Film malhonnête intellectuellement qui veut paraitre comme impartial alors que tout dans sa réalisation démontre une partialité totale du propos.
Quand on fait un film à charge il faut au moins avoir le courage de l'annoncer comme tel et de ne pas le maquiller en un procès qui prend des allures staliniennes.
Une critique sur la forme donc et l'enfumage généré par le concept du "procès", plus que sur le fond. Il y aurait des choses à dire mais CL n'est pas un forum de politique.
Je n'aime pas qu'on me prenne pour un con, surtout à propos de sujets sérieux comme celui-ci
Ca ne se veut absolument pas impartial. Le procès, c'est un outil de mise en scène pour mieux véhiculer le propos, mais à aucun moment le regard du réalisateur ne se veut neutre.
Perso, j'avais trouvé ça chiant, mais certainement pas malhonnête.
Je trouve ça largement trompeur personnellement. Et vu que je ne connais pas l'auteur/réalisateur je ne suis pas censé savoir à priori si ça va être un film à charge ou pas.
Du coup j'ai trouvé que l'outil du procès était là pour enfumer.
Après même si ça ne se veut pas impartial c'est la même note: où est l'intérêt de regarder un procès joué d'avance?
Dans tous les cas je sanctionne le procédé.
Où est l'intérêt ? A entendre un Africain évoquer la situation de son continent tel qu'il la perçoit. Bien sûr que c'est subjectif et partial, ça n'en reste pas moins intéressant.
Et je ne connais pas non plus le réalisateur, donc a priori non, tu n'es pas censé savoir ce que va te raconter le film et comment il va te le raconter, mais in situ, tu aurais dû t'en rendre compte.
Juste pour illustrer mon propos: à la fin du film aucune sentence n'est prononcée, seulement un long silence avec des images de la ville et des gens: je le prends comme si le film invitait le spectateur à se faire sa propre opinion.
Ce qui est absurde vu que les démonstrations et témoignages sont manichéens.
Si au moins à la fin du procès on aurait entendu un "coupable" des juges cela aurait été le signe que le film assume sa partialité auprès du spectateur et ça ne m'aurait pas choqué.
Enfin ça m'a dérangé voilà tout. Il y a des films beaucoup plus enrichissants sur l'Afrique et que j'ai découvert sur ce site d'ailleurs ;)
D'après ta description, je pourrais en tirer une autre conclusion, qui est que Sissako n'a pas besoin de prononcer de sentence, la culpabilité de l'Occident coulant de source. Mais bon, je m'en souviens plus, donc soit.
Et je suis tout à fait d'accord : des films sur l'Afrique, il y en a de bien meilleurs (Jean Rouch, une pensée émue pour toi, gros! ).
Oui ton interprétation est intéressante aussi.
Je suppose que cela dépend aussi de la sensibilité que l'on cultive pour le propos qui est très politisé et dont il ne s'agit pas de débattre ici.
Juste que le fond conditionne aussi l'interprétation de la forme.
Je vais tout de même lui rajouter un petit point après notre débat, il est vrai que les témoignages possèdent un intérêt actuel.
Ce serait injuste que je lui mette la même note qu'à Out Of Africa
Vous pensez à quels films, en parlant de Jean Rouch ? Sinon, j'avais bien aimé, même si sceptique un moment de voir cette association d'un des avocats avec une chèvre ou bélier. Après, ça demande à aller se documenter par soi-même, pas de se laisser reposer en consommant juste un sujet politique passé à la sauce cinéma comme un autre.
Quand on fait un film à charge il faut au moins avoir le courage de l'annoncer comme tel et de ne pas le maquiller en un procès qui prend des allures staliniennes.
Une critique sur la forme donc et l'enfumage généré par le concept du "procès", plus que sur le fond. Il y aurait des choses à dire mais CL n'est pas un forum de politique.
Je n'aime pas qu'on me prenne pour un con, surtout à propos de sujets sérieux comme celui-ci