Finalement, à part Michael C. Hall qui a encore une étiquette "Dexter" collée sur le front et qui peine à s'en défaire, Jim Mickle emballe ce petit thriller avec soin. La BO est dantesque et Shepard toujours aussi grand (même dans ses petits rôles). Le ventre mou au milieu du film casse un peu le rythme (ça partait si bien), mais je pense que pour cela il faut plus se tourner vers le roman éponyme dont le film est adapté.
Ce Cold in July m'a quelque part fait penser à une sorte de commentaire du formidable A History of Violence, avec cette histoire de contagion de la violence suite à un incident en Amérique profonde. Le problème étant ici que tout est simple, primaire et terre-à-terre. Bien que l'ensemble soit honnêtement réalisé, sans trop de prises de risque, on peut se demander où cherche à en venir Jim Mickle alors que l'ennui bat son plein dans cette chimère qui ne fait que commenter une thématique déjà bien mieux explorée ailleurs... L'ambiance des années 80 paraît un peu superficielle, reste un casting sympathique, malgré le jeu trop appuyé de Sam Shepard. Sitôt vu, sitôt oublié.