Comme quoi le cinéma Mikhalkov est d'une diversité surprenante. Je ne connaissais du bonhomme que l'exceptionnel Partition inachevée pour piano mécanique et avais été déçu successivement par Soleil trompeur, Esclave de l'amour et le détestable 12.
Tous les films (excepté 12 mais c'est une calamité) se caractérisaient par une esthétique très léchée et une tonalité particulièrement lyrique. Quelle ne fut donc pas ma surprise en découvrant Urga, sorte d'OVNI à la croisée du docufiction et du récit d'apprentissage, façon Dersou Ouzala dans les steppes mongoliennes.
En tous cas, si le film ne se départit pas d'un propos assez facile sur l'occidentalisation et l'industrialisation, il est tout de même d'une réelle beauté, la mise en scène simple et sobre rendant un bel hommage à la beauté naturelle des paysages. Les personnages sont bien écrits, attachants et le plan final est un joli coup de maître.