The Suicide Squad

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Bonjour amis cinelouge, je ressors à l'instant de la salle de cinéma en ayant vu Suicide Squad. Le film ne convient pas à mes attentes, je l'ai trouvé long et ennuyeux bien que je respecte les gens l'ayant aimé ce n'est juste pas mon style de film attention je ne veux pas faire de discrimination. Le film est très long jusqu'à la fin où là il devient intéressant. En bref sur 2h12 de film j'ai seulement retenu quelques acteurs avec de beaux crânes chauves et un nain qui donne du pep's au film. Merci de votre lecture.

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J'ai pris mon pied ! J'en attendais pas grand chose, je l'ai même vu en VF (crime impardonnable) et j'ai trouvé ça bon au-delà de toute espérance. C'est de loin le film le plus abouti de Gunn, le meilleur film du DCU et sans doute le meilleur film de supers héros depuis Hellboy 2.

On sent que Gunn a été cherché par Warner après ses succès chez Disney en connaissance de cause. Disons que forcément pour coller à du PG13 il a fallu se calmer sur le gore et les nichons à l'air... dur pour un ancien de Troma... et que là les types de chez Warner on sentit le bon coup à faire en allant le récupérer après qu'il se soit fait virer de Disney et lui on dit : on veut la même chose que les Gardiens de la Galaxie, mais tu as carte blanche.

Parce qu'en gros c'est la même chose, une bande de bras cassés qui doit sauver le monde... Mais là c'est bien mieux, parce que ça ose être totalement con... Et contrairement au premier Suicide Squad, il n'y a pas de problème de ton, la connerie est assumée dès le début, le scénario débile aussi, on ne tente pas de faire passer un film qui devait être un peu sombre au départ pour une comédie. C'est une comédie au départ !

Je crois que ça faisait longtemps qu'un film ne m'avait pas autant fait rire au cinéma (bon ils ont été longtemps fermés, ça aide). Il faut le dire Gunn n'est pas le roi de la mise en scène. Cependant je trouve que c'est son film le plus propre de ce côté, ça fait même plutôt bien le travail pour réussir à rendre jouissif ce qui doit l'être tout en se permettant quelques rares moments plus touchants qui fonctionnent également (et je tiens à le souligner car ça n'arrive juste jamais dans un blockbuster d'avoir un instant émotion qui ne tombe pas dans le culcul la praline). Mais clairement la réussite du film est dans l'écriture...

Tout le début du film est génial, drôle, surprenant... la fin est certes plus classique, mais continue de fonctionner. Le fait d'avoir une véritable équipe de bras cassés, avec une belette (idée de génie, on sent que le mec a fait comme pour Howard the Duck chez Marvel et a dit : je veux ce perso tout pété pour mon film), où on voit qu'il n'y a rien qui fonctionne, que se sont tous des baltringues finies, qu'il n'y en a pas un pour rattraper l'autre et qui sont donc forcément toutes sacrifiables, ça met immédiatement dans le bain. Et puis Gunn fait ça de manière habile, puisque le film épouse au départ le point de vue d'un mec qui a l'air sûr de lui, compétent, déterminé, à qui on la fait pas et qui se rend compte du merdier dans lequel il a mis les pieds avant de paniquer.

Et en tant que spectateur je suis passé par les mêmes états que ce personnage, tu t'attends un truc un peu sérieux malgré tout et tu vois qu'en fait c'est juste un bordel sans nom où il n'y a rien qui va... mais contrairement au personnage, quand on comprend où on a mis les pieds on ne panique pas, on a juste un large sourire !

Même dans le choix des personnages utilisés, il y a cette volonté de ne jamais se prendre au sérieux. On a un type qui lance des paillettes multicolores, une fille qui parle aux rats, un type avec un javelot... Niveau bras cassés on a clairement dépassé ceux des gardiens de la galaxie... on est sur du vrai bras cassé.

Pourtant Gunn arrive à rendre les personnages attachants malgré tout, disons que dans un film qui est forcément une farce et où tous les personnages peuvent mourir à n'importe quel instant il vaut mieux que les persos soient attachants sinon le spectateur risque juste de se désinvestir du film petit à petit. Donc si au début du film Gunn esquive tous les moments qui auraient dû être des séquences émotions un peu niaises (genre la discussion entre Idris Elba et sa fille qui vire à une sorte de concours d'insultes), il va mine de rien au fur et à mesure en dévoiler plus sur les personnages afin qu'ils soient plus tangibles.

Il y a même une séquence de danse qui semble irréelle, hors du temps, quasiment mélancolique qui fonctionne vraiment bien... je suis tout surpris ! Encore une fois Gunn choisit plutôt bien la musique.

