Menace II Society

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Commentaires
18/08/2010 13:53:45
Le son qui va avec la photo:
"What you want from me?
Nigga you know the fuck i want, i want your motherfucker daytons and your motherfucker stereo, AND I take a double burger whith cheese !". :rire:

Le film qui m/a fait découvrir à la fois les frères Hughes, que j/apprécie beaucoup, et les "hood movies". En montrant un portrait sans concession et sans morale à deux balles, loin de tout manichéisme, on suit le portrait d/un jeune dans South Central, un "ghetto" afro-américain ("I was funny like that in the hood sometimes. I mean, you never know what was gonna happen or when") au début des années /90 (record absolu de la criminalité dans la communauté afro-américaine, et notamment des black-on-black crimes). Comme souvent dans ce genre de films, il s/enfonce dans un certain carcan (délinquance de plus en plus grosse, répétant les erreurs des grands frères) avant de vouloir se reprendre, malheureusement pour lui trop tard ("Yes I care about life. But now it/s too late"). Sans appuyer lourdement, à travers différents portraits intéressants (O-Dog: "Young, black, and didn/t give a fuck", Sharif - jeune déliquant repenti en Black muslims), le film décrit simplement la vie de quartier.
Et avec ça, les relations conflictuels entre les différentes bande, avec une logique de vengeance sans fin. Les relations à la religion, avec les grands-parents moralistes et accrochés à leur Bible désespéremment, ou encore avec Sharif et sa diatribe "black révolutionnaire", qui n/a que peu d/écho chez les autres jeunes ("The Holy Koran says if you -- / Nigga I don/t wanna hear that shit right now!"). Les relations aux autres filles de leur âge ("Caine, I/m pregnant / What? / I/m pregnant? / What the fuck are you tellin/ me for?"). Pour une fois, les relations à la police et aux autres minorités (on voit vite fait trois mexicains et un Blanc) sont effleurées seulement.

A noter la chanson finale de Mc Eiht, qui résume bien l/esprit du film ("So what/s the role model? Niggaz puttin/ brews in my baby bottle").

Autre anecdote, les deux frères jumeaux n/avaient même pas encore 20 ans en commençant ce projet. Et au niveau de la réalisation et de la mise en scène, je trouve que le film est digne des grands pontifes du genre.
06/12/2011 02:20:07
A chaque fois que je passe sur cette fiche je peu pas m’empêcher de lire ton post :-D
14/12/2015 22:34:51
Énorme choc, de la première scène jusqu?à la dernière.
03/01/2024 22:53:44
Avis

Avec ce premier film et plus tard leur second, l’ambitieux Dead Presidents, les frères Albert et Allen Hugues s’inscrivent directement dans le sillon tracé par Boyz n the Hood de John Singleton, à savoir un geste radical de mise en lumière des franges les plus défavorisées de la population afro-américaine. Les intentions sont éminemment sincères et attestent une familiarité évidente des auteurs avec le microcosme qu’ils dépeignent, débouchant sur des dialogues crus et une violence graphique sans concessions qui font souvent mouche. Le duo de cinéastes est cependant vite rattrapé par les impératifs d’une démonstration certes nécessaire (surtout en regard du contexte d’époque et encore actuel) mais à l’attrait cinématographique relatif. Ainsi, la mise en scène est souvent téléfilmesque, le récit suit un schéma de rise and fall scolaire et le sous-texte n’existe pas dans l’écriture de Menace II Society, en témoigne le caractère ultra-didactique des répliques qui explicitent sans cesse les thématiques du projet. Une réussite honorable qui vaut plus pour son importance socio-culturelle que pour sa proposition artistique stricto-sensu.