Alleluia

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Commentaires
26/11/2014 23:07:49
Diffusé dans 10 salles en France, super :hap:
28/11/2014 21:13:15
L'affiche qui tape bien

Deuxième volet de la trilogie des Ardennes après Calvaire, une trilogie sur l'amour (réellement) fou tournée dans les Ardennes par Fabrice du Welz, produit par Vincent Tavier et avec Laurent Lucas.

On peut aussi lier par ces thématiques le court-métrage du réalisateur, Quand on est amoureux, c'est merveilleux, l'histoire d'une vieille fille qui cherche l'amour (pour vous laisser toute surprise), produit également par Vincent Tavier et avec déjà Jackie Berroyer et Jean-Luc Couchard qui sont dans Calvaire, et Edith Le Merdy qui est dans Alléluia. Reste que Benoit Debie ayant été le chef op' sur tous les films de du Welz ne fut pas disponible pour ce dernier cette fois-ci filmé par Manu Dacosse, le chef op' d'Amer et L'étrange couleur des larmes de ton corps (que j'avais cru filmés par Debie, je n'ai pas été dépaysé donc, voilà voilà...).

Et comme dans ses deux précédents films, il y a une scène chantée. Et là, elle est particulièrement :ouch: Et le plan qui va avec aussi. Calvaire était un premier film qui assumait ses références, son amour du genre, ses archétypes et ses codes, on ne retrouve plus ces citations dans Alleluia. Jusqu'ici mon film préféré de Du Welz (me reste Vinyan), son exploration de l'amour et de la folie est toujours magnifique d'horreur. 16 mm, basses lumières, quelquefois de belles couleurs hallucinées, pas de problème, on est chez Du Welz.
Ayant eu une éducation religieuse, on retrouve ici aussi des connotations avec déjà le titre, une scène de mariage amateur et un rituel de danse en transe autour d'un feu totalement possédé.

Et surtout il doit beaucoup à ses acteurs. Pour le couple, on aurait pu avoir Yolande Moreau/François Damiens dans une version plus gargantuesque, ou encore Bouli Lanners/Béatrice Dalle ( :coeur: ).
Et respect pour motherfucking Laurent Lucas et Lola Duenas, ils sont tous deux monstrueux, mention particulière à Lola hallucinante dans son rôle d'amoureuse jalouse maladive qui pète les plombs, on croirait voir Adjani dans Possession, une vraie redécouverte :bave:.

La grosse puissance belge.
28/04/2015 11:40:10
Kino , alors ?!
20/05/2015 10:52:14
Siry Je réponds un peu tard parce que j'étais en retard sur mes critiques !

Après Calvaire, Alleluia est donc le deuxième volet de la trilogie de Du Welz consacré à l'amour sous ses formes les plus maladives et obsessionnelles. Dans Calvaire, c'était un amour dépersonnifié, purement spirituel, qu'éprouvait Jackie Berroyer pour le génial Laurent Lucas, encore au casting de celui-ci : c'était la nostalgie de la femme perdue qui s'y exprimait avec une mélancolie à la fois tendre et terrifiante ...

Ici, l'amoureuse, c'est Lola Duenas, et ramené sur des horizons un peu plus concrets, Du Welz parle ici d'obsession amoureuse : Duenas, AKA Gloria veut l'exclusivité et tuera pour l'acquérir. C'est la jalousie dans son versant ultraviolent. Avec le temps, le cinéma de Du Welz s'est comme qui dirait esthétisé encore plus qu'il ne l'était déjà, au point de lorgner méchamment sur celui d'un Gaspard Noé. Dans Alleluia, l'onirisme est légion comme une peau abîmée qu'on accolerait au naturalisme ambiant : les corps se touchent, dansent dans une transe ininterrompue, la symbolique religieuse est partout, et le couple est filmé comme une bulle névrotique. Les deux d'ailleurs, Lucas et Duenas, ont l'air déconnectés du réel et de sa violence, la seconde abandonne même sa fille pour Lucas et l'on y reviendra qu'une seule fois, en fin de film donc, quand le réveil fait l'effet d'une gueule de bois après une méchante cuite.

Plus que Calvaire donc qui était un lent geste horrifique, poussé dans ses extrémités, Alleluia est une répétition : la structure y est chapitrée, et volontiers redondante. C'est peut-être un peu le défaut de cet Alleluia : dans la répétition, Du Welz perd un peu ce qui faisait la force d'un Calvaire, cette gradation très lente et progressive dans l'horreur, qui donnait au film sa mélancolie triste. Alleluia fait, en l'état et malgré tout, un peu trop "faits divers", n'a pas vraiment la beauté abstraite de son opus précédent.
21/07/2021 03:05:59

Putain ça tabasse !


Siry a écrit :cette fois-ci filmé par Manu Dacosse, le chef op' d'Amer et L'étrange couleur des larmes de ton corps (que j'avais cru filmés par Debie, je n'ai pas été dépaysé donc, voilà voilà...).


Je n'en savais rien avant de lancer le film, et très rapidement je me suis dit "tiens y a un côté Forzani/Cattet !"... et pas manqué !

J'avais pas été convaincu par Calvaire à l'époque, mon seul film de Du Weltz vu jusqu'ici, mais là c'est monstrueux. Cette ambiance qui va crescendo et cette séquence de fin !