Je n'aime pas Martyrs, mais je reconnais qu'il propose quelque chose et qu'il est assez impressionnant. là, c'est simplement grotesque, ennuyeux, s'appuyant sur la musique illustrant lourdement la psyché de l'héroïne, quand ce n'est pas cris et gesticulations masturbatoires, dans les sempiternelles scènes ralenti/flou/etc... pour "exprimer" le malaise, entre ellipses-esquives et incohérences flagrantes. L'interprétation est médiocre. Et que dire de la dernière scène qui parachève un scénario dévoré par son clinquant sans âme, n'ayant pour finalité que d'épater le bourgeois (tout en l'excitant un tantinet) et d'appâter le cinéphile par ses illustres références (qui mettent d'autant plus en relief la vacuité de ce métrage).Message édité
J'aimais bien l'ambiance glauque qui se dégage au début avec la découverte de la fac, parce que ça flirte avec la réalité, mais ça se perd vite dans un bordel vulgos et très lassant où tout est mal amené pour ne résulter qu'en des effets chocs qui perdent tout leur impact à force d'être répétés. Après bon je suis pas très réceptif aux films de genre français en général, je leur trouve souvent les même problèmes...
Sinon pour en revenir à Grave : film techniquement très très maîtrisé pour un premier, avec une prod à la Calvaire et une mise en scène fascinante non seulement dans ses qualités mais également ses défauts gros bémol sur le basculement trop soudain de l'héroïne, jeu de Garance Marillier qui tend parfois à devenir poseur BO dans l'air du temps et idoine aux images.
C'est effectivement grotesque, le semblant de réflexion sur le végétarisme est ensuite complètement occulté par Julia Ducournau mais l'intérêt semble ailleurs in fine : délire décérébré comme un éloquent révélateur d'une jeunesse repoussant les limites du trash : skin partys, orgies déviantes ou autres....
J'aime ce film et ai réellement envie de le défendre... Affaire à suivre
Maître Stebbins , la cause est perdue en ce qui me concerne.
Je suis gay et végétarien (chacun son karma) et force est de constater que sur ces questions, le film est totalement naze (avec, de plus, une vision du corps professoral ultra caricaturale). Mon impression est que c'est de l'affichage racoleur pur, car de propos sur ces sujets, point il n'y a et le coup du gay qui couche avec la colloc, ça m'énerve, d'autant plus que ses scènes homos durent 1/2 seconde.
L'intérêt que tu y vois est d'une banalité sans nom: sans spoiler, le cannibalisme forme outrancière d'une sexualité débridée libérée du carcan de chasteté végétarien, en passant du coup à peine par la case sexualité "normée", avec comme acmé grotesque la scène "découverte" du doigt, c'est à la fois banal et d'une lourdeur redondante pénible Et que je fais la "pute" devant le miroir, et que je me tripote en hurlant, et que je mate mon colloc avec 666 gros plans, et que je suis enivrée en soirée, avec le coup, là aussi bâclé, de la vidéo , d'autant plus que l'actrice, effectivement, prend la pose.
Et puis niveau cohérence, c'est du nimportenawak On mutile comme on veut dans cette fac? Les 2 sœurs sont tranquilles sur la route près de la voiture après "l'accident" et le plan suivant montre l’héroïne cernée par les véhicules?Message édité
