C'est fou... Mélange entre humanité bestiale et bestialité humanisée. Un procédé dingue, un mixage sonore fou, une intensité rarement vu, film de l'année!
Petite critique vidéo plus complète que cette phrase d'accroche: Critique de Tardes de soledad
C'est ta chaine ?
yes! On l'a ouverte il y a plus de 10 ans avec wannafight. Laissée à l'abandon pendant un moment, je me suis chauffé depuis un an pour la re-dynamiser.
C'est ta chaine ?
Ah oui le film est arrivé en boucherie d'ailleurs. (pour une fois mon allusion n'est pas totalement hors sujet)
Le visionnage a été éprouvant mais quelle expérience.
Je rejoins à peu près tout le monde, c'est vraiment un film qui marque et le dispositif technique est vraiment à saluer, notamment le son, partout et là où il faut à la fois. L'initiative est vraiment intéressante, par son sujet choc déjà et par la "neutralité" recherchée qui amène le film vers une certaine pureté du moment incroyable, donnant même l'impression de distordre le temps.
Néanmoins je pense que la "neutralité" voulu du point de vue peut autant être considéré comme une force qu'une faiblesse. Certains vont peut-être sortir de la salle avec un petit sentiment d'inachevé.
Aussi, le côté répétitif du dispositif et notamment, l'enchainement de nombreuses mises à mort à un moment, même si cela amène surement à l'épuisement du spectateur et aide à plonger dans ce "quotidien" si particulier, on pourrait presque côtoyer la lassitude et l'ennui paradoxalement.
En tout cas, c'est un film qui ne peut pas laisser indifférent et qui ramène le débat de la corrida d'une façon déroutante, entremêlant beauté, grâce, horreur et vulgarité, pouvant même donner raison à tout le monde selon son interprétation. Et le toréador, symbole de virilité et de narcissisme, rajoute incontestablement à l'aura hypnotisante du film.
Bizarrement je n'ai pas trouvé le dispositif si répétitif que ça, à part peut-être dans le dernier quart d'heure. J'ai eu comme l'impression que chaque nouvelle arène (même si en fait je pense que là dessus comme ailleurs le montage trompe énormément) apportait une information supplémentaire, ou une variation un peu subtile d'un rituel qui, c'est vrai, est montré dans une forme d'immuabilité. En tout cas le film, très travaillé/fabriqué (de la lumière au son) conserve quand même une apparence très simple mais soulève chez moi des impressions paradoxales voire contradictoires. C'est donc assez réussi.
Le dernier numéro des cahiers vend du rêve, ca a l'air ouf. Trop hate.