spielberg  - États-Unis  - 2011 - 107 min
6.44
Moyenne
134
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"Ce rythme incessant ... Vous ne pouvez pas ralentir un peu ? Il n'y a pas de ligne directrice construisant le personnage, c'est juste 'Allez, allez, allez, préparez-vous pour la suite'. Techniquement parlant, c'est phénoménal. La course poursuite est extraordinaire, mais c'est étrange que tout le monde s'excite sur le fait que c'est un mouvement continu de la même caméra. Enfin, c'est un film d'animation. Quel est l'enjeu ? J'ai lu un article qui disait qu'ils avaient mélangé plusieurs intrigues de BD de Tintin pour assembler cette histoire. Mais il ne faut pas faire ça ! Racontez seulement une intrigue, ralentissez le rythme et laissez les gens respirer. Ce film rend encore plus mal à l'aise qu'un grand huit."
TERRY GILLIAM
RoboCop
Paul Verhoeven  - États-Unis  - 1987 - 102 min
7.07
Moyenne
134
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"Techniquement, c'est un film extraordinaire. Je suis moins admiratif sur le contenu. Verhoeven livre une vision du monde si sombre qu'elle me semble réellement corrosive et néfaste. Il y a dans RoboCop une désespérance terrible, une colère intolérable. J'ai des problèmes avec le personnage de Ronnie Cox. Il est montré d'abord comme une victime des ambitions de son collègue. Apparemment, c'est un brave homme. Et puis voilà que volontairement, il est sacrifié à l'idéologie de Verhoeven. Cette façon de jouer avec les personnages est pessimiste. Elle est sans doute exacte. Mais choisir cette vision du monde, la donner à digérer aux spectateurs, n'est pas bénéfique. Je pense qu'il est toujours possible d'imaginer des films qui traitent du Mal, d'un mal social, tout en réaffirmant sans cesse le goût de la vie."
JOHN MCTIERNAN
La Liste de Schindler
Steven Spielberg  - États-Unis  - 1993 - 195 min
7.06
Moyenne
128
Notes
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Ø
Ma note
"Je voulais à l'époque écrire une critique très sarcastique où je faisais un comparatif entre La Liste de Schindler et Jaws en prouvant que fondamentalement, leurs ficelles dramatiques sont identiques. Le requin tue la première victime, le nazi tue le premier Juif, et ainsi de suite. J'avais le sentiment que Spielberg utilisait la même trame dramatique, avec une prédilection pour le spectaculaire. J'ai réfléchi et me suis dit que ma critique serait sans doute perçue comme une attaque directe à l'encontre de Spielberg. Je ne l'ai jamais écrite. Pourtant, en revoyant récemment Jaws, mon impression n'a pas changé : c'est le même genre de drame. Chaque minute, un Juif ou un nageur se fait attraper, par Ralph Fiennes ou par le requin."
PAUL VERHOEVEN
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"Vous trouvez que ça parle de l'Holocauste ? Ça parle de succès, oui ! L'Holocauste, c'est l'histoire de six millions de personnes que l'on tue. La Liste de Schindler parle de 600 personnes que l'on ne tue pas."
STANLEY KUBRICK
La Nuit nous appartient
James Gray  - États-Unis  - 2007 - 117 min
7.63
Moyenne
127
Notes
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Ø
Ma note
"James Gray est merveilleux, mais son polar avec les deux frères, l'un flic, l'autre gangster ... enfin, il y a des scènes formidables mais il n'y a rien à raconter."
BERTRAND BLIER
Casablanca
Michael Curtiz  - États-Unis  - 1942 - 102 min
7.89
Moyenne
126
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"Quand Aljean Harmetz travaillait sur son livre sur Casablanca, elle m'a téléphoné à cause de Play It Again, Sam. Et je lui ai dit, 'Je ne suis pas la bonne personne pour en parler, parce que je n'ai jamais été capable de le regarder jusqu'au bout. Je ne l'ai jamais vu, vraiment. Ça n'a tout simplement jamais retenu mon intérêt suffisamment pour le voir d'un bout à l'autre.' Maintenant, les gens qui lisent ça vont se dire 'Pour qui cet idiot se prend-il ? Vous savez, il fait tous ces films merdiques et il n'est pas capable de regarder jusqu'au bout un film si supérieur à tout ce qu'il a fait'. Je ne dis pas que les gens auraient complètement tort de dire ça. Je ne fais qu'exprimer mon opinion. J'ai beaucoup d'autres opinions qui vous surprendraient et qui me feraient paraître encore plus stupide."
WOODY ALLEN
La Corde
Alfred Hitchcock  - États-Unis  - 1948 - 80 min
7.43
Moyenne
123
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"C'est un échec total, un film absolument insupportable. Et on s'emmerde. Parce que c'est en un seul plan. Au lieu de couper, il fallait bien laisser la caméra tourner autour de quelque chose. Le résultat est qu'il y a dans ce film plein de trucs qui vous paument complètement : on ne sait pas où on est, ni où on en est. Et on ne comprend rien de cet appartement où tout se situe. Pour une bonne raison : chaque bobine commence et se termine sur un mur ou une cloison, ou quelque chose de ce genre qui ferme l'espace. Or, quand vous commencez un plan sur un mur, vous vous dites qu'il y a quelque chose derrière que vous ne pouvez pas voir. Là, malheureusement, vous apprenez qu'il s'agissait simplement d'un mur, ou d'un dos, ou d'une caisse. Et après, ça recommence : un mur et encore un autre. Non, ce n'est pas possible."
ROMAN POLANSKI
Rambo
Ted Kotcheff  - États-Unis  - 1982 - 93 min
7.12
Moyenne
123
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"C'est l'histoire des Vietnamiens considérés comme matière inflammable. Cette définition est de Bernard-Marie Koltes."
