Notes
La Sorcellerie à travers les âges
Benjamin Christensen - 1922
Si vous avez l'occasion d'aller le voir sans vous renseigner avant et sans avoir vu la moindre image, foncez ! L'expérience doit être inoubliable.
J'y suis allé sans rien savoir du film justement, hormis qu'il y avait un aspect SF. Mais malheureusement... j'ai trouvé ça assez vain. À peine drôle... La "maire" et ses 2/3 échanges avec la population locale est ce qui m'a fait le plus sourire... à part ça je sais plus... même mes gendarmes préférés m'ont fait de la peine.
J'ai pas vu grand chose de Dumont finalement, mais j'aime ses personnages généralement, et la manière dont il les filme. Il se passe quelque chose... d'indescriptible. Mais là... pas vraiment... ou si peu.
Un bel hommage aux web-séries françaises des années 2010, Noob n'a qu'à bien se tenir !
Ça faisait longtemps que j'avais pas vu une purge pareille et des années que j'ai pas mis un 3. C'est mon premier Dumont, pas forcément une bonne entrée dans son univers de commencer par celui-là. Je dois voir P'tit Quinquin depuis longtemps, je n'ai vu que l'épisode 1 sans jamais avoir vu la suite, eh bien mon temps aurait été mieux employé à rester chez moi à regarder ça plutôt que L'Empire. Je suis sûr que j'ai vais aimer, parce que ce qui fonctionne le mieux dans L'Empire c'est la première moitié du film quand ça reste encore assez sage et assez drôle.
Mais dès que ça part dans la SF (dès que Luchini apparait en fait) ça devient n'importe quoi : Luchini est mauvais ; on te case toutes les 15 minutes de médiocres scènes de sexe sans érotisme et précédées de dialogues affligeants pour remplir cette deuxième partie ; l'immersion dans le réel de la SF par ces grands vaisseaux spatiaux n'a aucun impact. La toute fin relève un peu la barre, mais ça ne suffit pas à m'enlever cette sensation de m'être fait arnaqué.
Dire que je voulais d'abord voir Dune 2 mais que je me suis reporté sur L'Empire parce que la salle n'était pas blindée sur celui là
Qu'est-ce que je suis déçu par cet Empire de Dumont, ce film qui veut en faire trop et donc s'éparpille trop.
Il y a des scènes vraiment superbes dans la continuité de son cinéma comme les scènes de sexe dans la prairie, la scène de réunion sur les dunes avec les "chevaliers" à cheval ou encore l'une des séquences finales lorsque Jony "s'élève" quand il est dans son vaisseau (toujours dans cette idée spirituelle et religieuse qui est l'une des clés de compréhension du cinéma de Dumont) puis surtout la séquence finale constituée de champ contre champ entre Fredy et les gendarmes : là on frôle le sublime.
Mais le soucis c'est qu'en faisant de ce film une sorte de soap opéra et bien Dumont ne prend pas son temps et ne se pose pas assez (exceptés les quelques scènes que j'ai cité), tout s'enchaîne, on passe d'une situation à l'autre sans se poser sur celle d'avant.
De plus le côté burlesque du film est tellement forcé et vulgaire...bien moins efficace que dans Ma Loute (film qui touchait vraiment au sublime à plusieurs moments et qui ne s'éparpillait pas).
Après comme dit précédemment les scènes très "Dumontiennes" du film sont excellentes, il maîtrise toujours autant son art, ses champ contre champ sublimés par la lumière du Nord bah c'est magnifique c'est vraiment la chose qu'il sait le mieux faire.
En conclusion Bruno Dumont en voulant faire son Star Wars dans le Nord mélange son diptyque Jeannette et Jeanne avec Ma Loute tout en évoquant le sujet au cœur de sa première période à savoir le mal, le mal qui rôde et est présent partout, mais au final cette volonté de vouloir mélanger tout ce qu'il sait faire se résulte par un film qui ne prend jamais son temps et ne sait jamais réellement où se situer.
(Et puis voir "Mon commandant" aussi inherte ça m'a rendu tellement triste...)
J’ai un peu de mal à formuler pourquoi j’ai été captivé par le film mais je vais tenter. D’abord, j’ai mis beaucoup de temps à apprécier le travail de Bruno Dumont, j’avais commencé par deux de ses films les plus lent, à savoir L’humanité et Hors satan, et j’avais du mal à comprendre l’adoration que certains lui portent, d’abord parce que le rythme y est particulièrement lent mais ensuite car je n’arrivais pas à voir autre chose qu’une forme de fascination pour ses acteurs amateurs issus du terroir qui lorgnait presque du coté de la moquerie. Puis j’ai vu Ma loute que j’ai trouvé extraordinaire par son dispositif expérimentale, notamment celui de mêler acteurs amateurs et professionnels, les deux groupes incarnant deux classes sociales opposées. Je me suis ensuite tapé d’autres films du réalisateur et j’ai compris qu’il ne s’agissait pas tant de moquerie envers une catégorie de personnes mais plus d’utiliser leur gaucherie afin d’en extraire une forme de vérité, qui se manifeste notamment dans les accidents. Dans ce film-là précisément, le film en est truffé. Et il est intéressant de voir qu’ici il n’y a pas de séparations entre les pros et les amateurs, ils s’entremêlent au point qu’on peut se demander qui l’est et qui ne l’est pas. Par exemple je ne connaissais pas l’actrice Anamaria Vartolomei (j’ai raté L’évènement) et il y a une scène avec Camille Cottin qui s’adresse à une mamie où on voit Anamaria s’empêcher d’exploser de rire. Je me suis donc posé la question de son statut, non pas qu’elle joue mal, bien au contraire mais cette accident est troublant. Au même titre que Camille Cottin semble très mal à l’aise quand il s’agit de s’exprimer avec les non-amateurs, ce qui fait un lien avec son personnage de "cheffe des gentils" qui doit se mêler aux humains. Quant à Luchini, n’étant presque pas confronté aux autres acteurs, il est dans un délire en roue libre tout à fait réjouissant, qui match très bien avec l’univers baroque et foutraque qui l’entoure. Ces vaisseaux en forme de châteaux/cathédrales sont d’une beauté ahurissante, c’est une proposition esthétique que je n’avais jamais vu avant. La qualité des effets spéciaux est sidérantes.
