Oh la la, mais t'es chiant Arlong. Tu peux pas juste accepter le fait que tu détestes ce film et que d'autres ont aimé ? Tu veux qu'on baisse tous nos notes de 5 points, ça te ferait plaisir ?
Je conçois très bien qu'on puisse ne pas aimer, le film a des défauts mais aussi des qualités, c'est pas comme si c'était pas intéressant niveau mise en scène.
Réaction de gamin, mais j'ai plutôt bien la rage d'avoir à ce point aimé.
C'est acquis (et de ce point de vue-là les lignes entre haters et optimistes benoîts ne bougeront pas vraiment), Dolan est un exhibitionniste de premier rang, un onaniste frénétique qui utilise sa caméra en guise de sex-toy : il se touche éhontément en face des images qu'il produit, et le pire c'est que le spectacle n'est jamais totalement obscène à zieuter. Le bougre a du talent, mais il en a trop conscience. Ajoutée à cela l'arrogance inhérente à son âge, et on obtient des films virtuoses mais insupportables d'immaturité cinématographique. Enfin, obtenait.
Bah ouais, parce que Laurence Anyways est un film de patron, maîtrisé et équilibré, plein de petits défauts dolaniens, mais vite éteints par l'allure élégante et rigoureuse de l'édifice pris dans sa globalité, et puis par des séquences monstrueuses de justesse. C'est dans les scènes poignantes entre Laurence et Fred où on voit particulièrement que le Xavier a grandi et gagné en maturité, même s'il reste encore une marge de progression pour qu'il réussisse à mes yeux un sans-faute : il bâtit intelligemment la tension, les répliques claquent, les deux interprètes disparaissent tout à fait au profit de leurs personnages, la boule de bowling fait sereinement son apparition quelque part au milieu de ma gorge.. Sauf que y a toujours une petite croche qui dissonne (exemple, l'ultime scène de retrouvailles : mais pourquoi tu leur fais parler de tomates, mec, pourquoi ?..) venant nous rappeler au milieu d'un beau récital que l'étudiant surdoué a encore à parfaire ses gammes.
Et en plus de tout ça, il ne joue même pas dans le film, alors franchement que demande le peuple ?