PATRICE CHEREAU
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"Je réprouve Reagan quand il déclare Rambo héros national. Où va-t'on ? En termes de politique étrangère, Rambo n'a rien d'un modèle. Il y a malheureusement des gens aux USA pour croire que des conflits complexes peuvent être résolus par la force d'une poignée d'hommes surentraînés. C'est une théorie fasciste qui ne me fait pas rire du tout. Et d'après ce que je sais, Reagan n'a jamais mis les pieds sur un champ de bataille. Pour moi, il est un clown et lorsqu'un peuple voit son destin conduit par un clown, il est temps de se poser des questions. Rambo, c'est de la merde, et dangereuse de surcroît."
JOHN IRVIN
Les Moissons du ciel
Terrence Malick  - États-Unis  - 1978 - 94 min
7.3
Moyenne
121
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"[...] Ce qui me stupéfie, c'est de voir la critique applaudir à la façon de travailler de Terrence Malick [...] Hitchcock ou Ford tournaient énormément. C'est ce qui les a rendus bons. [...] Son premier film, La Balade sauvage, était extraordinaire. Mais le suivant, Les Moissons du ciel, était loin d'être aussi réussi. Vous pouvez me dire ce que vous voulez sur Les Moissons du ciel, le film ne tient pas la route pour moi. Et il ne tenait pas debout à sa sortie. Et je ne vous parle pas de La Ligne rouge, que j'ai trouvé très ennuyeux."
BRIAN DE PALMA
Miami Vice - Deux flics à Miami
Michael Mann  - États-Unis  - 2006 - 134 min
6.81
Moyenne
120
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"Le film que j'ai le plus détesté cette année était - et de loin - Miami Vice. C'est vraiment de la merde. Michael Mann a été pendant longtemps un des véritables grands auteurs d'Hollywood, mais j'avais aussi trouvé que Collateral était une merde racoleuse. Il se remettait d'Ali, alors il cherchait visiblement à faire un film avec la plus grande vedette au monde. Alors il a pris le premier script qui est arrivé, et c'était comme une mauvaise imitation d'un scénario de Michael Mann. Et il fait ça juste pour avoir un succès avec Tom Cruise ! Alors je me suis dit, 'D'accord, il va se refaire avec Miami Vice ...'. Mais Collateral, c'est The Insider comparé à Miami Vice! Miami Vice est un des films les plus cons, les plus inintéressants et les plus moches que j'ai jamais vu !"
QUENTIN TARANTINO
Basic Instinct
Paul Verhoeven  - États-Unis  - 1992 - 127 min
6.83
Moyenne
119
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"Verhoeven est un voleur ! [...] J'adore l'autre réalisateur hollandais, Dick Maas, et j'espère qu'il aura une carrière plus brillante que celle de Verhoeven, car les films de ce dernier sont très beaux visuellement, mais très superficiels. La meilleure chose que je puisse dire de lui, c'est qu'il a prouvé que le Panavision est le meilleur format pour regarder Sharon Stone décroiser les jambes !"
LUCIO FULCI
A bord du Darjeeling Limited
Wes Anderson  - États-Unis  - 2007 - 91 min
6.69
Moyenne
118
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"Il y a des cinéastes qui ont des auréoles en n'ayant pratiquement rien fait. Le dernier film de Wes Anderson par exemple, c'est son cinquième film, et l'auréole est là. Et le film que j'ai vu pour moi est très insuffisant, il n'y a pas de travail, de comédiens, de mise en scène, nulle part, il y a juste une espèce de satisfaction qu'on retrouve chez certains cinéastes, qui est de se dire, je m'appelle Wes Anderson et à partir de là tout ce que je touche est génial. Alors que d'autres cinéastes, qui ont une filmographie pas si médiocre que ça, n'ont toujours pas d'auréole, il faut vraiment se la fabriquer. J'ai eu tort de ne pas m'en fabriquer une."
JACQUES DOILLON
La Prisonnière du désert
John Ford  - États-Unis  - 1956 - 119 min
7.72
Moyenne
113
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"Ça devient insupportablement chiant au milieu. On est d'abord ébloui par la mise en place, mais à partir du moment où le personnage de Jeffrey Hunter se marie à l'indienne et qu'il est exclu, ça devient n'importe quoi. Ensuite on retourne au mariage et il y a ce combat ridicule. C'est complètement stupide ! Je pense que John Ford est surestimé en tant que réalisateur. Il a fait de grands films mais c'est impossible de revoir la cavalry trilogy. Le Massacre de Fort Apache était pas mal mais ce n'est pas La Rivière rouge de Hawks non plus."
JOHN CARPENTER
Platoon
Oliver Stone  - États-Unis  - 1986 - 120 min
7.26
Moyenne
111
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"Platoon me fait rire : qu'est-ce que cette histoire de rivalité entre deux sergents vient foutre là ? Durant les combats, ce n'était pas l'élan patriotique qui poussait les soldats, mais l'amitié et l'affection qu'ils éprouvaient les uns pour les autres. J'ai vu de mes propres yeux un officier des Marines donner de mauvaises indications qui ont entraîné la mort de 25 de ses hommes. Une affreuse erreur mais nullement préméditée. Aucun Américain ne tirait volontairement sur ses compagnons."
JOHN IRVIN
Certains l'aiment chaud
Billy Wilder  - États-Unis  - 1959 - 120 min
7.62
Moyenne
110
Notes
Ø
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Ma note
"C'est un film que je n'aime pas du tout. Je trouve ça horrible. D'ailleurs, j'ai peu interviewé de gens célèbres dans ma vie, mais il se trouve que j'ai interviewé Buster Keaton. Il était très âgé et le film venait de sortir. Il m'a dit : 'Certains l'aiment chaud', c'est exactement ce que je déteste.' Ça m'avait beaucoup amusé."
