Un visionnage particulier me concernant et assez éprouvant. Le film lorgne vers un cinéma documentaire à la L627 de Tavernier au sein de la PJ. Interrogatoires dans des bureaux étriqués, formulaires à remplir, jargon technique et photocopieuse défaillante sont à l'honneur. Mais la force de la Nuit du 12 réside dans son constat amer sur l'incompréhension des générations. La violence lancinante entre les hommes et les femmes.
Et parce que le film est réussi et solidement réalisé, cela a été douloureux de constaté que l'entièreté du métrage était filmé à 10 minutes de chez moi. J'ai reconnu les lieux de tous les plans (très beau plan sur la Croix des Têtes au passage) et même ceux en extérieur sur Grenoble.
Et l'ironie sordide est qu'à peine 7 ans après les faits, je ne me souviens absolument pas de cette affaire...
Il me semble que la véritable affaire a eu lieu à Paris et non pas dans les Alpes.
Il me semble que la véritable affaire a eu lieu à Paris et non pas dans les Alpes.
Ah cela expliquerait le pourquoi du comment. Je n'avais rien retrouvé sur Internet c'était bizarre.
Merci pour ta précision. Reste que j'avais jamais senti une telle proximité au cinéma.
L'affaire que le long-métrage reprend est celle d'une femme qui a été brûlée vive alors qu'elle rentrait chez elle. Si les scénaristes n'ont pas confirmé cette information, tout semble indiquer qu'il pourrait s'agir du meurtre de Maud, décédée à Lagny-sur-Marne dans la nuit du 12 au 13 août 2013.
Pareil que Tchitchoball pour le coup, on lorgne davantage vers un L.627 soft que vers Zodiac. Le film est très impressionnant, très prenant, et son raccord à l'actualité (on n'emploie pas le mot "feminicide" mais l'idée est là) m'a foutu un bourdon monstre au sortir de la séance. Pourtant, un peu comme dans "Holy Spider" dans un autre registre, je pense qu'il y avait matière à plus développer la thèse du film. C'est efficace mais un brin inachevé.
L'affaire que le long-métrage reprend est celle d'une femme qui a été brûlée vive alors qu'elle rentrait chez elle. Si les scénaristes n'ont pas confirmé cette information, tout semble indiquer qu'il pourrait s'agir du meurtre de Maud, décédée à Lagny-sur-Marne dans la nuit du 12 au 13 août 2013.
Ce qui me perturbe un peu parce que j'étais dans la même classe que cette fille au collège. Et je sais pas trop à quoi m'attendre.
Un peu le même reproche que reso, j'ai beaucoup aimé mais il y facilement 2-3 dialogues que j'aurais coupé pour avoir moins l'impression d'être pris pour un idiot. Le message du film est déjà très clair par la force de sa narration lente et méthodique, pas la peine d'alourdir ça par des répliques qui résument le tout de façon très peu naturelle.
D'autant plus que pour moi un des principaux intérêts c'est que ces personnages de flics ordinaires sonnent vrais et me sont restés en mémoire à cause de leur douleur et de leur désarroi devant cette affaire.
Parkko a écrit :
L'affaire que le long-métrage reprend est celle d'une femme qui a été brûlée vive alors qu'elle rentrait chez elle. Si les scénaristes n'ont pas confirmé cette information, tout semble indiquer qu'il pourrait s'agir du meurtre de Maud, décédée à Lagny-sur-Marne dans la nuit du 12 au 13 août 2013.
Ce qui me perturbe un peu parce que j'étais dans la même classe que cette fille au collège. Et je sais pas trop à quoi m'attendre.
Je viens de rentrer du cinéma (il faisait frais dans la salle
) j'écris ça vite fait, à chaud... c'était mon premier Moll et c'est pas un mauvais film mais disons que quand tu as vu un Zodiac ca t'en touche une sans faire bouger l'autre, pour paraphraser notre cher président. La troupe d'acteurs est pas mal du tout mais certains dialogues font un peu trop "récité"/ trop "écrit" et d'un point de vue global je trouve que le film manque "d'action" .. c'est con dit comme ça mais j'aurais bien aimé que Moll, à la manière de la scène où Bouli Lanners, sur un coup de sang, va gifler le suspect qui bat sa copine dispose un peu plus de scènes "dramatiques"/avec un élément perturbateur.. quitte à ce que ce soit un peu bête et méchant. Le film souffre d'une certaine platitude (à ne pas confondre avec une potentielle "lenteur") et peine à se "relancer".. sachant que c'est l'histoire d'une affaire irrésolue, j'ai parfois eu le sentiment que Moll ne savait pas trop quoi filmer... sur un film d'1h50 c'est assez embêtant. Sinon le film a un discours assez foutraque sur les hommes/ la masculinité...pour le coup j'ai trouvé ça assez artificiel et complaisant.