Vu que les personnages sont mines de rien attachants, lorsqu'ils ont leur moment La horde sauvage, où ils tentent une dernière charge, même si c'est du suicide, ben ça fonctionne, on sent qu'ils sont mines de rien, un peu des héros eux aussi (un peu).

Et clairement même si ça faisait longtemps que je n'avais pas vu un blockbuster aussi propre au niveau de la mise en scène (ce qui encore une fois est surprenant pour du James Gunn), l'écriture est vraiment délicieuse, bien rythmé, sachant quand placer la blague pour qu'elle marche et surtout sachant comment gérer une séquence émotion sans trop en faire.

Alors qu'on ne s'y méprenne pas, ce n'est pas un grand film, mais c'est un film qui propose un divertissement régressif, qui sait ce qu'il fait, qui sait où il va et qui ne prend pas son spectateur pour un con en jouant la carte d'une subversion de pacotille comme avait pu le faire Deadpool.

On peut noter en bémol le personnage d'Harley Quinn qui est sans doute juste là parce qu'elle ramène du monde en salles et dont on a peut-être trop voulu en rajouter sur son côté femme indépendante qui se sort de toutes les situations toute seule, qui sait gérer ses "petits copains toxiques"... mais bon, rien de grave, ça parvient à me faire décrocher un sourire malgré tout.

Par contre on est d'accord que Bloodsport, le perso d'Idris Elba, c'est le même que celui de Will Smith (Deadshot) dans le premier film ?

Et puis ça fait un rare bon film à ajouter à la filmographie de Jai Courtney ! c'est rare ! (j'avais totalement oublié que son perso de merde était déjà dans le premier film)

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Olala que ça fait du bien

C’était clairement le bon choix de refiler le projet à James Gunn, puisque l’horrible premier film s’était notamment planté en essayant via un odieux procédé de greffe d’être un sous-Gardiens de la Galaxie. Autant prendre le mec qu’on a essayé de copier tout en lui donnant carte blanche.

Et ça se sent que Gunn a pu un peu faire ce qu’il voulait. C’est un film qui malgré le budget et les gros noms respire la personnalité d’un seul mec qui a juste décidé qu’il voulait s’amuser avec les jouets que lui offrait DC. Et il fait exactement ce qu’on attendait : un Gardiens en plus thrash. Je ne sais pas quand remonte la dernière fois où j’ai vu un blockbuster si graphique, pour le coup ça mérite son rated R et ce n’est pas du graphique timide comme dans Deadpool où on montre quelques gerbes de sang et démembrement par désir de pseudo-subversion. Non, on sent que Gunn vient du genre, de la série B poisseuse et qu’il y a un vrai amour dans la manière dont il expose ses boyaux, ses têtes qui explosent ou ses décapitations. C’est complètement régressif mais c’est ça qui est bien.

On retrouve bien évidemment son sens de l’humour, toujours très con avec une volonté d’assumer le côté over the top de la culture comics, en déterrant des personnages complètement improbables. Et si certains procédés n’ont plus la même fraîcheur (notamment le coup de désamorcer une scène dramatique avec une blague), il y a pas mal de trucs vraiment surprenants et qui ont marché à fond sur moi, particulièrement parce qu’on sent que le film n’a aucune limite.

Mais ce que j’aime par-dessus tout chez Gunn, c’est que l’humour se met souvent au service des personnages, qu’on a régulièrement des gags très cons mais qui reviennent plus tard et se révèlent déterminants pour une action ou bien pour apporter un développement essentiel. Le réalisateur raconte vraiment la même chose qu’avec ses deux Marvel : une équipe de losers qui ont tous une blessure et qui vont guérir en faisant des conneries ensemble. A ce titre, le film est sans doute moins touchant que Les Gardiens 2, probablement parce que ce dernier dédiait entièrement sa narration à ses personnages et bénéficiait des acquis du film précédent. Il y a des procédés parfois un peu mécaniques (comme l’échange de backstories dans le bus), mais il y a aussi beaucoup de petits moments entièrement dédiés aux personnages, parfois sans dialogues, qui ont fait qu’à la fin je croyais en cette équipe et que je n’avais qu’une envie c’était de les voir triompher ensemble. D’ailleurs, si j’avais un peu de mal avec le perso de Ratcatcher parce que c’est le plus ouvertement naïf et premier degré, c’est aussi un peu le catalyste de tout le cœur du film et de son message.