ERIC ROHMER
Volte/Face
John Woo  - États-Unis  - 1997 - 138 min
6.8
Moyenne
110
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"Je hais. J'avais déjà trouvé 'Le Syndicat du crime' épouvantable. C'est bête, moche et déplaisant. Broken Arrow, je l'avais vu sans déplaisir, mais c'était un pur film de studio, il s'était contenté de remplir son contrat. Alors que je trouve Volte/Face dégoûtant, ça me répugne physiquement, je trouve ça pornographique."
JACQUES RIVETTE
Dracula
Francis Ford Coppola  - États-Unis  - 1992 - 128 min
6.74
Moyenne
109
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"Quand je vois ce genre de films, je me demande si j'aime encore le cinéma. Et puis heureusement, quelques jours après, je vois un bon film et je me dis que ce n'est pas moi qui débloque !"
CHRISTOPHE GANS
Le Kid
Charlie Chaplin  - États-Unis  - 1921 - 68 min
7.75
Moyenne
108
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"Chaplin est très fort dans le burlesque mais je ne l'aime pas du tout quand il veut nous faire pleurer. Chaplin joue l'amour pur, alors que dans la vie, il couchait avec des adolescentes. Je ne peux pas ressentir ce frisson d'amour en regardant ce type qui se mariait avec des gamines de 16 ans. Dans Le Kid, quand les flics viennent chercher l'enfant et que Chaplin court après le camion, il réussit à me faire pleurer. Mais je trouve ça dégueulasse. Pour moi, c'est le syndrome du comique qui veut montrer qu'il est plus que comique, c'est vraiment malsain. Chaplin a ce talent sublime, unique, de faire rire. Et soudain il nous enlève ça, nous met un haut-le-coeur. Je trouve ça facile de faire pleurer, il n'y a rien de plus simple que d'envoyer un maximum d'ondes empathiques. C'est putassier, mécaniquement imparable, mensonger. C'est pour faire gendre idéal."
ERIC JUDOR
Metropolis
Fritz Lang  - Allemagne  - 1927 - 153 min
7.92
Moyenne
102
Notes
Ø
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Ma note
"Ceux qui considèrent le cinéma comme un discret conteur d'histoires éprouveront avec Metropolis une profonde déception. Ce qui nous est raconté est trivial, ampoulé, pédant, d'un romantisme suranné. Mais, si à l'anecdote nous préférons le fond 'plastico-photogénique' du film, alors Metropolis comblera tous les voeux, nous émerveillera comme le plus merveilleux livre d'images qui se puisse composer."
LUIS BUNUEL
Alice au Pays des merveilles
Tim Burton  - États-Unis  - 2010 - 108 min
4.04
Moyenne
101
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"J'avais vu le scénario il y a dix ans et déjà à l'époque je l'avais trouvé mauvais. Il consistait simplement à reprendre les noms de marque comme le chapelier fou, le lièvre de mars, etc. et faire quelque chose qui n'a rien d'autre en commun avec l'histoire originale. Le scénario trahissait même l'oeuvre de Lewis Caroll. Il faut faire la différence entre le non-sens et aucun sens. De quoi parle ce film ? En lisant le scénario, je me suis dit que c'était la prise de pouvoir par les femmes : une fille intelligente est contrainte de se marier et se réfugie dans l'univers de son enfance et apprend je ne sais quelle leçon qui fait qu'elle revient dans la réalité pour devenir une femme d'affaires en Chine, sans doute impliquée dans la guerre de l'opium. A mon avis elle termine même droguée !"
TERRY GILLIAM
Armageddon
Michael Bay  - États-Unis  - 1998 - 151 min
4.34
Moyenne
101
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"Quand on regarde un film comme Armageddon, il est incroyable de voir à quel point plus aucune règle n'est appliquée. C'est un cinéma que j'ai surnommé 'néo-brutalité', et qui fonctionne en fait sur une sorte de naïveté, parce qu'il est fait par des cinéastes qui, par défaut ou par choix, n'ont pas voulu apprendre les règles de base du langage cinématographique. Leur grammaire visuelle est celle de MTV, où en gros, tous les coups sont permis si l'on peut arriver à un résultat excitant. Parce que j'ai une assez haute idée du cinéma, et que quand je vois un film tourné comme ça, j'ai l'impression de voir un vieillard qui essaie de s'habiller comme un ado."
JOHN BOORMAN
Hiroshima mon amour
Alain Resnais  - France  - 1959 - 90 min
7.18
Moyenne
99
Notes
Ø
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Ma note
"Je déteste ce film. Il n'y a que des scènes de coucherie motivées par le bombardement d'Hiroshima. Cela m'a fortement déplu, je suis sorti de la salle vers le milieu du film. Je n'ai donc pas tout vu, mais je crois que ce film est une connerie. Voilà la grande différence qui existe entre un peuple qui a réellement subi un bombardement nucléaire et celui qui n'a pas vécu ça. Ce dernier n'éprouve qu'une certaine curiosité teintée de romantisme pour un pays bombardé !"
AKIRA KUROSAWA
Funny Games
Michael Haneke  - Autriche  - 1997 - 108 min
7.15
Moyenne
98
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"Quelle honte ! Et quelle ordure ! J'avais bien aimé son premier film, Le Septième continent, de moins en moins les suivants. Celui-ci est abject, pas de la même manière que John Woo mais ces deux-là, je les marie. Et je n'irai pas voir leurs enfants ! C'est pire que Kubrick avec Orange mécanique, un film que je hais également non pour des raisons de cinéma mais pour des raisons de morale. Je me souviens qu'à la sortie, Jacques Demy était scandalisé à en pleurer."
JACQUES RIVETTE
De rouille et d'os
Jacques Audiard  - France  - 2012 - 120 min
6.92
Moyenne
90
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"De même, plutôt que de révéler les raisons profondes des personnages, il m'importait bien plus que leur niveau social ne dise rien de leur comportement, pour rendre la fiction accessible. Que ce ne soit ni bourgeois, ni dans l'honnêteté populaire. Il ne s'agit pas d'être naturaliste, mais un film comme De rouille et d'os, par exemple, dans la façon dont les acteurs parlent, dont le scénario est écrit, je ne peux pas y croire. Je n'y ai pas accès. Ca manque de fantaisie, c'est trop fabriqué et finalement pauvre."
