Un joli film, une photogaphie léchée et correspondant au sujet. Le problème peut-être c'est que ça correspond trop au sujet. La mise en scène et le film insistent un peu trop sur les symboliques de l'ampoule, de montrer 50 fois les bateaux au large.
Avec cette insistance, le film perd son mystère, son charme qu'il aurait pu inspirer de part ses multiples personnages et de son intrigue assez tenue (et non explicitée totalement par les dialogues)
Oui j'aime ces thèmes d'exil, de mort et de jeunesse, de différences linguistiques mais pas aussi appuyés. Le film insiste un peu trop sur sa dimension auteur, méditative, contemplative et ça ne m'a pas paru sincère.
Mais le film est vraiment beau et l'ambiance est tout de même appréciable.
Quelques idées de cinéma bien chouettes (genre la petite lucarne/écran dans la chambre d'un des personnages sur le monde avoisinant, mais à hauteur des pieds des passants, l'ampoule de nuit au milieu du désert, l'ascension des dunes de sable...), c'est ponctué de jolies petites scènes (surtout celle entre deux personnages se demandant si leur ami parti est désormais en Espagne, ou bien toujours à Tanger), et dans l'ensemble un récit choral bien drivé, l'écart qualitatif entre intrigues principales et secondaires étant plutôt réduit.
C'est parfois un peu trop statique dans la dynamique narrative, les thèmes sont posés très tôt dans le film et on a parfois l'impression que Sissako ne sait pas vraiment comment plus les développer, les amener au-delà du circonstanciel pour aller creuser un peu plus loin sa réflexion. Il y arrive par moments, et là le film s'élève et parvient à se faire la voix émouvante de la saudade silencieuse et intrinsèque de ses personnages ; mais des fois ça cale, et Sissako semble filmer au fil de la pellicule, restant à la surface des choses sans trop savoir quoi faire de sa scène, quoi raconter, où poser sa caméra...
Quelle influence j'ai
On est d'ailleurs plutôt d'accord sur le film.
J'ai bien envie de voir un des films suivants de Sissako pour voir s'il s'est amélioré depuis.
Avec cette insistance, le film perd son mystère, son charme qu'il aurait pu inspirer de part ses multiples personnages et de son intrigue assez tenue (et non explicitée totalement par les dialogues)
Oui j'aime ces thèmes d'exil, de mort et de jeunesse, de différences linguistiques mais pas aussi appuyés. Le film insiste un peu trop sur sa dimension auteur, méditative, contemplative et ça ne m'a pas paru sincère.
Mais le film est vraiment beau et l'ambiance est tout de même appréciable.