J’aime aussi beaucoup ce que Gunn fait des persos du premier film, alors que je n’avais aucune envie de revoir leurs faces. Mais bon il fait les bons choix : Waller passe de cheffe monolithique à tarée hystérique et limite psychopathe et c’est forcément beaucoup plus drôle; il fait du mieux qu’il peut pour faire oublier le charisme de moule de Joel Kinnaman. Quant à Harley Quinn, je ne suis toujours pas fan de la manière dont Robbie la joue, néanmoins c’était la bonne décision de traiter son personnage sous un prisme plus enfantin plutôt que l’ado attardée pseudo-rebelle d’un Birds of Prey. Ça donne lieu à quelques unes des meilleures séquences du film d’ailleurs.

Tout le côté pur spectacle m’a bien plu d’ailleurs : c’est propre, bien découpé, Gunn a clairement compris comment rendre l’action jouissive et viscérale. Le tout sans jamais renier le côté décalé du film. Le climax (si on considère qu’il commence à partir de la séquence de la pluie) m’a énormément plu tant ça monte en puissance en alternant des passages aux ambiances différentes, avant un final à la démesure appréciable. Et Gunn m’a vraiment semblé de plus en plus assuré en terme de mise en scène, le tout m’a semblé très léché avec pas mal de séquences assez marquantes visuellement, un côté comics assumé (notamment dans les apparitions des chapitres à l’écran), tout en essayant pas mal de trucs.

Ça faisait longtemps que je ne m’étais plus amusé comme ça devant un blockbuster en ayant juste l’impression de voir un mec s’amuser et faire son truc. J’adhère entièrement au délire et j’ai hâte de voir ce qu’il fera avec les Gardiens 3 - sans doute sans le gore et les jurons mais avec je l’espère le même coeur et la même créativité.

Je me suis bien fendu la poire !

J'en espérais pas tant en fait puisque à la base je suis juste allé le mater pour faire plaisir à mon frère et en plus de ça c'est absolument pas mon truc les films DC/Marvel

Je trouve que l'on retrouve une recette éculée depuis des lustres dans le cinoche d'action américain décomplexé et "cool" : recrutement d'une équipe, dualité de kekette entre deux gros bras badass, menace planétaire, scènes d'actions over the top; mais alors qu'est ce que James Gunn fait ça bien bordel.

En terme d'humour je ne sais pas par quel miracle le film a pu me faire autant rire du début à la fin (excepté quelques blagues pipi-caca sur la plage, heureusement il n'y en a que 2). C'est de l'humour cultivé avec parcimonie qui t'explose littéralement à la figure au moment le plus approprié pour te faire hurler de rire : Le personnage de Michael Rooker en est un bon exemple puisque James Gunn prend bien son temps pour l'iconiser et que le spectateur soit récompenser par une immense séquence de bravoure! et puis le type te prend complètement à revers.

Et c'est dans cette comédie qui germe sur le long terme qui est juste excellente, en fait The Suicide Squad c'est ça, une œuvre qui ne vit que par son humour et c'est cet outil là qui fait grandir les personnages, qui te les sublimes à l'écran alors qu'il faut se l'avouer je ne sais pas où il est allé te les dénicher ces ringards.

Récemment j'ai visionné Les Nouveaux Mutants (le plus gros bide sur CL j'ai l'impression) et je me demandais comment avec tous les super-héros à disposition des scénaristes l'on pouvait se trimballer une équipe aussi has-been avec une pauvre meuf qui à des oreilles de chat et une torche humaine (paye ton originalité...) mais je me rends compte que c'est juste le metteur en scène/scénaristes qui sont des bras cassés parce qu'on a carrément pire ici

La différence c'est que James Gunn est tellement passionné par tous ses personnages (même si Harley Quinn/son prince charmant casse le rythme impeccable du film), ils ont tous leur moment de bravoure à l'écran, un adorateur de bracass, de super-camelote qui finissent même par porter le film dans ses ultimes moments héroïques : Retcatcher 2 + Sebastian quoi c'est juste le plus beau personnage du film qui consolide (avec le lance pois) cette équipe de tâcheron par sa grâce enfantine.

A l'opposé d'autres films du même genre celui-ci est une grande déconnade (avec un patrick comme antagoniste) qui se permet d'avoir de légers moments dramatiques qui fonctionnent bien en plus.

La mise en scène est top, c'est pas mal inventif, l'action est lisible et inspirée, il y a de jolies trouvailles visuelle comme la backstory qui certes tombe à pic dans ce genre de moment mais le rendu est vraiment sympa. Même si je ne l'ai pas apprécié je tiens quand même à saluer le combat de Harley Quinn qui est le plus réussie esthétiquement parlant, ça colle bien à la personnalité du personnage. J'ai direct pensé à Kikuchi du Samourai Bambou

Et j'ai quand même trouvé le scénar très malin même si ça ne casse pas trois pattes à un canard, je répète ce que tout le monde a déjà dit mais c'est un anti-Deadpool et ça fait du bien (pas de photo grise dégueulasse en plus ouf!)

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