J’ai eu un peu de mal au début à cause du mode d’expression des personnages : la direction assez peu naturelle des acteurs et l’écriture des dialogues donnait un côté fort artificiel à l’ensemble. C’est aussi sans doute lié au fait que Melvil Poupaud est, des trois acteurs principaux, celui qui me convainc le moins et le personnage auquel je peux moins facilement me connecter.
Le film n’en reste pas moins passionnant. Sa grande force est son écriture extrêmement riche, qui témoigne de toute la complexité du sujet traité, alors que ç’aurait facilement pu se limiter à une histoire de victimisation. Le choix de trois personnages principaux bien distincts permet d’aborder différentes questions quant au comment et au pourquoi du combat. L’un des trois veut avant tout faire payer à l’homme qui l’a violé, l’autre n’a aucune rancoeur personnelle mais veut faire tomber l’institution, l’un des trois veut s’éloigner de l’église quand un autre pense que c’est en restant à l’intérieur qu’on a le plus de chance de faire changer les choses. Ca permet aussi de rendre compte de la diversité de manières dont ces faits peuvent impacter une vie, notamment par le biais des différentes réactions des parents.
D’ailleurs, le personnage le plus touchant, le plus humain, est celui de Swann Arlaud, celui qui a le moins “réussi sa vie” et qui a de toute évidence le plus souffert des séquelles. C’est sans doute son segment qui m’a le plus ému, là où le reste du film m’a passionné mais sans que je m’attache autant aux personnages.
Je rajouterais que j’ai beaucoup été touché par la sobriété solennelle de la mise en scène, de même que par la réplique finale, tellement simple et évidente.
Par contre, je me suis posé la question de la pertinence des flashbacks, pas qu’ils m’aient vraiment dérangé mais étaient-ils vraiment nécessaires ? Je trouvais déjà les témoignages bien glaçants et révoltants sans qu’il y ait besoin d’en rajouter.
Donc voilà, malgré mes quelques réserves ça reste un film important, et je pense qu’on aurait difficilement pu aborder le sujet de manière plus complète et intelligente sans le priver de sa dimension humaine.
Le film n’en reste pas moins passionnant. Sa grande force est son écriture extrêmement riche, qui témoigne de toute la complexité du sujet traité, alors que ç’aurait facilement pu se limiter à une histoire de victimisation. Le choix de trois personnages principaux bien distincts permet d’aborder différentes questions quant au comment et au pourquoi du combat. L’un des trois veut avant tout faire payer à l’homme qui l’a violé, l’autre n’a aucune rancoeur personnelle mais veut faire tomber l’institution, l’un des trois veut s’éloigner de l’église quand un autre pense que c’est en restant à l’intérieur qu’on a le plus de chance de faire changer les choses. Ca permet aussi de rendre compte de la diversité de manières dont ces faits peuvent impacter une vie, notamment par le biais des différentes réactions des parents.
D’ailleurs, le personnage le plus touchant, le plus humain, est celui de Swann Arlaud, celui qui a le moins “réussi sa vie” et qui a de toute évidence le plus souffert des séquelles. C’est sans doute son segment qui m’a le plus ému, là où le reste du film m’a passionné mais sans que je m’attache autant aux personnages.
Je rajouterais que j’ai beaucoup été touché par la sobriété solennelle de la mise en scène, de même que par la réplique finale, tellement simple et évidente.
Par contre, je me suis posé la question de la pertinence des flashbacks, pas qu’ils m’aient vraiment dérangé mais étaient-ils vraiment nécessaires ? Je trouvais déjà les témoignages bien glaçants et révoltants sans qu’il y ait besoin d’en rajouter.
Donc voilà, malgré mes quelques réserves ça reste un film important, et je pense qu’on aurait difficilement pu aborder le sujet de manière plus complète et intelligente sans le priver de sa dimension humaine.