Premier contact

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Commentaires
10/12/2016 01:09:14
On prend le même et on recommence.

Villeneuve est un réalisateur époustouflant de maitrise : il l'a déjà montré, il le confirme. Son obsession de l'anti-spectaculaire, de l'attente, du hors-champ, de l'intime, en fait, avec cette première plongée dans le genre de la science fiction, le digne successeur de Steven Spielberg.

Oui mais voilà.

Premier contact possède le même défaut que Prisoners, et même Sicario : son dénouement ultra explicatif et pompier, qui rompt avec le schéma kafkaïen et métaphysique que Villeneuve s'efforce de proposer tout le long du film. Et en cela il lorgne davantage vers ce qui se fait de pire dans le genre (Interstellar), et n'arrive jamais à atteindre les références qu'il se prête (Le jour où la terre s'arrêta, Rencontre du troisième type, 2001).

En concédant sa dernière partie à Hollywood, Villeneuve opte pour le compromis : une tape dans le dos qui mériterait bien une paire de claque tant le bonhomme a du talent. Mais là où Spielberg a su faire fi (en son temps) des recommandations des studios, pour réinventer toute une industrie du divertissement, Villeneuve avance pépère et avoue son incapacité à faire exploser le schmilblick de l'intérieur.

On appelle ça un pétard mouillé. Message édité
10/12/2016 01:58:11
Je ne vois pas l'ultra explicatif et le pompier dans le dénouement. On reste certes sur le fil du rasoir mais je n'invoquerais pas le cinéma de Nolan non plus...
10/12/2016 10:41:29
Moi j'ai trouvé ça bien plus lourd que ce que fait généralement Nolan, c'est dire. :hap:

Après pour Sicario je vois pas, c'était tout de même très bien contrebalancé par la visceralité de ce qu'il nous montrait, à aucun moment il ne semblait se complaire dans ses idées comme il le fait ici.
10/12/2016 10:47:23
Certains seront peut-être un peu étonnés par ma note mais tout est question de circonstance, et c'est en ça que le cinéma est merveilleux.

Je ne savais absolument rien de ce film ; il y a une semaine, j'ai simplement appris qu'un nouveau film de VIlleneuve sortait et que c'était de la science-fiction. Je ne sais vraiment pas comment j'ai pu passer à côté d'une telle information, mais soit. Je suis parti le voir hier soir sans même lire de synopsis, à l'aveugle totalement.

Je suis totalement conscient qu'il y a quelques problèmes inhérents qui peuvent entacher l'expérience générale, mais de vous à moi, ils ne m'ont pas gâcher ma propre expérience. J'ai été littéralement happé par le récit, la beauté des images, le travail sur le son, la musique d'ouverture et de clôture dont je tairais le nom de l'auteur pour laisser la surprise à ceux qui me liront (l'un de mes albums fétiches, soit-dit en passant).

J'ai carrément été bouleversé, par rapport à ma sensibilité, mon vécu et ma perception de nombreuses choses, notamment notre façon de communiquer, et ça me suffit. Je n'ai pas besoin de chercher plus loin. Il y a parfois des projections qui nous filent des émotions indicibles sans que l'on comprenne véritablement le pourquoi du comment.

Une expérience inoubliable pour ma part.Message édité
10/12/2016 19:52:29
MrBlondin
Dans la toute dernière partie du film, j'avais Interstellar qui clignotait sur l'écran. La boucle temporelle, c'est une facilité scénaristique, et un twist qu'on a déjà vu des centaines de fois. La scène avec le téléphone et le montage alterné, c'est ultra artificiel, et ça ne colle pas du tout avec ce qui est proposé tout le long du film. Même la mise en scène, beaucoup plus rapide, avec une sur-utilisation de la musique, des violons, des contre champs, des plans frontaux, j'ai presque l'impression de voir le reshoot d'un yesman.

Zoomat

Davantage Prisoners (qui est un film que j'aime beaucoup par ailleurs) que Sicario, dont le souvenir fut très périssable. Mais je me rappelle avoir beaucoup aimé le début, très Kafkaïen, on est dans la tête de cette nana, on ne sait pas trop ce qui se passe, où elle débarque etc. et j'ai l'impression que dans sa deuxième partie, le film abandonne trop vite cette belle idée du personnage perdu dans un engrenage trop grand pour lui, et ne sait plus ce qu'il raconte - son histoire à elle ? à lui ?(Bénicio Del Toro). Et à mon sens Villeneuve se repose sur ses qualités de metteur en scène, pour livrer un truc d'action bien fait, mais pas trop original non plus. A chaque fois j'ai une impression de gâchis avec lui, comme s'il était à deux doigts du grand film.Message édité
10/12/2016 20:54:26
Oui je vois ce que tu veux dire, c'est vrai que quand j'y pense c'est assez récurrent dans ses films.
11/12/2016 13:50:30
Je pensais pas que Villeneuve pouvait faire un film de cette sobriété et intelligence.
12/12/2016 15:16:48
Je comprends pas l'intérêt de réduire un réalisateur à ses inspirations probables et à ses influences. Ni encore d'y voir un genre de grand remplacement du culte, à ce rythme là autant ne plus rien produire cinématographiquement si l'unique but est d'être unique.
12/12/2016 16:04:05
ça rage de la pertinence de ma critique à ce que je voisMessage édité
12/12/2016 16:04:54
(c'est de l'humour) (au cas où)