Et la musique classique jouée sur des rythmes jazzy est jubilatoire.
On note d’ailleurs dans ces scènes ce personnage qui gigote ses grosses fesses devant lui. Doit-on y voir un pamphlet contre le culte de du corps, notamment pour les gros culs à la Kim Kardashian et compagnie?
Où est-ce là même la clef du film? On reproche également au film d’être misogyne, je pense qu’il y a une incompréhension à ce niveau-là. Le film tourne tellement autour du corps de ses deux actrices principales qu’on ne peut pas y voir là une maladresse mais plutôt une intention. Alors certes, on peut être intentionnellement malveillant mais je pense qu’il faut plutôt prendre le film comme un film érotique, si tant est qu’on ait le droit d’en réaliser un. Avec leur corps peu vêtus (qui est partiellement justifié par la météo dans le film où il ne semble pas faire froid), le réalisateur crée ainsi une forme de désir pour le spectateur qui ne sait pas si il doit se réjouir du spectacle ou se révolter. Mais c'est justement la thématique du film, qu'est-ce qu'être humain, sinon être confronté constamment à toutes sortes de pulsions?
Plus tard dans le film, le personnage de Johnny aura un comportement très impulsif, qu’on peut caractérisé comme une agression sexuelle, qui est finalement l’incarnation d’une forme de désir masculin violent et animal, auquel le personnage d’Ana va contre toute attente répondre favorablement. On notera d’abord la pudeur avec laquelle les rapports sont filmés, c’est à dire de loin (car "c’est comme ça qu’on filme les rapports sexuelles aujourd’hui" pour cité Dumont) mais également la loufoquerie des cris de jouissance des deux partis, qui désacralisent ces scènes d’actes, peut-être pour ne pas les inscrire dans un registre politique. Si à l’opposée, on constate que le personnage dans le camp du bien ne baise pas, on peut y voir un questionnement autour du bien et du mal, le bien étant incarné par le fait de contrôler ses pulsions, tandis que le mal serait au contraire le fait d’y céder totalement. Et à travers ses quatre personnages, qui sont à la base des entités manichéennes bénéfiques ou maléfiques mais qui s’incarnent dans des corps humains et vivants, on questionne le rapport dichotomiques entre les questions morales et les pulsions de vie en tant qu’animal social. Egalement on notera que le film ne cherche pas à se moquer de la science-fiction et du space opéra, notamment grâce au soin apporté aux vaisseaux spatiaux et à l'ensemble de l'esthétique du film. Il en emprunte juste certains code afin de les détourner. Ceci dit il est tout à fait compréhensible qu’un fan de SF qui ne connait pas la radicalité de ce réalisateur soit complètement déçu car le film ne rempli pas du tout le cahier des charges d’un blockbuster. Ceci dit il est esquisse ici et là des idées, avec notamment ce plan sur la plage où on voit Johnny avec tous les vaisseaux, qui n’a pas grand chose à envier à un Dune de Villeneuve. Ou encore cet entrainement aux sabres devant la maison, qui serait dans un film grand public une phase d’initiation afin de se préparer aux nombreux combats à venir. Il n’y en aura aucun autre, et c'est là que c'est génial. Ces idées-là sont comme métonymique, elle donne un peu à manger au fan de films calibrés (et sont réjouissantes esthétiquement) mais si on suit le film depuis le début, on se rend bien compte que le projet n’est pas tant de répondre à des attentes mercantiles mais plutôt d’être en constant décalage.
L’objet final semble épris d’une grande sincérité de la part de son auteur, qui de son propre aveu est fan de Star wars, mais plutôt que de tenter de lancer une saga, continue de creuser son sillon personnel, à savoir faire se confronter des acteurs entre eux et tenter d’extraire l’humanité qu’il y a en eux, tout en jouant avec le cinéma et ses codes comme terrain d’expérimentation.
J'veut bien le fait que Dumont ce sois un réalisateur exigeant et que depuis quelque années ses films "sortent de leur sphère" et touche un public plus large que celui de niche auquel il s'adresse, mais toutes les personnes (majoritairement les féministe, les suceurs de meufs et les youtubeurs qui combine les deux, très connu pour être pertinent lorsqu'il faut parler d'art) qui considère que c'est le PIRE film de 2024, pire que Venom 3, Ducobu 5, Madame Web, Chiens et Chat, BORDERLANDS, c'est juste faire un coming out en public d'être la serpillière a foutre du divertissement facile, y a 10 000x plus de cinéma juste dans les rare scène spatiales et dans le design des vaisseaux fusionné a nos chateaux que dans tout les films que j'ai cité, correction y a du cinéma.