JUSTINE TRIET
La Règle du jeu
Jean Renoir  - France  - 1939 - 110 min
7.76
Moyenne
87
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"Je pense que c'est un film extrêmement mauvais. C'est mal joué. Renoir est un réalisateur très surestimé. Il n'a fait qu'un seul bon film : La bête humaine ... (La règle du jeu) est un film irritant. Dépourvu de style. Je ne comprends pas son humour, son absence complète de sensualité. Ceci dit, la scène de chasse est réussie."
INGMAR BERGMAN
eXistenZ
David Cronenberg  - Canada  - 1999 - 97 min
6.33
Moyenne
87
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"Cronenberg suit le même chemin que Ferrara. eXistenZ est un film désastreux, un espèce de vague 'best of' de son travail, comme si on te vendait un 'Best of Bach' ou 'Beethoven the greatest hits'. C'est réellement un découpage saugrenu du travail thématique qu'il arrivait à faire parfaitement avant. Lui aussi est sur une très mauvaise pente."
CHRISTOPHE GANS
Pickpocket
Robert Bresson  - France  - 1959 - 75 min
7.49
Moyenne
87
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"J'aime bien Bresson pour ses recherches, ses figures de style, je l'aime bien comme cas d'école. C'est intéressant, mais Dieu que c'est austère ! Il n'y a guère que le Condamné à mort à sauver. La prison, c'était un sujet pour lui ; la vie ne peut pas entrer dans une prison, à cause des murs. Bresson était dans son élément. Il a réalisé un chef d'oeuvre. Mais son Pickpocket est nul. Il n'y a pas plus bouillonnant, pas plus éveillé qu'un pickpocket. Dès qu'il sort en extérieurs, Bresson est inregardable. Ses films seraient supportables si on y faisait rentrer un peu de vie, si les gens parlaient juste, s'il se passait quelque chose, si les personnages souriaient de temps en temps, s'ils ne faisaient pas systématiquement tout le temps la gueule."
CLAUDE LELOUCH
Dune
David Lynch  - États-Unis  - 1984 - 137 min
5.01
Moyenne
81
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"Mes fils m'ont traîné pour aller voir le film. Je ne voulais pas, j'allais souffrir. Mais plus le film avançait, plus j'étais content parce que c'était mauvais. Quand je suis sorti, j'étais ravi."
ALEJANDRO JODOROWSKY
Le Cabinet du Docteur Caligari
Robert Wiene  - Allemagne  - 1920 - 78 min
7.09
Moyenne
80
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"Caligari est le premier pas vers une faute plus grave [que le théâtre filmé] qui consiste à photographier platement des décors excentriques, au lieu d'obtenir des surprises par l'appareil de prise de vues."
JEAN COCTEAU
Mémoires de nos pères
Clint Eastwood  - États-Unis  - 2006 - 135 min
6.61
Moyenne
79
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"Clint Eastwood a fait deux films sur Iwo Jima qui dépassaient les quatre heures au total et pas un acteur noir n'est vu à l'écran [...] Dans sa version d'Iwo Jima, les soldats noirs n'existaient pas."
SPIKE LEE
La Porte du Paradis
Michael Cimino  - États-Unis  - 1980 - 217 min
7.77
Moyenne
76
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"Je ne me suis jamais vu dans la même situation que Mike Cimino dans La porte du paradis. Filmer et filmer sans faire attention à ce que le studio va dire. Vous voyez le genre : 'J'ai gagné un oscar, je suis un génie, je ne vais pas arrêter de filmer parce que ce que je fais est bien' [...] Je l'ai vu quand il est sorti pour la première fois, la version de quatre heures. Et, je suis désolé, mais non. Cimino a perdu la route. Il l'avait déjà perdue dans son film précédent. La scène du mariage est interminable ! Il n'y'avait plus de contrôle, il n'y avait personne pour lui dire que ça devenait trop long. Quand je regarde ce genre de films, je me demande toujours : mais à quoi peut bien penser le réalisateur quand il fait ça."
BRIAN DE PALMA
La strada
Federico Fellini  - Italie  - 1954 - 108 min
7.47
Moyenne
75
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"Par respect pour les auteurs, normalement, je me fais un devoir d'aller jusqu'au bout. Mais je ne sais pas pourquoi, je n'ai jamais pu voir La strada en entier."
GUSTAVE KERVERN
Los Angeles 2013
John Carpenter  - États-Unis  - 1996 - 101 min
6.54
Moyenne
70
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"Les derniers films de John Carpenter sont totalement inintéressants. Los Angeles 2013 est un film amusant, mais sans plus. Ce n'est pas que ce dernier soit vraiment mauvais, mais c'est un film si impersonnel. Du bon boulot, mais fait de manière complètement industrielle. Le film aurait pu être réalisé exactement de la même façon par au moins cinquante autres réalisateurs. [...] Los Angeles 2013, c'est du fun, mais ça n'a pas la moindre trace d'un classique comme peut l'être Halloween. Los Angeles 2013 est une grande farce nostalgique où Carpenter nous dit: 'Rappelez-vous, j'ai réalisé quelques classiques !' Je vous assure que dans cinq ans personne ne se souviendra de ce film à part vous. Vous êtes le seul journaliste que j'aie jamais rencontré qui me dit aimer ce film ... mais je l'aime bien finalement, c'est simplement un de ces films qui s'oublient vite."
TOM TYKWER
L'Avventura
Michelangelo Antonioni  - Italie  - 1960 - 143 min
7.47
Moyenne
69
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"Je ne ressens rien pour L'Avventura, par exemple. Seulement de l'indifférence. Je n'ai jamais compris pourquoi Antonioni était si incroyablement applaudi. Et je trouvais que sa muse, Monica Vitti, était une très mauvaise actrice."
