. C'est une histoire très classique de lutte acharnée entre flics rendus ripoux par la passivité de leur hiérarchie et mafia dirigée par un ersatz du Caïd. Alors c'est vrai que c'est archivu, que tout ce qui tourne autour de la parenté est un peu lourdingue (mais c'est tout de même assez émouvant de torpiller l'archétype de la brute virile et sans état d'âme, et ce des deux côtés). Mais l'interprétation est excellente, avec le trio Yen-Yam-Hung et la photographie urbaine et nocturne magnifie de façon incroyable de nombreuses séquences (avec souvent une belle profondeur de champ). C'est une véritable tragédie, annoncée par le titre: la liberté de ces êtres en perdition, qui tentent de se raccrocher à l'essentiel au crépuscule de leurs existences, se heurte à une destinée parquienne.