L'Arbre, le Maire et la Médiathèque

Arielle Dombasle est juste insupportable.

Un Rohmer atypique, mais mineur.

La grande qualité du film, ce sont ses acteurs : ainsi il bénéficie, chose rare, de deux interprètes masculins très en jambes et dont le rohmérien semble être la langue maternelle,mais également d'une Arielle Dombasle absolument brillantissime et hilarante en jouant(?) la godiche bourgeoise parisienne s'émerveillant de la préhistoricité des vaches (WTF? :=)).

Par contre, gros bémol pour l'actrice interprétant la journaliste, effroyable dans son jeu à la médiocrité téléfilmesque, ce qui serait déjà embêtant pour un film normal, mais chez Rohmer ça devient juste insupportable.

Mais finalement, la surprise est venue du scénario, puisque Rohmer vient s'aventurer dans la sphère politique. Alors oui, c'est caustique comme toujours, mais le verbiage habituel perd beaucoup de son charme en se délestant de tout marivaudage : le cinéma de Rohmer est érotique, ou il n'est pas .

La gamine de l'instit mon Dieu qu'elle m'a gavé Ou comment plomber 1H30 d'envolées politico-philosophiquse avec un souci si peu prononcé pour la crédibilité. Du coup, le charme du récit a perdu de son intérêt selon moi et pourtant quelle charme que ces films à la campagne. Mais là c'est juste impossible, le film tombe dans la naïveté. On devrait interdire certains enfants de tourner

Les défauts que vous voyez je les ai pas du tout trouvés comme tels... La journaliste au contraire j'ai adoré son interprétation, que ce soit dans la discussion au bureau ou les interviews, je l'ai trouvée géniale.
La gamine pareille, elle sort du cliché "enfant qui essaie de bien faire", enfin il y a quelques moments où l'on sent qu'on en est pas loin, pour le reste on sort de ça.

Sinon le film est très sympa, pourtant sujet pas facile facile, mais bien abordé, à mon sens toutes les interprétations sont géniales, je pense déjà au monologue de Luchini devant l'arbre, on touche au sublime ! Pas mal de longues et intéressantes discussions, celles du couple au début, les interviews, où celle à 4 au bureau du journaliste...

Je regretterai simplement la fin un peu facile et prévisible genre "bien-pensant", du bon côté quoi, comme si on tournait vers un manichéisme et que le maire était une sorte de "méchant" avec son idée de médiathèque ; et les chants à la fin, bon moi j'arrive toujours pas quand Rohmer fait ça, je peux pas, je peux pas, j'étais parti pour un 8, mais non dommage

C'est quoi cette galerie... comment dire, moyennement intéressante ?

Après avoir fait de belles galeries pour les 23 autres Rohmer, je me suis dit que je pouvais bien m'amuser un peu. Mais je t'en prie change-la si tu veux

J'avoue la galerie c'est une blague.

En fait je m'en fiche, c'est juste que ça spoile un peu non ? (Bon, ok, il faut prendre la peine de lire.)

Heu... ça spoil pas vraiment non. Enfin ce sont des petits passages mais par rapport à l'évolution de l'histoire ça ne renseigne sur rien.

Bah à chaque fois les cartons viennent avant les évènements qu'ils décrivent, donc ça va. Mais voilà c'est un film qui joue avec sept hasards, et y avait tout juste 9 cartons, j'ai trouvé ça rigolo de les mettre