Le voyage du ballon rouge

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Commentaires
24/06/2013 17:46:59
J'adore tellement Binoche :coeur: Hou enchaine des scènes de toute beauté (toutes celles avec le ballon mais aussi les scène de marionnettes) et m'a passionné avec finalement que des chose banales dans l'appartement. J'ai adoré la scène avec l'accordeur. La vie passe à son rythme et l'explication du tableau à la fin résume un peu tout.
On est comme un enfant devant ce film, on admire ce ballon rouge que Hou nous propose.
Poésie douce.

Le ballon n'est pas seulement le ballon du court dont Hou s'inspire pour moi ça représente aussi notre rapport aux images. Le garçon n'est pas si émerveillé que ça quand il voit le ballon (s'il le voit vraiment). C'est une apparition à certains moments.
Et la chinoise étudiante en cinéma qui fait un film sur ce ballon sans le voir dans la vraie vie. C'est étrange ce que veut dire Hou (si je n'interprète pas mal bien sûr :hap: ): regardons le monde et sa beauté plutôt que leur représentation? Le garçon ne regarde pas le tableau, les adultes ne voient pas le ballon. Faudrait-il arrêter de regarder des images, du cinéma?
19/03/2015 20:22:55
Ça peut être déroutant au départ de voir Hou Hsiao Hsien hors de Taiwan, loin, à priori, de ses thèmes fétiches et de ses repères. Mais très vite on voit bien que son langage cinématographique prend le dessus sur toute considération géographique et on est dedans, une gare, un train, la ville foisonnante, le temps qui passe...

Alors bien sûr, comme pour Café Lumière c'est un film de commande, y a un certain côté carte postale et c'est loin d'avoir la portée de ses films plus ambitieux. Mais peu importe, quand t'es capable de rendre chaque scène à la fois belle et simple avec un grand savoir faire, ça se suffit. Une leçon de piano, un dîner, c'est pas grand chose, mais à travers la caméra de HHH on est plongé dedans, on y croit, on se laisse emporter. marcosocho parle de poésie douce, c'est exactement ça. Avec toujours cette impression de simplicité extrême qui cache évidemment une grande maitrise.

Paris vu par HHH c'est loin de la fureur de Taipei aperçue dans Goodbye South Goodbye ou Millennium Mambo, c'est un film calme, avec des personnages gravitant paisiblement (et avec talent, Binoche quelle actrice bon sang), mais ça reste un vrai petit bonheur de cinéma, surtout si on est familier avec le bonhomme (même si finalement c'est très universel comme film, tout le monde peut aimer). Un vrai plaisir.