INGMAR BERGMAN
L'Année dernière à Marienbad
Alain Resnais  - France  - 1961 - 94 min
7.14
Moyenne
68
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"En surface, le film est incroyablement subversif, mais en réalité il est assez vain et creux, parce qu'il n'implique aucun investissement émotionnel. C'est comme observer quelque chose au microscope."
JAMES GRAY
La grande bouffe
Marco Ferreri  - France Italie  - 1973 - 130 min
6.73
Moyenne
65
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"Les plats sont mal choisis, ce qui ne m'étonne pas d'un cinéaste qui n'est pas un gastronome mais plutôt un bâfreur monstrueux. La logique accumulative me réjouit, mais, sans être formaliste à l'extrême, je dois dire que le film est extrêmement mal foutu."
CLAUDE CHABROL
Frenzy
Alfred Hitchcock  - Royaume-Uni  - 1972 - 116 min
7.12
Moyenne
64
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"C'est terriblement mal joué. Cette scène (celle de l'étranglement dans l'agence matrimoniale) pourrait appartenir à un film de la série des Carry On. Je ne comprends pas pourquoi Barry Foster, excellent acteur par ailleurs, joue si mal ici. En réalité, j'ai vu ce film mais je ne me souviens pas du tout de cette scène : je pense qu'elle a été coupée en Angleterre, elle est tellement mauvaise ... l'actrice est vraiment atroce au-delà de tout ce que l'on peut imaginer, comme dans une parodie, finalement. De toute façon, Hitchcock n'a réalisé qu'un seul bon film : L'inconnu du Nord Express, remarquablement joué, extrêmement bien structuré, avec ce script si précis. Je peux le regarder en boucle."
KEN RUSSELL
Les amants du Pont-Neuf
Leos Carax Henri Alekan  - France  - 1991 - 125 min
7.09
Moyenne
57
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"Je crois qu'un journaliste, un citoyen, un policier, un politicien doivent avoir une éthique. Et forcément un cinéaste. Alors, quand un type comme Carax prend 50 millions de l'époque, avec l'accord de Jack Lang pour reconstruire le Pont-Neuf, je trouve ça scandaleux. Les dix premières minutes de son navet, en plus, il les tourne dans un centre avec de vrais clodos, qu'il ne paie pas, bien entendu.
Mais si vous êtes un vrai réalisateur, bordel, ayez au moins le talent de ne pas filmer en douce de pauvres malheureux. Utilisez votre foutu fric pour les aider à s'en sortir... Mais non, le mec montre avec complaisance des corps décharnés et s'en va, ensuite, tourner son histoire passionnelle de merde, sur son foutu pont, avec un feu d'artifice qui éclate dans le ciel de Paris. Je trouve ça ignoble."
MATHIEU KASSOVITZ
Le Désert Rouge
Michelangelo Antonioni  - Italie  - 1964 - 117 min
7.25
Moyenne
54
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"Un jour on découvrira qu'Antonioni et son incommunicabilité produisent une oeuvre qui prête à rire. Je pense que c'est un grand metteur en scène. Mais en tant qu'auteur, cela ne va pas du tout. Quand on revoit Le désert rouge, on rigole en entendant le dialogue. C'est la banalité de la banalité. On ne peut pas affirmer : 'Moi, je fais la banalité parce que, dans la vie, il y a la banalité'."
SERGIO LEONE
Total Recall : Mémoires programmées
Len Wiseman  - États-Unis  - 2012 - 118 min
4.01
Moyenne
52
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"Grâce à la présence d'Arnold, le film prenait un ton un peu plus léger, et je trouve que c'est un élément important dans les histoires de Philip K. Dick. Si on l'avait fait trop sérieusement, je ne suis pas sûr que ça aurait marché. Pas à ce moment-là. Ceci dit, à notre époque non plus ça ne marche pas. Je me permets de dire ça car les producteurs du remake ont dit que mon film était 'ringard' ou quelque chose comme ça. Colin Farrell l'a qualifié en interview de 'film kitsch'. Alors j'ai bien le droit de dire que le leur est mauvais."
PAUL VERHOEVEN
Adieu au langage
Jean-Luc Godard  - France  - 2014 - 70 min
6.39
Moyenne
50
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"J'ai beaucoup d'admiration pour ce qu'il a été, pour l'importance qu'il a pu avoir à certaines époques, mais je n'ai aucune affection pour ses films. J'ai dû en voir un ou deux il y a quelques années, et puis j'ai abandonné. Si tu me demandes quels sont mes films fétiches, je ne mentionnerai jamais un Godard [...] Godard, ce n'est simplement pas mon genre. Au cinéma, j'ai besoin d'être ému, que ce soit par l'intelligence des gens, par leur sincérité, ou par le jeu des acteurs. Et il n'y a rien de tout ça chez Godard. Pour moi, il représente la liberté absolue, il fait des objets d'art libres avec beaucoup de jeux de mots. Je respecte ça mais permets-moi de m'en foutre aussi un peu. Je n'ai aucun mal à dire que je suis plus impressionné par Le Seigneur des Anneaux que par Godard."
XAVIER DOLAN
Ivan le terrible : Partie 1
Sergueï Eisenstein  - URSS  - 1944 - 103 min
7.49
Moyenne
49
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"Je n'aime pas la peinture, la belle image qui fait perdre le mouvement. Après avoir vu Ivan le terrible, on est fasciné plus par la plastique que par ce qui s'est passé. L'impression du 'bien fait' l'emporte sur l'émotion et sur la passion."
OTAR LOSSELIANI
Hellraiser : Le Pacte
Clive Barker  - Royaume-Uni  - 1987 - 94 min
6.6
Moyenne
49
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"Plutôt académique, le minable Hellraiser de Clive Barker et son enfer sado-maso pour pédé refoulé en manque de back-room."
