Plus qu'intéressant, le film ne laisse que peu de goût en bouche.
Le scénario a de l'allure, la mise en scène est tendrement efficace, l'alternance silence/dialogues montre la maîtrise du sujet. Plus que tout, Maura Delpero fait confiance au cinéma pour dire, et ne se vautre pas dans des dialogues surexplicatifs. Il n'y a pas de plans en trop, chacun prend place logiquement.
Une odeur de "La vie est belle", mais en marge de la guerre, moins dans dans son centre, plus dans ses répercussions.
Le coup de maître est de faire aussi bien jouer les enfants, et de retranscrire aussi bien la manière dont il dévoile candidement la vérité au monde. Italiens taiseux, famille nombreuse, effort et misère de guerre, l'amour a du mal à s'épanouir que ce soit dans la famille mais aussi à l'extérieur. Le film nous laisse constamment dans ce brouillard géographique, et temporel, dont on ne sortira pas, formant une bulle informationnelle autour de ce hameau. On ne comprend pas tous les liens, et la vie suit son cours. Le métrage quand accélérer, quand prendre le temps, donnent de la tête un peu de partout, et dans sa forme chorale, ne perd pas sa force de propos, moins individualiste que sociétale.
Pour ce que sont les véritables préoccupations de la réalisatrice derrière ce film, à savoir la condition de la femme à cette époque, dans cette société, elles sont du quotidien, en quelques plans, on comprend les penchants d'Ada, et dans cet évènement qui ne se réalise pas, et dans son refoulement drapé de fanatisme religieux, la réalisatrice cerne des profils en constructions qui n'ont pas conscience (bien plus réel).
Les enjeux contemporains foulent la terre de la libération, et dans une pudeur propre à ce peuple fier, les changements poussent dans le silence.
Des destins et des vies, mais pourquoi le faire pendant cette période ? Représenter le travail des femmes pendant la guerre ? Démasquer la figure du héros bigame déserteur et redonner ses lettres de noblesse aux héroïnes du quotidien.
Travail foisonnant en tous points, mais que la mémoire aura du mal à sauvegarder de l'oubli (si d'autres films ne viennent pas le réanimer, et l'enrichir)Message édité
Le scénario a de l'allure, la mise en scène est tendrement efficace, l'alternance silence/dialogues montre la maîtrise du sujet. Plus que tout, Maura Delpero fait confiance au cinéma pour dire, et ne se vautre pas dans des dialogues surexplicatifs. Il n'y a pas de plans en trop, chacun prend place logiquement.
Une odeur de "La vie est belle", mais en marge de la guerre, moins dans dans son centre, plus dans ses répercussions.
Le coup de maître est de faire aussi bien jouer les enfants, et de retranscrire aussi bien la manière dont il dévoile candidement la vérité au monde. Italiens taiseux, famille nombreuse, effort et misère de guerre, l'amour a du mal à s'épanouir que ce soit dans la famille mais aussi à l'extérieur. Le film nous laisse constamment dans ce brouillard géographique, et temporel, dont on ne sortira pas, formant une bulle informationnelle autour de ce hameau. On ne comprend pas tous les liens, et la vie suit son cours. Le métrage quand accélérer, quand prendre le temps, donnent de la tête un peu de partout, et dans sa forme chorale, ne perd pas sa force de propos, moins individualiste que sociétale.
Pour ce que sont les véritables préoccupations de la réalisatrice derrière ce film, à savoir la condition de la femme à cette époque, dans cette société, elles sont du quotidien, en quelques plans, on comprend les penchants d'Ada, et dans cet évènement qui ne se réalise pas, et dans son refoulement drapé de fanatisme religieux, la réalisatrice cerne des profils en constructions qui n'ont pas conscience (bien plus réel).
Les enjeux contemporains foulent la terre de la libération, et dans une pudeur propre à ce peuple fier, les changements poussent dans le silence.
Des destins et des vies, mais pourquoi le faire pendant cette période ? Représenter le travail des femmes pendant la guerre ? Démasquer la figure du héros bigame déserteur et redonner ses lettres de noblesse aux héroïnes du quotidien.
Travail foisonnant en tous points, mais que la mémoire aura du mal à sauvegarder de l'oubli (si d'autres films ne viennent pas le réanimer, et l'enrichir)Message édité