Cohérente et passionnante la filmographie de Claude Sautet n'a pas fini de nous offrir certains des plus beaux longs métrages du Cinéma français du Siècle dernier. Après les chefs d'oeuvre que constituent Les Choses de la Vie ou encore Max et les Ferrailleurs dans le courant des années 70 le réalisateur français signe avec Quelques Jours avec moi l'une des propositions les plus étonnantes de son Oeuvre ; tourné à la fin des années 80 dans la région de Limoges ledit métrage permet à l'excellent Daniel Auteuil d'incarner pour l'occasion un personnage tour à tour excentrique et introverti, à la lisière du mutisme troublant et douloureux, éperdument voire inconsidérément amoureux de la superbe Sandrine Bonnaire, composant ici une figure féminine aussi belle que cruelle, à son corps défendu...
Commençant comme une chronique provinciale au charme comique à la fois étrange mais bienvenu Quelques Jours avec moi se mue progressivement en un drame terrible et psychologiquement pathétique, nous plaçant au plus près du taiseux Martial Pasquier incarné avec élégance et mystère par Daniel Auteuil ; à l'image de son intitulé le film de Sautet suggère - et démontre, enfin - la fragilité et l’éphémérité d'un bonheur impossible à monnayer, quelque soient les envies de l'un ou de l'autre parti. Servie par une mise en scène dépeignant avec brillance et précision les milieux citadins ( rumeurs des cafés et des restaurants, méticulosité des séquences en intérieurs et sens de la foule en bonne et due forme, entre autres choses... ) et par une pléiade d'acteurs et d'actrices tous plus savoureux les uns que les autres ( magistral Jean-Pierre Marielle, d'abord impayable en directeur de supermarché flagorneur puis foncièrement aimable en homme empathique et classieux ; étonnant Vincent Lindon, admirable dans la peau d'un prolo écorché vif et finalement homicide ; Dominique Blanc, Jean-Pierre Castaldi ou encore Gérard Ismaël non moins talentueux en seconds couteaux...) cette oeuvre tardive dans la carrière de Claude Sautet reste avant tout la consécration définitive d'un Daniel Auteuil littéralement re-découvert en la forme d'une figure énigmatique mais bouleversante in fine.
Le film demeure ni plus, ni moins un formidable régal de mise en scène et de cachet franchouillard, sublimé par la somptueuse photographie de Jean-Michel Robin et la composition moderne et inattendue de Philippe Sarde, partenaire fétiche du cinéaste depuis ses débuts. Un film à voir et à revoir encore, un tantinet méconnu voire mésestimé au regard de la prestigieuse carrière du cinéaste. A voir impérativement.Message édité
Commençant comme une chronique provinciale au charme comique à la fois étrange mais bienvenu Quelques Jours avec moi se mue progressivement en un drame terrible et psychologiquement pathétique, nous plaçant au plus près du taiseux Martial Pasquier incarné avec élégance et mystère par Daniel Auteuil ; à l'image de son intitulé le film de Sautet suggère - et démontre, enfin - la fragilité et l’éphémérité d'un bonheur impossible à monnayer, quelque soient les envies de l'un ou de l'autre parti. Servie par une mise en scène dépeignant avec brillance et précision les milieux citadins ( rumeurs des cafés et des restaurants, méticulosité des séquences en intérieurs et sens de la foule en bonne et due forme, entre autres choses... ) et par une pléiade d'acteurs et d'actrices tous plus savoureux les uns que les autres ( magistral Jean-Pierre Marielle, d'abord impayable en directeur de supermarché flagorneur puis foncièrement aimable en homme empathique et classieux ; étonnant Vincent Lindon, admirable dans la peau d'un prolo écorché vif et finalement homicide ; Dominique Blanc, Jean-Pierre Castaldi ou encore Gérard Ismaël non moins talentueux en seconds couteaux...) cette oeuvre tardive dans la carrière de Claude Sautet reste avant tout la consécration définitive d'un Daniel Auteuil littéralement re-découvert en la forme d'une figure énigmatique mais bouleversante in fine.
Le film demeure ni plus, ni moins un formidable régal de mise en scène et de cachet franchouillard, sublimé par la somptueuse photographie de Jean-Michel Robin et la composition moderne et inattendue de Philippe Sarde, partenaire fétiche du cinéaste depuis ses débuts. Un film à voir et à revoir encore, un tantinet méconnu voire mésestimé au regard de la prestigieuse carrière du cinéaste. A voir impérativement.Message édité