Je suis étonné par les très mauvaises notes ici
Pour ma part un film doudou dans lequel on se bien entre nostalgie et sentiments contraires. On est bercé dans un flot mélancolique des plus appréciable. La magnifique photographie ainsi que la BO avec une nappe électro délicate participe à cette ambiance si plaisante. Et pourtant je n'ai pas vécu sur Paris et encore moins dans les années 80 mais on aime tellement cette petite famille qui galère et trébuche parfois mais donne énormément d'amour à certains instants clés. J'ai eu un peu de mal avec le personnage de Charlotte Gainsbourg qui pleurniche énormément mais cela fait sens dans la reconstruction et la prise de confiance nécessaire pour aller de l'avant. Et je crois que j'ai un crush sur Noée Abita qui illumine chaque scène de sa présence. C'est fou comme son spectre plane sur le film même lors de ses absences.
Rien de révolutionnaire dans cette petite chronique familiale. Pour autant, j'ai passé un moment très agréable en leur compagnie.
Begaudeau étrille le film dans une de ses dernières gêne, c'est assez savoureux .
La dernière image ! J'ai eu ce casque !
Ce film n'est pas le remake d'un Delmer Daves médiocre mais bien la dernière réalisation de quelqu'un dont je me souviens (c'est loin maintenant) avoir adoré l'un des premiers films, Primrose Hill, qui était un peu hype sur CL à une époque. Quand j'ai vu la BA au cinéma ce week-end je me suis dit que c'était 100% ma came, et j'avais raison.
J'évacue de suite ce qui m'a un peu déçu, c'est que justement on troque le filmage avec 3 bouts de ficelle de Primrose Hill pour quelque chose de plus léché avec des marqueurs visuels 80's entrecoupés de plans d'époques (j'imagine) et de séquences tournées avec un super grain. Et je crois que j'aurais préféré quelque chose de plus arty qui aille à fond dans ce filmage à gros grains. Tant pis. Pour le reste, c'est un des plus beaux films que j'ai vus dans cette première moité de l'année. C'est en gros une chronique familiale dans un milieu classes moyennes sup' déclassée qui s'entiche d'une Noée Abita grimée en fille des rues hyper classe et bien proprette (eh oh, on est au cinéma quand même) qui n'est pas sans rappeler Pascale Ogier, laquelle sera d'ailleurs convoquée à deux reprises dans le film, on ne s'y trompe pas. Le film s'ouvre d'emblée sur la victoire de Mitterand en 81, Charlotte Gainsbourg travaille à Radio France (où les ingés sons mettaient déjà de la magie dans les micros), on va à l'Escurial voir des films de Rohmer et de Rivette, on fume des pétards sur le toit de son immeuble , on fait de la mobylette sur les quais de Seine, ... le réalisateur semble avoir empilé tous ses souvenirs (ou ses fantasmes) des années 80 parisiennes pour les agencer autour d'un récit familial assez fort, et c'est bien fait. En revanche je pense qu'on aurait pu sabrer 10-15 minutes sans nuire à l'intérêt du film. Et en même temps on n'a jamais assez de Noée Abita.
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