NICOLAS BOUKHRIEF
New York, New York
Martin Scorsese  - États-Unis  - 1977 - 155 min
7.11
Moyenne
48
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"Je n'ai pas aimé du tout. Ce n'est pas, selon moi, le meilleur film de Scorsese, que je préfère plus stylisé, comme dans Raging Bull ou After Hours. Mean Streets reste son film le plus achevé."
CLINT EASTWOOD
Mort à Venise
Luchino Visconti  - Italie  - 1971 - 130 min
6.71
Moyenne
48
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"Visconti ... Lui, c'était un cinéaste magnifique, jusqu'à ce qu'il se prenne pour Visconti et qu'il en devienne grotesque.
Mort à Venise, par exemple, est l'un des films les plus ridicules jamais tournés."
CLAUDE CHABROL
Les Feux de la Rampe
Charlie Chaplin  - États-Unis  - 1952 - 137 min
7.37
Moyenne
46
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"J'ai trouvé ça tout à fait banal et superficiel. Si seulement Chaplin s'en tenait à la comédie. Dans ses films muets, il ne se prenait pas pour un philosophe. Mais avec l'arrivée du son, il s'est mis à philosopher constamment ; quand il a finalement pu parler, il était comme un gosse essayant d'écrire des paroles pour la Neuvième de Beethoven. J'étais stupéfait qu'il soit attaqué pour ses convictions politiques et qu'il soit forcé de quitter les US, car tout ce qu'il disait me semblait si primaire. Ceci dit, il reste un authentique génie, et je tournerai volontiers gratuitement avec lui - si seulement il pouvait se taire."
BILLY WILDER
Alexandre Nevski
7.21
Moyenne
45
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"Ça m'a profondément cassé les pieds. J'ai énormément de mal à m'intéresser à Eisenstein. Son cinéma est fondé sur le montage. C'est la négation de l'acteur."
BERTRAND TAVERNIER
Kramer contre Kramer
Robert Benton  - États-Unis  - 1979 - 105 min
6.89
Moyenne
45
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"The Brood était ma version de Kramer vs Kramer. J'ai vraiment essayé de saisir la réalité, avec un R majuscule, de ce genre de situation. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai du mépris pour Kramer ... C'est un film faux, artificiel, sucré. Pour moi, il y a là-dedans des moments incroyables, ridicules, qui sonnent complètement faux sur le plan émotif si vous avez déjà vécu une situation comme celle-là. Je ne plaisante pas quand je dis que The Brood me semble être un film plus réaliste, voir naturaliste, que Kramer."
DAVID CRONENBERG
Bad Taste
Peter Jackson  - Nouvelle-Zélande  - 1987 - 91 min
6.23
Moyenne
45
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"Même si Bad taste est rapide, très découpé, gore à n'en plus pouvoir, il est film laborieux et terriblement lassant : une espèce de private-joke qui reste totalement étrangère au spectateur. Le scénario, déjà bien ténu, n'en finit pas d'aller dans tous les sens [..] Le spectacle gênant de petits copains jouant au Rambo en herbe lors de fusillades fauchées évoquant les pires bandes en provenance des Philippines n'a rien de particulièrement stimulant. Il en va de même pour les outrances gore, ne tenant pas la comparaison avec les véritables slapsticks sanglants que sont Evil Dead ou Re-animator. Je ne me hasarderais pas sur les mouvements de caméra incontrôlés et gratuits, si ce n'est pour dire qu'ils ne font pas de Bad taste un film mouvementé, mais plus simplement un film agité. Jackson est donc loin de forcer la sympathie avec ce patchwork impensé qui se prend pour un film, et j'avoue que certains avis critiques à propos de la chose sont, disons étonnants."
ERIC VALETTE
Nos funérailles
Abel Ferrara  - États-Unis  - 1996 - 99 min
7.4
Moyenne
42
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"Aujourd'hui, les rares mecs qui faisaient du cinéma fantastique ont rejoint le camp des auteurs, parfois même ça n'a pas été très bon pour eux, suivez mon regard vers Cronenberg ou Abel Ferrara. Ferrara pour moi est devenu l'ombre de lui-même, un abominable cinéaste incapable d'aligner deux plans corrects l'un après l'autre. [...] Nos funérailles est le plus supportable de la tripotée de navets qu'il nous aura infligé ces dernières années. [...] Je pense que Ferrara en a trop pris dans les narines, il ne sait plus ce qu'il fait, il a perdu totalement le large, je pense que c'est devenu un cinéaste consternant."
CHRISTOPHE GANS
Cotton Club
Francis Ford Coppola  - États-Unis  - 1984 - 127 min
6.48
Moyenne
41
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"J'ai détesté. Une fois de plus, on fait un film dont le véritable enjeu n'est pas traité. Au lieu de parler des gangsters, il aurait mieux valu montrer la vie des artistes du Cotton Club et ne pas prendre comme alibi un musicien de jazz, blanc de surcroît."
SPIKE LEE
Le dernier Tango à Paris
Bernardo Bertolucci  - France Italie  - 1972 - 129 min
6.44
Moyenne
36
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"C'est un film que j'admire mais je ne l'aime pas. Certaines séquences me semblent avoir été réalisées pour épater l'intelligentsia des grandes capitales du monde entier. C'est un film très intelligent, cela on ne peut pas en douter. Mais je ne l'aime pas."
