J'sais pas ça doit être son utilisation de longs plans, souvent fixe magnifiques, (celle ou ils parlent autour d'un pique-nique) le tout prit dans la tragédie du FLNC.
Comment il utilise la parole, les scènes dans les cafés, dans la voiture. Et le personnage de cette photographe, qui est spectatrice de tous les enjeux politiques qui bouscule l'île, duquel elle essaye d'avoir emprise avec l'image arrêté de son appareil.Ca développe pleins de questions sur le role même de la photographie.
Le podast Sofilm est pas mal à ce sujet. En soit pleins de chose qui faudrait analyser et décrire mais je pense d'autres le feront mieux.
C'est un réalisateur qui sait parfaitement traduire la complexité de la corse, que je connais très peu. Après avec du recul je préfére une vie violente qui traitait à peu prés du même sujet. Et même dans l'ensemble c'est pour moi le moins bon de tout ces films, mais il arrive toujours à avoir une intensité, dans chaque plan il se passe quelque chose d'intéressant, qui perso me fait beaucoup aimer son cinéma.
Message édité
Bégaudeau a aussi traité le film pour la rentrée de son podcast. Pas encore écouté, mais je pense qu'il a aimé (quand on voit l'éloge qu'il a eu avec Scandale d'état)
Particulièrement ému par l’adaptation que Thierry de Peretti fait du roman de Jérôme Ferrari (et quel roman).
En plus de retracer avec précision près de trente ans d’histoire du nationalisme corse, De Peretti dresse un portrait d’une grande justesse de la société insulaire, révélant ce qui fonde l’histoire du peuple corse : un peuple de récits, d’idoles et de martyrs. À l’instar de Ferrari, il ne cède jamais à la tentation d’une grande fresque tragédienne — fantasme fréquent chez nombre d’auteurs continentaux lorsqu’il s’agit de parler de la Corse —, mais s’attache au contraire à raconter l’impuissance politique, l’ingérence, le déterminisme insulaire et les générations sacrifiées sur l’autel de la lutte armée.
Depuis Les Apaches, De Peretti ne cesse de démontrer, avec force, que l’histoire de la Corse mérite d’être racontée avec justesse — et que bien des fantasmes restent encore à exorciser du roman national corse.
quelqu'un peut m'expliquer ce qu'il a trouvé de bon/voire excellent (au vue de vos notes) dans ce film ?