J'ai presque envie d'y retourner.
Je sais pas si c'est le film ou si c'est moi qui suis pas en mesure de bouffer un truc comme ça en ce moment mais j'ai juste trouvé ça chiant.
On peut trouver ça chiant, le dernier "segment" est le plus violent à ce niveau là.
C'est mon premier Weerasethakul et je trouve le film sacrément réussi. Par contre, le dénouement concernant la provenance du fameux bruit m'a laissé circonspect, ca me semble complétement déconnecté des thématiques développés dans le film. Et est-ce que j'ai envie de le revoir ? Je ne sais pas encore
Oui je n'ai pas très bien compris non plus ce dénouement. En revanche il ne me semble pas que ce soit déconnecté des thématiques traitées par le film. Certes la seconde partie insiste sur la compréhension intime du son par la sensation et le partage mémoriel induits par les éléments (le fait de toucher la pierre, de s'allonger dans l'herbe, etc...) mais toute la première partie tourne autour de l'approche du son par la technique, afin de mieux l'appréhender. On n'est pas dans un pur film animiste. C'est la dualité de l'approche qui rend le film intéressant pour moi.
Message éditéLa première partie basée sur le son et la technique, c'est surprenant. Naïvement, je ne pensais pas que c'était quelque chose qui allait intéresser Weerasethakul, j'avais une image rétrograde de son cinéma en fait. La scène de l'ingé son m'a prouvé le contraire.
La 2ème partie, plus animiste comme tu le dis, m'a moins parlé parce que je l'ai moins bien comprise. Ca ira mieux si je me plonge un peu plus dans son cinéma.
De ce réalisateur je n'avais vu que Oncle Boonmee qui m'avait bien plût, la lenteur du style du cinéaste se mariant très bien avec les scènes filmées principalement en extérieur, laissant le spectateur s'imprégner de la nature, la beauté de l'image et des bruits de la forêt tropicale créant une atmosphère enchantée hors du temps.
Le style est le même dans Memoria mais on est plongé dans une grande ville Sud-Américaine (Medellin), forcément c'est tout de suite moins enchanteur. C'est une bonne piqure de rappel pourquoi je n'aime pas les grandes villes.
Le travail sur le son est excellent tout le long du film, que ce soit tout ce qui tourne autour DU bruit, ou l'ambiance des villes pendant la première moitié du film et de la campagne ensuite.
Le film devient vraiment intéressant quand Jessica perd la tête (ou pense la perdre), on oscille entre délire, rêve et réalité. La partie à la campagne est de loin la meilleure partie du film pour moi, ce passage où elle se ballade au bord du ruisseau et qu'elle rencontre le paysan, j'ai rarement vu une scène qui dégage une telle atmosphère de calme, de douceur, c'est vraiment magnifique, avec en prime ce dialogue surréaliste qui donne au film une direction plus fantastique qui n'est pas pour me déplaire.
Le film est lent, très lent, mais ça n'est pas gênant sur la plupart des scènes, même si certaines durent un peu trop longtemps à mon goût. J'avoue avoir regardé l'heure à plusieurs reprises passé les 1h30 du film, ce qui m'arrive très rarement
Ressenti positif sur une bonne partie du film pour une note mitigée, car encore un film lent et contemplatif qui raconte quelque chose d'intéressant pendant tout le film mais qui se termine n'importe comment (récemment j'ai eu la même frustration à la fin d'Un grand voyage vers la nuit et Goodbye Dragon Inn). Sérieusement, une fois passée la scène, très surprenante, du décollage du vaisseau, les scènes suivantes ne servent à rien. Elle ne racontent rien, n'expliquent rien, je ne comprend pas à quoi elles servent. C'est plutôt joli certes, mais inutile.
Message édité
J'ai vécu un véritable calvaire au ciné comme j'en ai rarement vécu (j'ai le souvenir d'Inland Empire de Lynch), je suis peut être entré dans le film la 1ere heure puis impossible de raccrocher, que ça a été long mais long !
23 février 2022 et déjà le plus gros twist de l'année
Calé entre barebaque et cruella, that's fine
C'est fou, ça n'a aucun sens... Lui qui avait chié sur parasite car "c'est un film d'auteur, il n'y a donc rien à dire dessus" vient de caler un film hyper "auteurisant", hyper lent, dans son top, parmi une flopée de blockbusters...
Instantanément envie de revoir le film en sortant du dernier Miller. Je découvre qu'il est édité seulement en dvd en France et que le BR import vaut 32 EUROS ?
Plutôt surpris car je pensais vraiment voir un film soporifique dans la veine de Cemetery of splendour. Finalement Memoria ressemble à une hybridation entre l'univers animiste du réalisateur et une relecture de Blow out. L'obsession prend un peu le pas sur l'onirisme il me semble. J'ai presque envie d'y retourner.