Une très bonne surprise. Requiem a de quoi rendre curieux : un film de possession allemand inspiré d'un fait réel, qui refuse complètement l'épouvante pure. En fait, contrairement à beaucoup de films de possession et d'exorcisme (du chef d'oeuvre de Friedkin aux navets polluant chaque année nos écrans), le film ne joue pas du tout la carte de l'expressionnisme : pas de grimaces, de visions démoniaques, d'incarnations horrifiques.
Du pur pragmatisme à l'allemande. Schmid traite son sujet de manière très réaliste, et préfère miser sur les sentiments humains que sur l'horreur. Finalement, le film est touchant et même assez beau, et déploie une profondeur inattendue. Parce que le cinéaste laisse le doute : folle ? possédée ? On n'en sait rien et après tout, on s'en fout, ce n'est pas ça qui importe. Alors, ça n'empêche pas au film d'avoir des scènes dures et malsaines. Mais si elles le sont, c'est précisément parce que le spectateur est impliqué, parce que tous ces personnages ont une consistance, et ne sont pas juste des pantins horrifiques ridicules comme dans la plupart des films du genre.
Et pour piocher dans le haut du panier et établir clairement le distinguo, rien à voir avec l'Exorciste, les deux films ne jouant pas sur le même terrain. Là où Friedkin privilégie une vraie horreur expressionniste, maîtrisée, franche, Schmid préfère largement la tonalité du drame réaliste et offre donc une approche originale et intéressante du sujet.
Du pur pragmatisme à l'allemande. Schmid traite son sujet de manière très réaliste, et préfère miser sur les sentiments humains que sur l'horreur. Finalement, le film est touchant et même assez beau, et déploie une profondeur inattendue. Parce que le cinéaste laisse le doute : folle ? possédée ? On n'en sait rien et après tout, on s'en fout, ce n'est pas ça qui importe. Alors, ça n'empêche pas au film d'avoir des scènes dures et malsaines. Mais si elles le sont, c'est précisément parce que le spectateur est impliqué, parce que tous ces personnages ont une consistance, et ne sont pas juste des pantins horrifiques ridicules comme dans la plupart des films du genre.
Et pour piocher dans le haut du panier et établir clairement le distinguo, rien à voir avec l'Exorciste, les deux films ne jouant pas sur le même terrain. Là où Friedkin privilégie une vraie horreur expressionniste, maîtrisée, franche, Schmid préfère largement la tonalité du drame réaliste et offre donc une approche originale et intéressante du sujet.