FRANCOIS TRUFFAUT
Le prix du danger
Yves Boisset  - France  - 1983 - 100 min
6.62
Moyenne
33
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"Les poivrots-spectateurs et les vignerons-producteurs peuvent se réjouir. Le Boisset nouveau est arrivé. Bien lourd, bien gras, bien croupi comme on l'aime. Encore un peu et l'impérialisme yankee empêchait Yves Boisset de faire un beau film, franc, engagé, en un mot digne de son auteur. Pauvre Yves, qui s'ennuyait ferme depuis le 10 Mai. Qu'est-ce que ça peut bien faire depuis le 10 Mai, un intello 'de gauche' ? Entrer au gouvernement ou s'ennuyer ferme. Pour Boisset, écarté des postes de haute responsabilité qu'il méritait (à cause de manoeuvres souterraines ou de son incompétence notoire ?), il ne restait que l'ennui. [...] Boisset est toujours aussi prétentieux, toujours aussi démago, toujours aussi réactionnaire. Il vient de réaliser l'oeuvre de sa vie, et du même coup, le plus mauvais film français de ces dix dernières années."
NICOLAS BOUKHRIEF
L'Homme tranquille
John Ford  - États-Unis  - 1952 - 129 min
7.34
Moyenne
32
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"Pour moi, c'est Blanche Neige et les sept nains ! C'est l'inverse aberrant de la réalité irlandaise. J'admets que John Ford ne vivait plus là-bas. Il était américain. Son univers était différent. Il n'était jamais seul. Il fallait qu'il soit toujours en communauté, que ce soit le tournage, la famille, les amis ou l'armée. Bref, le groupe. Mais le groupe isolé [...] il compose une fable où il n'y a pas la moindre allusion à l'IRA. Pourtant, ce mouvement était beaucoup plus actif à l'époque où il situe cette histoire d'aujourd'hui. Certes, la fable est belle. Mais je suis gêné qu'elle se déroule en Irlande. Il nous montre ce pays comme s'il s'agissait d'une utopie paradisiaque. Et il ne déclare jamais que c'est une utopie. Il laisse même croire que c'est le quotidien."
SERGIO LEONE
Tristana
Luis Buñuel  - Espagne  - 1970 - 95 min
6.5
Moyenne
26
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"Très mauvais [...] d'une vulgarité indicible. Buñuel se permet parfois ce genre de déchéance"
ANDREI TARKOVSKI
L'île aux Pirates
Renny Harlin  - États-Unis  - 1995 - 124 min
5.41
Moyenne
24
Notes
Ø
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Ø
Ma note
"Le summum de la nullité. C'est le film le plus mal fait, le plus inepte que l'on ait pu voir récemment sur un écran. Il est non seulement symptomatique du manque de talent de Renny Harlin, mais aussi de l'aberration dans laquelle se trouvent les studios à l'heure actuelle. Comment peut-on financer un film de 110 millions de dollars qui ait l'air d'une série Z ? Les plans ne sont pas faits correctement, la photographie est dégueulasse, et surtout, le montage est aberrant : au lieu de choisir une idée d'axe pour chaque scène, ils les ont tous montés, ce qui fait qu'il est impossible de suivre ce qui se passe à l'écran. Les plans se contredisent les uns les autres et on ne prend aucun plaisir à l'action, dans la mesure où celle-ci n'est jamais claire et lisible. Ce film cristallise vraiment tout ce qu'il y a de pire dans l'industrie hollywoodienne d'aujourd'hui."
CHRISTOPHE GANS
Napoléon
Abel Gance  - France  - 1927 - 222 min
8.36
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22
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Ma note
"J'ai récemment vu le film d'Abel Gance, qui a acquis une certaine réputation auprès des spécialistes au fil des ans, et je l'ai trouvé vraiment mauvais. Techniquement, il était en avance sur son temps et a introduit beaucoup de nouvelles techniques - en fait, Eisenstein a dit qu'il avait stimulé son intérêt initial pour le montage - mais au niveau de l'histoire et de l'interprétation, c'est un film très rudimentaire."
STANLEY KUBRICK
The Addiction
Abel Ferrara  - États-Unis  - 1995 - 82 min
6.48
Moyenne
22
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Ma note
"[...] Je trouve que The addiction est en plus un film moralement honteux, absolument dégueulasse. Voir deux espèces de connasses touiller leur café dans un bar de Greenwich en ergotant des pseudos pensées philosophiques avec des inserts sur les camps de concentration relève littéralement de l'escroquerie et en plus est moralement inacceptable."
CHRISTOPHE GANS
Hitchcock
Sacha Gervasi  - États-Unis  - 2012 - 98 min
4.84
Moyenne
22
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Ma note
"Quand je dis avoir été influencé par Hitchcock, je pense que tout réalisateur d'une manière ou d'une autre a été influencé par Hitchcock, parce que dans beaucoup de ses films, on en trouve de ces passages fabuleux ; cependant je n'ai jamais été comblé par un film d'Hitchcock. Je ne voudrais certainement jamais être Hitchcock, et jamais je ne voudrais faire des films comme lui, parce que je les considère dépourvus de sens. Je trouve que toutes ces études « d'après influence », « en profondeur » sur Hitchcock sont ridicules. S'il y avait un réalisateur commercial, c'est bien Hitchcock. Il est incroyablement doué, mais aussi incroyablement volubile, c'était vraiment un réalisateur en surface. Je ne pense pas que ses films contiennent des motivations profondes. C'est très simple à lire, ce qu'il y a dans ses films. C'est un homme intelligent et talentueux et je me demande souvent ce qu'il aurait pu accomplir si ses capacités s'étaient orientées vers quelque chose de plus digne d'intérêt."
JOHN FRANKENHEIMER
Le Cri
Michelangelo Antonioni  - Italie  - 1957 - 116 min
6.89
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18
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Ma note
"C'est un film horriblement ennuyant. Je veux dire, terriblement triste. Vous savez, Antonioni n'a jamais vraiment appris le métier. Il s'est concentré sur des images individuelles, sans jamais réaliser qu'un film est un flot d'images rythmiques en mouvement. Bien sûr, il y a des moments brillants dans ses films."
