Notes
Les Amours d'une blonde
Milos Forman - 1965
Je sais gré à Conann d'avoir pu replacer mon appréciation des films de Mandico à l'aune de ce que celui-ci réussit assez bien, c'est-à-dire raconter une histoire. Du coup, l'amusement ressenti devant le foutraque "After Blue : paradis sale" me paraît rétrospectivement plus que limité. Je crois que le projet était d'abord une pièce de théâtre pour les Amandiers, et je trouve que le réalisateur a su bien transformer son machin en film. Il y a toujours bien sûr l'univers particulier, l'esthétisme fatiguant qui fait la pâte ( ) Mandico, mais il y a aussi cette fois une vraie continuité de scènes liées entre elle par la destinée de Conann, femme-monde (jouée par 6 actrices différentes qui se remplacent en s'assassinant l'une l'autre à mesure que le film avance) qui voyage dans le temps et l'espace. Il est question de liberté, d'amour, de legs. Ça reste moins marquant que mon visionnage à l'époque des Garçons Sauvages mais l'ensemble est quand même tenu. Maintenant, je pense que le décorum Mandico est plus un frein qu'autre chose, et je ne suis pas sûr d'avoir envie de voir les suivants.