INGMAR BERGMAN
Les Contes d'Hoffmann
6.75
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16
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Ma note
"Je déteste. C'est vulgaire jusqu'à l'écoeurement. J'ai vu le film juste avant de mettre en scène le ballet à Covent Garden et je me suis rendu compte que cette adaptation s'attache plus aux apparences qu'à la substance. Les décors et les costumes sont d'un mauvais goût absolu."
JOHN SCHLESINGER
Tendres Passions
James L. Brooks  - États-Unis  - 1983 - 132 min
6.28
Moyenne
16
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Ma note
"On donne des Oscars à des films de télévision comme Tendres Passions, qui n'est qu'une mixture de Dallas et de tous les soap feuilletons ! Qu'un auteur fasse du cinéma comme à la télévision et qu'il reçoive cinq Oscars pour ça, c'est vraiment la fin du cinéma ! Et quand J. L. Brooks, qui a signé cette banalité, vient en Europe, il ne comprend pas qu'on méprise son film. Aux Etats-Unis, il passe pour un génie. Ici, on le conspue. Il ne doit plus savoir où est la vérité."
SERGIO LEONE
Le jour et la nuit
Bernard-Henri Lévy  - France  - 1997 - 108 min
1.13
Moyenne
12
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Ma note
"J'ai changé d'avis en voyant les dommages que Bernard-Henri Lévy pouvait causer au monde du cinéma. Je me suis dit, tu dois y retourner, tu ne peux pas laisser faire ça"
EMIR KUSTURICA
Portier de nuit
Liliana Cavani  - Italie  - 1974 - 118 min
6.04
Moyenne
12
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Ma note
"Non, décidément non ! Je ne sais pas si l'analogie physique entre l'extrême maigreur de Charlotte Rampling, l'ancienne déportée, et les charniers de Dachau me dégoûte ou me fait sourire, tellement c'est bête, tellement c'est convenu, tellement c'est fait pour des intellectuels rances et morbides. En fait, je crois que ça me dégoûte."
CLAIRE DEVERS
La Prise de pouvoir par Louis XIV
Roberto Rossellini  - France  - 1966 - 90 min
6.85
Moyenne
10
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Ma note
"Sous prétexte de parler d'histoire, il ne fait que montrer la pompe et les rouages de la cour. On sort de ces films les mains vides. La Prise de pouvoir ... fuit son sujet. Et donc c'est dégoûtant parce que c'est purement décoratif. Il n'apprend rien. Ces films disent quelque chose sur la télévision italienne et sur les Chrétiens-Démocrates italiens, et c'est tout. Même si Rossellini dément être chrétien-démocrate, c'est le sujet de ses films."
JEAN-MARIE STRAUB
Les clowns
Federico Fellini  - Italie  - 1970 - 92 min
6.44
Moyenne
8
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Ma note
"Je déteste ce film. Je le déteste cordialement pour une raison très simple, c'est qu'il a triché avec la réalité. Il a reconstitué des personnes qui avaient existé et qui étaient d'authentiques clowns. Mais à cette nuance près qu'il ne voulait en aucun cas qu'ils soient risibles. Il voulait montrer la pauvreté des arguments. Fellini partait du principe suivant : un clown, c'était soit un alcoolique, soit un débile mental. Cette image est terrible."
PIERRE ETAIX
Le lagon bleu
Randal Kleiser  - États-Unis  - 1980 - 104 min
4.64
Moyenne
7
Notes
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Ma note
"Le Lagon Bleu, avec Brooke Shields, est le seul film que je connaisse qui parle de bonheur, et il est très mauvais : ils sont très beaux, ils vivent à moitié nus sur une île, et ils ne leur arrivent rien."
CEDRIC KLAPISCH
Trois frères
Francesco Rosi  - Italie  - 1981 - 113 min
6.88
Moyenne
4
Notes
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Ma note
"Exécrable. Mieux que Le Christ s'est arrêté à Eboli mais tout de même très mauvais. Éparpillé, absurde. Les acteurs sont bons. L'un des épisodes, le songe de l'instituteur, est tout simplement monstrueux. Tonino [Guerra] est l'auteur du scénario. C'est vraiment sa faute. On ne confie pas a quelqu'un d'autre le soin de raconter une de vos histoires. Il était le seul à rire dans la salle, parce que les autres ne comprenaient pas. On ne confie pas de la poésie à quelqu'un qui n'a pas d'oreille! Du cinéma de très bas étage."
ANDREÏ TARKOVSKI
Statistiques
Longs
94
Films
94
Notes
6.87
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Vous
Commentaires
05/05/2013 17:56:17
Si la liste existe déjà, soyez sympa évitez-moi cette peine :hap:

En fait je compte réunir ici les films qui ont été fustigé par des réalisateurs (cf. les derniers commentaires sur la fiche de Stalker).
 
05/05/2013 17:58:21
Je suis pas sûr de comprendre déjà :hap:

Leur propre réal qui le renie ou un autre qui aime pas ?
 
05/05/2013 17:59:34
Les autres jaloux qui balancent :hap:
 
05/05/2013 18:03:06
Attention c'est un coup à vous ruiner un réalisateur :hap:
 
05/05/2013 18:03:42
Au moins on pourra tous décharger nôtre haine envers untel sur cette fiche :o))
 
05/05/2013 18:03:57
Ca existe sur jvc en tout cas, y'avait un topic du genre mais je sais plus le nom :hap:
 
05/05/2013 18:04:52
Vous êtes sûrs que la phrase d'Antonioni soit vraiment une pique lancée au film ?
 
05/05/2013 18:11:11
J'ai retrouvé ça déjà :d) [lien]http://www.jeuxvideo.com/forums/1-26-8888133-1-0-1-0-quand-les-cineastes-se-taillent.htm[/lien]
 
05/05/2013 18:18:23
Ah ben voilà c'est d'ici que je pioche :hap:
 
05/05/2013 18:25:51
" Quand les cinéastes se taillent "

Il faut quand même ouvrir le topic pour bien comprendre la signification, on aurait vite fait de se méprendre... :noel: